Critique Littéraire

Le Signal - Maxime Chattam

Auteur : Maxime Chattam

Type d'oeuvre littéraire : Roman horrifique

Nombre de pages : 907 pages

Avis : Très Bon (09/10)

Au cours des derniers mois, mon rythme de lecture a considérablement diminuer. J'avais besoin d'une pause après avoir enchainer plus de vingt roman, bande dessinée manga en un quadrimestre. Toutefois, la lecture restant l'un de mes passe-temps favori, j'ai décidé de replonger dans cette univers. Pour ce faire, je voulais recommencer à lire sur des bases solides, un roman que je savais bon. Maxime Chattam étant l'un de mes auteurs préférés, je me suis dirigé vers son répertoire et j'ai découvert ce roman horrifique, publié il y a peu, dont les critiques semblaient satisfaits et même dithyrambique. Pour me remettre de cette période d'inactivité, j'ai donc décidé de me lancer. Alors, qu'ai-je pensé du « Signal » de Maxime Chattam ?

Il est très bon. Je préfère le dire tout de suite. Il est vraiment très bon. En tant que roman d'horreur, il est parvenu à me faire frissonner à plusieurs reprise, ce qui n'est pas chose aisée. Le scénario, se rapprochant un peu de celui de « Simetière » de Stephen King, n'en est pas moins exaltant et immersif. Si je devais trouver un terme pour qualifier le travail de l'auteur sur le scénario, ce serait sans doute « abouti ». Tout les événements sont préparés et ont une ou plusieurs conséquences sur le reste de l'intrigue. Ce qui fait qu'on ne s'ennuie jamais car le mystère ne souffre que de très rare ralentissement. Les engrenages se mettent petit à petit en place. Une fois qu'ils font tous partie de la machine et que celle-ci est lancée, rien ne peut plus l'arrêté. La dernière centaine de page est à coupé le souffle car le climax, non seulement satisfaisant, est également surprenant.

J'ai particulièrement aimé le traitement des personnages. Ils sont sensiblement plus humains que ce à quoi je suis habitué. Ce ne sont plus des personnages, mais des personnes à part entière. Tous ont leurs passés, leurs peurs, leurs objectifs et leur expérience. Cette volonté de profondeur chez les protagonistes rajoutent de poids au roman. Les péripéties ont donc un réel impact car en tant que lecteur, je me suis beaucoup attaché à eux. La famille Spencer, au centre de l'histoire, est crédible par la relation qu'entretiennent ses membres entre eux. L'amitié entre les enfants, la complicité entre les adultes, quelque peu entaché par les secrets qui viendront se placer dans les esprits de chacun. Tout est calculé pour nous faire plonger dans cette ambiance agréable au début du roman. Une sensation que nous n'aurons pas envie de perdre et qu'il faudra protéger au fils des pages.

Le seul aspect du roman, n'étant pas véritablement un défaut, qui m'a freiné dans ma lecture, c'est la lenteur du début. Comme je l'expliquais plus tôt, les rouages se placent au fur et à mesure que l'intrigue progresse. Mais il faut attendre les deux tiers du roman pour que la menace devienne réellement concrète et que les personnages commencent à l'affronter. Ce parti prit engage une certaine lenteur durant les deux premiers tiers du livre. Personnellement, pour recommencer la lecture, ce fut pour moi un inconvénient au-dessus duquel j'ai du passé. Ce que l'écriture fluide de Maxime Chattam m'a permis de faire sans trop d'effort. La lenteur de l'histoire ne nuit en rien à la qualité du roman car l'auteur, dont la réputation n'est plus à faire, parvient à maintenir un suspense pesant et entrainant.

J'ai beaucoup aimé « Le Signal ». S'il ne m'a pas fait peur, il m'a fait plonger dans cette univers qui ne m'a pas déçu. Tout les retournements de situation sont efficaces et m'ont surpris. La résolution finale est satisfaisante. L'explication est cohérente et cela me fait plaisir de constater que tout fonctionne jusqu'au bout. Ma plus grande crainte par rapport à ce roman, c'est que son final soit décevant. Heureusement, il n'en est rien. Chattam a contrôlé son intrigue d'une main de maître. Je le conseille chaudement à tout les fans du genre.