Trois mois....?

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Les concerts ont eu lieu vendredi et samedi. Je n'ai assisté à aucun. J'ai traîné tout le week-end chez moi, le cœur lourd. Je ne comprends pas pourquoi les gens finissent toujours par me tourner le dos.

« Ah, je déteste le lundi. Déjà tous les magasins sont fermés et je suis sûre de me faire virer. »

Mon boss m'a laissé un message m'ordonnant de venir à son bureau dès mon arrivé...

Je frappe à la porte et mes craintes se confirment. Le PDG est là. Lui qui ne vient presque jamais.

« Là, je suis cuite, pense-je ».

Je m'installe sur le fauteuil que mon boss m'indique et me fait toute petite.

J'entends mon sang bouillir et mon cœur battre dans mes oreilles. Je faisais la fière en disant que je me fichais pas mal d'être virée mais comment je vais payer mes dettes, si cela arrivait ? J'aurais dû restée et ne pas partir comme ça, sur un coup de tête. Je n'ai pas été professionnelle sur ce coup.

Le PDG s'approche et me tend la main. Je le regarde, comme une idiote, ne sachant pas quoi faire. Comme je ne me décide pas, il prend ma main dans les siennes et la secoue avec un large sourire.

-Bravo ! Franchement, je ne pensais pas que vous réussiriez. Maintenant, la J.C. corp. a signé un contrat de partenariat exclusif avec nous. Tout ça, c'est grâce à votre excellent travail. Allez chercher vos affaires et suivez-moi !

Je lève les yeux vers lui me demandant quel genre de personne vous félicite et vous vire la minute suivante. Je me lève et m'incline face à mes patrons. (Habitude coréenne.)

-Je suis vraiment désolée de vous avoir déçu. Je sais que j'ai manqué de professionnalisme en m'en allant comme je l'ai fait. Je vous prie de m'excuser.

Les deux hommes me regardent bizarrement puis éclatent de rire. Mon directeur me sert ensuite la main et me souhaite bonne chance. Mes collègues, heureux, me disent la même chose.

« Waouh, moi qui pensais avoir gagner un peu leur estime. Ils sont heureux d'être débarrassés de moi, à ce que je vois. »

Je suis le PDG jusqu'à un restaurant chic. Je me dis chouette, en remerciement, il m'a trouvé un boulot de serveuse. C'est pas mal. Tant que je peux payer mes factures. Tout me va.

Un serveur nous conduit à une table. Là, je vois Eun-Jun et son mari qui nous font signe.

« Il veut certainement que je leur présente des excuses, me dis-je. »

Comme à son habitude, mon amie me saute au cou pour me dire bonjour. Puis, elle me chuchote qu'il y eu un mal entendu, que je ne suis qu'une tête de mule paranoïaque.

Manager Kang nous raconte qu'ils voudraient profiter de leur passage à Paris pour faire leur lune de miel. Il leur faut trouver un remplaçant pour les trois mois de tournée restants.

-Ok, c'est super mais en quoi ça me concerne ?

-Eh bien, dit Eun-Jun en tapant des mains, nous pensons que tu seras la personne parfaite pour le faire !

-Hein ?... Quoi ?... Co-comment ça ? Parfaite pour quoi ? Je tombe des nues. Si c'est bien ce que j'ai compris, c'est hors de question.

-Mais ma petite chérie, susurre mon amie d'une voix doucereuse, tu n'as pas le choix. Tu as signé un contrat dans lequel tu dis être d'accord.

-Un contrat ? Quel con... ? Ah ok ! réalise-je. Je vois pourquoi il ne voulait pas que je le lise. Alors que c'est lui qui nous répète sans cesse de toujours lire un document avant de signer.

Le père de mes enfants est cruel -Tome1-Où les histoires vivent. Découvrez maintenant