At Hospital

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15 mars 2001

Depuis maintenant deux jours, Stanislas ne quitte plus sa chambre mis à part pour manger le repas de midi. Il se morfond sur lui-même et refuse toute visite de la part de sa meilleure amie. Il réfléchit à une solution pour arranger les choses. Il veut rentrer, il veut revenir a l'année deux-mille-vingt, mais il a besoin de l'aide de son ennemi pour cela. Il a son numéro mais il ne veut pas le joindre sans être sur de ce qu'il fait. Quant à Anna elle ne va guère mieux, seule dans une chambre à trois sans pouvoir voir ses meilleurs amis lui est pesant. Sans compter qu'elle n'a strictement aucune nouvelle d'Elijah, comme s'il s'était évaporé. Il ne répond pas à ses messages et ne rentre pas au motel. Personne ne sait où il est, ce qu'il fait et s'il va bien. Elle ne peut compter plus que sur elle-même et Zachary qui ne manque pas d'être présent pour elle. Il la soutient du mieux qu'il peut, il a aujourd'hui même décidé d'emménagé dans le motel. Anna est au plus bas, ce retour dans le passé a détruit sa vie. En se moment, revenir d'où elle vient est impensable pour elle car cela voudrait dire perdre Zachary en plus de ses meilleurs amis. Elle se sent seule, délaissé et coupable. Elle pense que tout est de sa faute, alors que non. C'est ma faute à moi, narratrice de cette histoire. Je suis coupable de leur voyage temporel, et ils découvriront bientôt pourquoi.
Anna est couché sur le lit, entouré des bras de Zachary, les yeux dans le vide. Elle ne sait pas quoi faire, elle est perdue.

- je peux leur parler, si tu veux. Propose Zachary, impuissant face à la souffrance de sa petite amie.

- s'ils ne veulent pas parler à leur meilleure amie, ils ne voudront certainement pas te parler.

- pour quel raison ?

- Elijah m'en veux de sortir avec toi, et Stanislas encore plus.

- il t'aime, je le comprend. J'aurais sûrement la même réaction.

- c'est injuste ! Je ne contrôle pas mes sentiments, et puis, si je suis heureuse ils devraient l'être pour moi !

Zachary reste silencieux un instant.

- et si tu l'aimais, mais que tu étais aveuglé par votre amitié ? Demande-t-il.

Anna, confuse, plonge ses yeux dans les siens.

- je rêve ou tu me proposes de sortir avec mon meilleur ami ?

- non ! Plus maintenant, tu es à moi, mais peut-être que tu l'aimais avant notre rencontre.

Elle hausse les épaules. A vrai dire, elle n'en sait rien. Elle n'a jamais tenté d'aller plus loin avec Stanislas. Et malgré ces nombreuses années d'amitié, elle n'avait jamais remarqué que Stanislas était amoureux d'elle. Elle se dit que si elle l'avait vu plus tôt, elle aurait pu mettre les choses au clair plutôt qu'il se prenne un grand mur en pleine figure. Mais les choses sont faites maintenant, elle doit se concentrer uniquement sur son futur.

- tu crois qu'on est fait pour être ensemble ? L'interroge-t-elle.

- il y a des raisons de penser le contraire ?

Oui, il y en a. Si tu savais... songe-t-elle. Et c'est vrai, il y en a bien une : il ne font pas partie de la même époque. Anna se résigne à lui parler de ce "petit" détail devenu presque insignifiant à ses yeux.

- non, c'est vrai. Ment-elle.

- tu veux aller faire un tour ? Boire un verre ?

- non, je n'ai aucune motivation à bouger de ce lit. Souffle-t-elle.

- je reviens dans dix minutes, d'accord ? Tu ne bouges pas et ne fais pas de connerie, ok ?

Anna hoche la tête. Elle se sent bien trop faible et déprimé pour faire quoi que ce soit. Elle devrait aller voir un médecin pour retirer ses points de sutures mais, même pour cela, elle ne veut pas sortir de l'immeuble. Zachary embrasse tendrement sa petite amie, se lève, et sort de la chambre. Il est déjà tard dans la nuit, mais il compte bien échanger quelques mots avec Stanislas. Anna lui a donné le numéro de chambre sans le vouloir plus tôt dans la journée, il a bien enregistrer cette information. En effet, cela fait plusieurs jours qu'il se retient d'aller voir Stanislas, il mériterait bien une ou deux leçons de morale à son goût. Il descend dix marches de l'escalier, le menant au second étage. Les couloirs sont légèrement éclairé par des lampes jaunâtres, le motel est plongé dans un silence total. Lui qui aime enquêter et chasser les fantômes, il trouve les couloirs de ce lieu plutôt effrayant la nuit une fois que la majorité des clients sont couché. Il arrive devant la fameuse chambre deux-cent cinquante-deux dans laquelle il donne trois coups. Aucune réponse ne lui parvient alors il recommence. Toujours rien. En collant son oreille à la porte, il perçoit quelques bruits sourd lui indiquent qu'il y a du mouvement. Il toque a nouveau, cette fois plus fort et plusieurs coups.

Bond dans le passé Où les histoires vivent. Découvrez maintenant