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Introuvable, Lana était introuvable et ça avait le don de m'irriter au plus haut point. Je m'étais racheté encore une fois un nouveau téléphone, l'autre était mort sur le coup, j'avais réessayer plusieurs fois de la rappeler mais c'étai toujours la meme chose, ça sonnait une fois puis ça allait sur la messagerie : elle m'avait bloqué. Je me détestais pour devoir subir cette situation, tout était de ma faute, si je l'avais mieux traiter et si je ne m'étais pas jouer au con tout ça ne saurait pas arriver. Je n'arrêtais pas de penser à tous les moments qu'on avait passé ensemble, les petits sourires qu'elle me faisait à chaque fois qu'elle me voyait, les câlins qu'elle me donnait affectueusement, la sensation de ses lèvres douces contre les miennes, la chaleur de son corps... Pfff, c'était une véritable torture, à chaque fois que je posais les yeux dans un endroit de ma maison, je revoyais automatiquement une scène vécu avec elle. La cuisine : une fois j'avais voulu l'impressionner en lui faisant son petit déjeuner mais j'avais complètement cramé les oeufs, elle s'était horriblement moquée de moi ce jour là mais son rire était contagieux et j'avais bien ris aussi. Le salon : quand elle travaillait, j'étais souvent à coté entrain de jouer sur ma play à chaque fois qu'elle finissait, elle venait se blottir dans mes bras. Pour la chambre, là c'était un véritable supplice d'y dormir en ce moment pour moi. Meme au garage, sa présence planait encore, j'y étais cette semaine, je voulais me changer les idées, cette fois plus sainement, en bricolant un peu deux, trois motos, J'avais ouvert un des tiroirs de mon bureau à la recherche de je ne sais quoi et j'étais tombé sur une de ses petites culottes, elle l'avais oublié la fois ou... Comme si toutes ses souvenirs ne suffisaient pas comme punition, il a fallu que le cloud me renvoie toutes les photos de mon ancien téléphone et bien évidemment toutes les photos que j'avais d'elle

 Comme si toutes ses souvenirs ne suffisaient pas comme punition, il a fallu que le cloud me renvoie toutes les photos de mon ancien téléphone et bien évidemment toutes les photos que j'avais d'elle

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Merci la technologie ! Il fallait que je la retrouve, mais j'avais chercher partout en vain. J'avais pensé à son ancien appartement à Dallas, j'y étais allé mais rien. Je m'étais ensuite rendu à Georgetown, c'était bien sa ville, je l'aurais bien trouvé là bas. J'avais passé des jours à épier son appartement avec l'espoir de la revoir mais toujours rien. J'étais retourné au Pink Diamond, je ne croyais trop à l'idée de la voir là bas, elle était encore en pleine convalescence, mais au moins ses amies pourraient peut-être m'en dire plus. Le gérant m'avait annoncé que Lana avait démissionné et qu'il n'y comprenait rien lui non plus, j'avais vu Emeraude et Nikita mais elles m'ont fait savoir qu'elles n'avaient aucune idée de l'endroit ou Lana pouvait se trouver, je savais qu'elles me mentaient mais je n'avais aucun pouvoir de contrainte sur elle, j'étais repartie bredouille. Je dormais à peine, je devais la retrouver à tout prix.

- Ça ne s'arrange pas toi dis donc, me dit le boss en me donnant une petite tape sur le dos

- C'est de pire en pire chaque jour, lui répondis Derek.

Le boss s'assit à la table en face de moi et Derek et nous tendis à chacun une bière, je déclinais en faisant non de la tête, c'était en partie à cause de l'alcool que je me retrouvais comme un merdeux en ce moment.

- C'est cette fille qui te met dans cet état, s'étonna le boss, elle t'a bien marqué mon petit gars

- Tu devrais peut-être l'oublier, elle ne semble plus vouloir avoir à faire avec toi. Tu sais les filles, il y en aura toujours plein proféra-Derek

- C'est..c'est compliqué, soufflais-je en me passant les mains dans les cheveux. Lana est...elle est enceinte.

Mon annonce fut l'effet d'une bombe, ils me regardaient tout deux avec un regard surpris, mais celui du boss changeait rapidement, il me lançait maintenant des éclairs furieux de ses yeux.

- Tu veux dire que tu as délaissé cette fille qui est enceinte à l'hôpital après tout ce qu'elle a subis pour te saouler la gueule ! Je ne t'ai pas éduqué comme ça. Je comprend mieux pourquoi elle est partie, tu as sacrément foutus la merde finit-il en tapant furieusement la table de son poing.

