Legacy (GDCP 8)

Chapitre 33 ou... quand tension est telle qu'on en a des crampes.

Mais, elle délire ?!

Bug du cerveau du beau gosse blond aux magnifiques cheveux !!!

On est d'accord qu'il avait rêvé ? Hein ? Ses oreilles devaient être bouchées !

Mais en se tournant autour de lui Keefe fut forcé de se rendre à l'évidence : Sophie avait bel et bien dit qu'elle était une espionne des Invisibles depuis le début...

Tous semblaient atterrés par cette information. Elle pouvait signifier deux choses. Soit ce qu'elle venait de dire était vrai et dans ce cas, elle était une vachement bonne actrice ! En plus de ça, leurs ennemis l'avaient blessé plusieurs fois, et par moments plutôt gravement, donc elle devait être vraiment déterminée ! Cependant, en tant que Colibri, cette solution était plutôt bancale c'est pourquoi la seconde explication paraissait plus logique. Mais elle était aussi plus complexe: la mémoire de Sophie avait été modifiée voir effacée...

Fitz avait suivi le même cheminement mental que son ami (si il l'était toujours) et était parvenu aux mêmes conclusions. Mais, il avait quelques éléments en plus, dus au fait que c'était lui qui avait retrouvé Sophie chez les humains. Et en analysant et décortiquant chaque scène de leur rencontre et des événements qui avaient suivis, définitivement, le Télépathe ne voyait pas comment elle aurait pu être de leur côté. Ça ne collait pas ! Il était impossible qu'elle soit aussi bonne actrice et menteuse et la tristesse quand ses parents s'étaient faits agressés n'était pas feinte !

En face d'eux, les Invisibles semblaient jubiler, comme si aucun d'eux ne doutait de leur victoire et que ce combat était gagné d'avance.

Linh avait toujours été intelligente et elle comprit bien vite que leurs ennemis avait misé sur la présence de Sophie pour les déstabiliser et ainsi se procurer un avantage non-négligeable. À l'aide des ombres qu'il avait étendu sur elle, Linh en informa son frère qui étendit discrètement ses ombres sur Alden pour l'en informer. Ce dernier étant Télépathe et il transmit le message aux autres : "Il ne fallait surtout pas se décourager et encore moins le montrer à leur ennemis. C'était ce qu'ils recherchaient et et il ne fallait en aucun cas leur procurer cette source de satisfaction !"

Suite au message de son mari, Della remarqua un léger redressement chez les ados (en tout cas ceux visibles) qui l'entouraient et ne put s'empêcher d'éprouver un sentiment de fierté, mais aussi de tristesse. Ces enfants, dont les siens, avaient grandis trop vite. Tous avaient vécus des choses qu'elle même, alors qu'elle devait avoir 15 fois leur âge, ne supporterai pas. Tous, sauf peut-être ses enfants, en tout cas jusqu'à ce que la tragédie qui sépara sa famille, arrive

Comme l'avait constaté sa mère, le message de son père avait remotiver Biana. Oh que non, jamais elle ne donnerait volontairement satisfaction à ces criminels ! Elle était là pour récupérer sa meilleure amie et c'est ce qu'elle ferait ! L'Eclipseuse avait la ferme intention de se racheter et de montrer à la blonde qu'elle tenait vraiment à elle.

_Eh bien, on ne dit plus rien ? s'exclama Vespéra, cette vipère ! Della, je m'attendais à plus de joie de ta part, tu revois enfin ton fils ! Je suis sûre que tu as dû t'inquiéter, non ?

_Je ne me referais pas avoir Vespéra, répondit l'interpellée. Réconfortant, son mari lui attrapa d'ailleurs la main, lui montrant par ce geste qu'elle n'était pas seule.

_Comme c'est touchant Alden !

Ce dernier ne répondit pas.

Aucun des deux camps ne semblait vouloir attaquer. La tension était palpable. L'air semblait ployer sous cette pression. Si un regard pouvait tuer, les derniers passants encore présents auraient assistés à un hécatombe. Au centre, flottant d'un calme impartial, Sophie ou Via, selon le dires, représentait ce point d'ancrage, d'espoir auquel chaque personne présente se rattachait. La jeune fille était là, lévitant, sans vraiment se rendre compte de cette situation presque irréelle. Un mot placé à cet instant aurait mis fin à ce sinistre moment. Tous le savaient. Ce combat ne pouvait durer plus longtemps et tous étaient sûr que bientôt, au même endroit, ils se dresseraient vainqueurs. Voilà tout ce que cette tension, cette électricité vengeresse qu'on pouvait ressentir, cachait.