Épilogue - Passé, présent, futur

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Un léger vent ridait la surface du lac. Maddie leva les yeux vers le ciel chargé de nuages. Malgré le temps couvert, il faisait bon. Maddie se redressa et s'accouda dans l'herbe.

Elle jeta un œil sur son petit ami, couché sur le ventre à côté d'elle, le bras posé négligemment en travers de son ventre. Elle esquissa un sourire en l'observant. Maddie aimait ces moments privilégiés avec Anthony.

Elle ferma les yeux et huma l'odeur des pins qui emplissait l'air. Elle savourait le calme ambiant, seulement troublé par le doux bruissement des arbres, les battements d'ailes des oiseaux et le clapotis régulier des vaguelettes.

Elle rouvrit les yeux et se mit à contempler l'étendue d'eau devant elle. Des bateaux de plaisance voguaient lentement vers la rive, tandis que des voiliers avançaient dans la direction opposée.

Au loin, les amateurs de planche à voile surfaient pendant que des adeptes du ski nautique étaient tractés par des hors-bords dont le bruit des moteurs ne parvenaient pas jusqu'à eux, pour le plus grand plaisir de Maddie.

Le jeune fille se mit à fixer un point du lac et se perdit dans ses pensées. Quelle année venait de s'écouler !

Maddie avait le sentiment d'avoir plus évolué en un an que durant toutes ses années de collège et lycée réunies.

Son année de terminale avait été dure psychologiquement, mais cette première année d'université l'avait faite grandir, lui demandant d'agir avec maturité.

Le cri d'une mouette dans son envol la ramena au présent. Elle se pencha vers Anthony et déposa un baiser sur sa joue. Il entrouvrit les paupières, sa bouche s'étira en un petit sourire.

— Je me suis endormi longtemps ?

— Une demi-heure, je crois.

Anthony bâilla.

— C'est plus fort que moi. Dès qu'on est ici, je m'endors. C'est parce que je m'y sens vraiment bien.

Soudain, le soleil perça la couche épaisse nuage et jeta des éclats de lumière sur la surface du lac.

— Je m'y sens bien aussi, dit Maddie en admirant la vue.

Anthony prit appui sur un coude et tendit ses lèvres vers sa petite amie qui y déposa un baiser.

Ils observèrent les gens qui se promenaient le long de la berge et les rares baigneurs qui barbotaient au bord avant de venir s'étendre sur leurs serviettes.

Anthony se pencha vers Maddie.

— Un petit plongeon ?

Maddie secoua la tête.

— Tu sais que je n'ai pas mon maillot.

— Pas besoin, répondit Anthony avec un sourire espiègle. En tenue d'Eve, tu es parfaite...

Maddie écarquilla les yeux.

— Je suis sûre que les gens qui nous entourent seraient ravis de me voir cul nu !

Anthony éclata de rire et prit Maddie dans ses bras.

— Tu as raison, je dois être le seul à voir cette partie de ton anatomie.

Ils restèrent collés l'un contre l'autre. Après un moment, Maddie demanda :

— Tu te souviens de notre dernier jour ici, l'été dernier ?

— Oui, la veille de la rentrée à la fac, confirma-t-il.

Maddie soupira.

— On n'imaginait pas tout ce qui nous attendait...

— Ça, c'est sûr !

— Je ne pensais pas vivre une année aussi chargée en émotions.

Anthony lui caressa la joue.

— C'était un début de fac sur les chapeaux de roues.

— Je ne te le fais pas dire. Est-ce que tu crois qu'après ces deux dernières années, je peux espérer que la prochaine sera calme ?

Anthony fit la moue.

— Difficile à prévoir.

— Tu n'es pas Monsieur Soleil, capable de prédire l'avenir ?

Anthony lâcha un rire et fit signe que non.

— Par contre, j'ai une très bonne mémoire et je me souviens de ce que je t'avais promis ici, avant ma rentrée à Stanfild et la tienne à Felice.

— Quand je t'avais demandé de me jurer qu'on ne s'éloignerait pas ?

Anthony acquiesça, puis baissa la tête, embarrassé.

— Je t'avais donné ma parole qu'on ne se séparerait pas, chuchota-t-il faiblement. Et j'ai failli à ma promesse, je suis désolé.

— On est tous deux responsables de notre couple.

Anthony prit le visage de Maddie entre ses mains en plantant son regard dans le sien.

— Je veux te promettre une chose que je peux tenir et que je m'engage à tenir.

Maddie se sentit rougir. Elle aimait tellement ce garçon. Et chaque jour un peu plus.

— On se retrouvera toujours. Quoi que la vie nous réserve. Je te retrouverai toujours, Madeleine Harrington.

— Maddie ! corrigea-t-elle en faisant la moue.

Anthony approcha son visage tout près du sien, jusqu'à ce que leurs lèvres s'effleurent.

— Maddie, répéta-t-il d'une voix suave.

Elle se mit à rire en l'embrassant, encore et encore.


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