Chapitre 17 : Les feux d'alarmes de Minas Tirith

Depuis le début
                                    

Le seigneur des chevaux partit au galop. Ils passèrent les portes de la cité, alors que Merry se précipitait aux rambardes pour les voir s'éloignés.

« Il m'a toujours suivi. Où que j'aille. Bien avant que nous soyons inséparables. Pourtant je l'ai plongé souvent dans les pires ennuis. Mais j'ai toujours été là pour l'en sortir. Le voilà parti, tout comme Frodon et Sam !

-Il y une chose que j'ai apprise sur les hobbits : ils sont les plus intrépides, répondit Aragorn.

-Oui, imprudent même, c'est un Touque. »

Ils rentrèrent au palais. Il ne leur restait plus qu'à attendre. Mais combien de temps ? Il faudrait 3 jours à Gandalf et Pippin pour atteindre la cité blanche, mais ensuite ? Ces questions tournaient en boucle dans la tête de la jeune elfe.

Elle restait muette, se concentrant seulement sur ses questions, et sa vision du palantir. Cette tension inquiétait d'ailleurs Legolas, auquel elle n'avait pas non plus parler. Eowyn s'ennuyait elle aussi, et lui proposa un entrainement.

Elle mit donc sa tenue de voyage, et saisit son épée. Elles se saluèrent et s'attaquèrent. Eowyn était encore plus douée que ce que Yuki pensait, ce qui lui fit esquisser un mince sourire. Elles enchaînèrent coups sur coups, esquivant parfois, prenant le dessus sur l'autre. Merry était rester les observer une longue partie de l'après-midi, mais s'en alla au bout de quelques heures, en ayant marre. Fatiguée, Eowyn demanda la fin du combat. Elles rentrèrent toutes deux au palais.

Le repas se déroula dans un silence pesant. Une fois avoir fini de manger, tous regagnèrent leurs chambres. Yuki était assise sur son lit et regardait à travers la fenêtre. La lune était haute dans le ciel, et les étoiles commençaient à briller. Mais elle fut sortie de sa contemplation lorsque quelqu'un frappa à la porte.

« Entrez, dit-elle simplement. »

Legolas passa la porte et se dirigea vers elle. Yuki baissa la tête. Il s'assit à côté d'elle. Pendant un temps, il ne fit rien. Mais il fini par la prendre dans ses bras. La tête de la jeune elfe se cala dans son cou, alors qu'elle ne disait rien.

« Yuki, dit moi ce qui ne va pas... Lui demanda-t-il. Explique-moi, je ne puis comprendre sinon.

-C'est...C'est le palantir, dit-elle d'une voix faible. Je n'ai pas tout dit à Mithrandir.

-Qu'as-tu vu ?

-Sauron...je pense que c'était lui. Il était comme sur la peinture de Fondcombe. Il-Il ne m'a rien dit...Il m'a juste montré mes parents...Et il m'a tué... Tu étais là aussi, tu me tenais, mais j'étais morte...Je ne sais pas ce qui t'es arrivé après...

-Ce n'est pas la réalité. Mithrandir l'a dit lui-même. Ne t'en fais plus pour ça. Plus jamais nous ne serons séparés. Je te le promets. »

Yuki passa ses bras autour du cou de Legolas et l'enlaça. Il la serra plus contre lui, presque comme s'il avait peur de la perdre.

« Melon le, Legolas. [Je t'aime, Legolas].

-Na le ermeleth nìn. [Tu es mon seul amour. (Ou amour unique)] »

Elle finit par fermer les yeux et tomber lentement dans un sommeil profond, protégé par son amant.

Les jours passèrent. Yuki arrivait de nouveau à parler, sans être obnubiler par sa vision, ce qui soulagea Legolas. Les compagnons s'efforçaient à trouver quelques occupations dans la cité, car ils attendaient toujours un signal venant du Gondor.

Aragorn était de plus en plus soucieux. Il se préoccupait grandement de sa cité. Dans sa tête repassait souvent la promesse qu'il avait faite à Boromir avant qu'il ne meure. « J'ignore les forces qu'il me reste, mais je vous jure que je ne les laisserai pas prendre la Cité Blanche. Ni notre peuple échoué. » Alors le rôdeur attendait là, sur les marches d'Edoras, guettant une lumière dans les montagnes.