Je sais et je n'avais pas besoin que l'on me le rappelle, ça n'allait pas changer la situation.


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- Lana ? Ma puce tu ne manges pas ? me demanda-maman

Je picorais à peine le plat qu'elle avait cuisiné, il avait l'air succulent mais je n'avais pas vraiment l'appétit. Il faut dire que ces trois premiers mois de grossesse avait été plus compliqué que prévu, je me sentais mal, les nausées étaient atroces, je vomissais à la moindre odeur qui était forte. Mais le point positif c'est que je dormais comme une souche, à tout moment, ça m'arrangeais, cela me permettait d'oublier.

- Tu dois t'alimenter, maintenant tu manges pour trois, continua-t-elle en regardant mon ventre qui avait commencé à s'arrondir.

- Je sais maman, murmurais-je

J'étais arrivée chez ma mère cette nuit en pleurs, je ne savais pas ou aller mais je ne voulais pas me retrouver toute seule. Maman m'avais accueilli sans me poser de questions, de toute façon je n'avais pas envie d'en parler. Mon coeur était toujours aussi meurtri, j'avais le coeur brisé, ça m'arrivait encore de m'endormir en pleurs mais je faisais tout pour me concentrer sur mon projet afin de focaliser mon esprit sur autre chose plutôt que de devoir y penser.

- Je vois bien que ton moral n'est pas au plus haut, tu ne veux pas en parler je sais mais la grossesse et la tristesse ça ne va pas bien ensemble, souffla-t-elle, tu ne vas pas rester comme ça pendant toute cette période

- Ça ira maman, ce sont les hormones, dis-je avec l'intention de mettre fin à ce début de conversation

- Je suis ta mère Lana, je t'ai porté et j'ai porté tous tes frères et soeurs ce qui veut dire que j'ai vécu la grossesse avant toi, ce que je vois sur ton visage actuellement ça n'a rien à voir avec la grossesse, déclara-t-elle avec un petit sourire. Une peine de coeur ?... Tu sais, les relations c'est quelque chose de très compliqué, ça n'a rien à voir les contes de fée le "ils vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfant" ce n'est pas du tout réaliste. Je sais que tu n'a jamais compris mon mariage avec ton père et certaines choses te révoltait mais quand je te vois en ce moment, j'ai l'impression de me voir quand j'étais enceinte de toi.

On vivait encore à Caracas, et on était très pauvre dans ma famille et celle de ton père. Je l'aimais beaucoup, il était tellement grand et fort et moi j'étais jeune j'avais 16 ans...lorsque je lui annoncé la grossesse il n'a rien dit et je ne l'ai plus revu, il avait complètement disparu. J'étais dévasté, je me retrouvais seule enceinte en ne sachant pas comment je ferais pour survivre avec en plus  mon enfant qui allait bientôt naître. J'étais à mon huitième mois de grossesse lorsque ton père est revenu je n'y croyais meme pas quand il s'est pointé devant moi, j'avais l'impression de voir un fantôme. Il m'a expliqué comment il s'était débrouillé pour entrer clandestinement aux USA, il ne voulait pas que ses enfants grandissent dans la pauvreté comme nous et il avait tout fait pour y entrer et trouver du travail et une maison, il était revenu me chercher pour que je viennes avec lui. J'étais tellement soulagée, ton père m'a épousé peu de temps avant ta naissance...il me manque énormément, c'était l'amour de ma vie, c'est vrai que notre relation a eu des hauts et des bas mais aucune relation n'est parfaite. On a vécu notre amour à notre manière, c'est vrai que parfois c'était dur pour moi mais la quantité de bonheur que je ressentais n'était aucunement comparable à tous les moments sombres...surtout avec tous les beaux enfants qu'il ma donné, finit-elle en me donnant un petit bisou sur la joue.

Maman ne m'avait jamais dit tout ça, je comprenais mieux pourquoi elle supportait tant papa et je me sentais mal de l'avoir juger, surtout détester. Comme j'aimerais que cela soit aussi merveilleux pour moi mais papa au moins il aimait maman...

- Il faut que j'aille me coucher, j'ai ma présentation demain, je dois être au top, dis-je à maman en me levant rapidement, je n'avais pas envie de pleurer devant elle.

UnexpectedWhere stories live. Discover now