Love is unfair

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11 mars 2001

Anna et Elijah sont rentrés depuis bien plus d'une heure, il est trois heures du matin mais Anna n'arrive pas à fermer l'œil. Elle est encore trop préoccupé par ce qui a failli être un baiser avec son idole. Et si ça ce serai produit ? Qu'est-ce qui ce serait passé ensuite ? Se questionne Anna. L'envie de vivre dans son passé au côté de l'homme qu'elle admire la traverse, elle y pense beaucoup, mais elle sait aussi que ce ne serai pas juste. Sa mère s'inquiète énormément pour elle, elle le sait, et elle ne peux même pas la rassurer. Aucun message ne s'envoie à destination de sa mère, elle a encore essayer cette nuit mais rien n'y fais. Elle peut seulement en conclure que ce n'est pas la faute du téléphone puisque Zachary, lui, reçoit bien ses messages. Un signe du destin peut-être, mais Anna ne croit pas trop à cela. Pour elle, l'avenir est tout tracé quelque part. Elijah dort à côté d'elle quant à Stanislas, il n'est pas encore rentré. Elle se lève du lit sans un bruit, enfile les premiers vêtements sous sa portée et sort de la chambre le téléphone a la main. Elle l'allume et cherche le contact de Stanislas avant de l'appeler. Ce n'est qu'à la cinquième intonation que celui-ci répond.

- allo ?

- Stan, tu es où ?

- au bar a coté du casino.

- j'arrive.

Elle raccroche et range le téléphone dans la poche de son jean. Elle décide de ne pas prendre l'ascenseur et d'opter pour les escaliers. Elle descend alors la trentaine de marche amenant au hall d'entrée, la jeune femme rousse est encore à l'accueil. Anna devine qu'elle travaille de nuit.

- bonsoir. Chantonne celle-ci en voyant Anna.

- Bonsoir.

Elle sort du motel. Les lumières sont encore toute allumées et il y a encore beaucoup de passant. La phrase de Marlene Dietrich sur Las Vegas prend ainsi tous son sens : "No clocks. No locks. No restrictions." Anna traverse la grande route entre deux voitures pour rejoindre la chaussée d'en face. Elle aperçoit alors le bar dont Stanislas parlait, un petit bâtiment dans le style rock vintage, dans lequel sont assis des dizaines de motard soûl. En s'en approchant elle remarque Stanislas assis seul à une table, l'air déprimé, sans vie, un mètre de vodka devant lui. Elle n'hésite pas à entrer malgré tout les regard pervers braqués sur elle.

- Stanislas Gray. Combien de verre as-tu bu ? Lui dit-t-elle d'un ton autoritaire en s'asseyant en face de lui.

- t'excite pas, j'ai bu qu'un mètre de vodka et quelques bières. Lache-t-il d'un ton monotone.

Anna se lève, attrape son bras et le tire vers le haut pour qu'il se lève. Quelques motards se mettent a rire tandis qu'Anna entraîne son meilleur ami à l'extérieur du bar. Elle s'immobilise devant un banc près de la route et le fait s'assoir.

- qu'est-ce qui ne va pas ? Demande-t-elle, inquiète de son état.

- rien, rien du tout. Tout va très bien.

- Stan. Insiste-t-elle.

- c'est rien, un petit coup de blues mais ça va ne t'en fait pas. La rassure-t-il en levant la tête pour la regarder.

- tu en ai sur ?

- certain.

Elle soupire, s'assit à côté de lui et passe un bras autour de ses épaules.

- tu sais que je suis la si ça ne va pas ?

- oui, je le sais.

Il lui lance un sourire, son sourire, celui qu'elle adore. Un sourire qui, qu'importe son état, le rend beau et séduisant, un sourire contagieux, qui réconforte, qui rassure. Elle pose sa tête sur son épaule et fixe le sol.

Bond dans le passé Where stories live. Discover now