Loin de là, Pippin escaladait difficilement un haut pic. Au matin, il arriva en haut. Un garde marchait sur le ponton, et se retourna, allant chercher à boire. Le hobbit se hissa sur la plateforme, reprenant quelques temps son souffle. Il grimpa alors sur le tas de bois, et y renversa l'huile. Il prit la coupe de feu et la jeta sur le bois, qui s'embrasa instantanément. Fier, il ne réalisa pas tout de suite que s'il restait là, il manquerait de brûler aussi.

Il descendit rapidement, et commença la descente du pic.

En contre-bas, Gandalf guettait le signal. Et quelques minutes plus tard, un feu illumina une pointe de montagne.

« Amon Dîn. Souffla Gandalf.

-Le feu d'alarme ! Le feu d'alarme d'Amon Dîn est allumé ! cria un gondorien

-L'espoir s'est embrasé. Sourit le magicien. »

A travers les montagnes, les feux s'allumèrent, traçant une ligne lumineuse. De pic en pic, les tas de bois se consumaient, passant le message, jusqu'à arriver au Rohan.

Aragorn, assis sur les marches d'une maison, observait les montagnes. Il aperçut alors ce qu'il guettait depuis de nombreux jours.

Il lâcha son bol, et couru à en perdre haleine jusqu'au palais, bousculant parfois des rohirrim sur son passage. Il ouvrit grand les doubles porte, courant husqu'au roi, qui se retourna vers lui.

« Les feux d'alarmes de Minas Tirith ! Les feux d'alarmes sont allumés ! Le Gondor appelle à l'aide ! »

Il eut un silence. Eowyn, Eomer, Yuki, Legolas...Tous se retournèrent, le visage fermé à l'attente de la réponse du roi du Rohan.

« Et le Rohan répondra ! Réunissez les rohirrim ! »

Déjà s'activaient les soldats. La cloche sonnait, et les chevaux se furent attelés. De grands sourires s'affichaient sur leurs visages. Yuki courrait à sa chambre. Elle mit rapidement son plastron, son épée à sa ceinture, et son arc dans son dos. Elle prit ses dernières affaires, et mit tout dans un sac. Elle quitta la chambre d'un pas rapide. Mais quelqu'un l'appela d'une voix fluette dans son dos. Elle s'arrêta et se retourna : Lynn.

« Où vas-tu ? demanda la petite.

-Je pars à la guerre.

-Tu ne veux pas rester ici ?

-Mon devoir est là-bas, dit-elle en s'agenouillant devant la fillette. Si tel est mon destin, alors je mourrais sur le champ de bataille, et rejoindrais mes aïeux. Je ferai tout pour te revoir. Mais si je ne le peux, ne pleure pas, occupe-toi des vivant plutôt que des morts.

-Je ne veux pas que tu partes ! dit-elle les larmes aux yeux. Ma vie est beaucoup mieux avec toi, s'il te plait, ne t'en va pas !

-Je le dois. »

Elle enroula la petite fille dans sa cape de Lorìen.

« Garde la, elle est à toi. Namarië, Lynn, mellon nìn. »

Elle s'en alla, le pas rapide, sans se retourner, pour ne pas avoir à montrer sa tristesse à la petite. Elle sortit, la main sur la garde de son épée. Elle se dirigea vers l'écurie, où Cyron, son cheval, avait déjà été brossé et sellé.

« Des cavaliers ! s'exclama Gimli. J'aurai aimé pouvoir rassembler une armée de nains crasseux armés jusqu'aux dents.

-Vos cousins n'ont surement pas besoin d'aller à la guerre, rappliqua Legolas. Je crains que la guerre ne soit déjà sur leurs terres. »

Yuki monta son étalon et rejoignit les autres.

« L'heure est venue ! Cavaliers du Rohan, vous avez prêté serment ! Respectez-le ! Pour le seigneur et la terre ! cria Eomer. »

Il lança les chevaux au galop, tout droit vers le Gondor.

--------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

Enfin ! je crois que celui-ci est mon chapitre préféré (en tout cas lorsque j'écris ceci) ! Dîte-moi ce que vous en avez pensé, vos avis me font toujours plaisir <3

L'elfe des neiges de la communautéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant