**30**

5.6K 288 1
                                    

je n'étais qu'un véritable con

J'avais tellement envie de faire les choses correctement avec Lana mais  dans la réalité je me comportes assez mal et le pire c'est qu'une partie de moi en était consciente mais je laissais le passé s'abattre sur moi. Plus elle me parlait plus je me rendais enfin compte de la situation. Ces temps-ci  avec tous ces souvenirs qui me hantaient j'avais repris une de mes pires habitudes : je buvais énormément. Dans ce genre de moment, lorsque je passais mon temps avec une bouteille au point d'être complètement saoul, je finissais toujours au club pour me taper une brebis, j'avais besoin de me défouler. Je faisais la même chose avec Lana et merde ! Je ne voulais absolument  pas que ça se passe comme ça. Ma  perte de mémoire du à la fusillade avait considérablement remonter tous mes démons, je croyais pouvoir gérer et tout garder à l'intérieur mais ça me pourrissait. Stephen m'avait pourtant prévenu sur les symptômes "post-commotionel": troubles de l'humeur, anxiété, dépression...c'est essentiellement pour ça que je devais me retirer des affaires quelques jours. Il m'avait aussi prévenu que se ne serait pas facile et la meilleure manière de gérer dans ce genre de cas c'est d'essayer de relâcher la pression au maximum puisque j'avais refuser tout traitement médical. 

Ça faisait un moment déjà que moi et Lana étions dans la voiture, je lui avais dit de me suivre, j'avais dit ça sur le coup mais je ne savais pas du tout ou aller, je voulais juste sortir de cette ambiance qu'il avait entre nous. Mais je devais prendre mes responsabilité, je n'avais pas le droit de lui faire subir tout ça. Je finis par me garer sur le parking d'une air de plage.La mer est aussi belle la nuit que le jour, la lune et les étoiles s'y reflétait, les vagues se mouvaient calmement, il y avait une légère brise et la plage était très calme. Je descendais de la voiture et vins m'assoir sur le capot de ma voiture suivie de Lana.

- La plage est bien déserte dis-je enfin pour briser le silence

- En effet

Je lui jetais un coup d'oeil, elle avait un regard impassible, le vent soufflait légèrement dans ses cheveux et caressait ses épaules dénudées, sa bouche était légèrement entrouverte ce qui donnait un aspect très désirable à ses lèvres, j'avais follement envie de l'embrasser

-Je suis vraiment désolé si je me comporte comme un salaud en ce moment, dis-je en reportant mon attention sur les vagues. Je ne fais pas ça volontairement crois moi, je ressens tellement de choses en ce moment que je n'arrives pas à gérer, le médecin m'avait prévenu que la période après l'accident serait un peu compliqué 

- Vraiment ? Et il t' a aussi prescrit du gin et du whisky pour faire passer le tout ? répliqua-t-elle d'un ton sarcastique   

J'accusais le coup de cette petite remarque très poignante, je n'avais réellement rien à dire pour me justifier quoi que...

- Tu sais, commençais-je d'une voix assez hésitante, j'ai grandit dans cette ville et le fait d'y revenir me rappelle des choses que j'aurais voulu oublier. Chaque endroit ou je passe me fait penser à ma famille et ce n'est pas facile à vivre 

-Ta famille ?continua-t-elle avec un air perplexe. Je croyais que votre "Boss" était ton père 

- Oh mais je le considère comme tel, il a plus été un père pour moi que le vrai je t'assure, répondis-je avec un sourire triste 

- Qu'est-ce s'est passé avec ta famille, m'interrogea-t-elle en se tournant maintenant vers moi 

J'avais la gorge sèche, je n'avais jamais vraiment raconter les évènements passés à quiconque de mon point de vue en tout cas, l'histoire que la plupart des gens connaissait même le Boss et Dereck était celle relaté par les journaux. Je ne voulais pas en parler mais c'était peut-être ça mon problème, c'est ce qui faisait peut être que j'avais tant de mal à lâcher prise. Je pris une grande inspiration avant de lui raconter tout depuis le début, en passant par la folie de mon père, les séances de pénitences, les tortures subies par mon frère avant sa mort et le suicide de ma mère. Etrangement, plus je ressentais de un mal mais c'était une douleur particulière, je sentais un certain apaisement m'envahir comme si un poids quittait le creux de mon ventre. 

-Oh c'est vraiment...je suis désolé dit-elle d'un air très boulversé 

-Tu n'as pas à d'excuser, c'est arriver il y a longtemps c'est juste que parfois ça remonte et ce n'est pas très agréable comme sensation. A chaque fois que je sors, je me gare devant notre ancienne maison en imaginant ce qu'aurait été la vie si...si on était une famille normale,  

- Tu te fais du mal en faisant ça, dit-elle en se rapprochant de moi, je ne peux absolument pas imaginer ce que tu as vécu ni ce que tu vis maintenant mais t'infliger ça, va finir par te détruire       

-Je le sais...et c'est justement pour ça que je t'ai demandé de venir avec moi.Je me sens tellement bien quand tu es près de moi, affirmais-je en la regardant dans les yeux. Je ne te vois pas comme une brebis crois-moi, ce n'est pas qu'une question de sexe même si je ne peut pas me plaindre de ce petit coté finis-je en glissant mes yeux sa sur sa poitrine 

Je ne sais pas si elle le faisait intentionnellement ou c'est moi qui ai un esprit trop pervers mais tout ce qu'elle portait, faisait fasciner mon esprit vers des pensées pas très convenables. Mais je préférais de loin sentir son corps nu sous mes caresses

-Moi j'aimerais bien que tu sois ma brebis comme ça je pourrais t'utiliser comme sextoy autant de fois que j'en ai envie blagua-t-elle en éclatant de rire

-Quoi ? demandais-je un peu choqué mais je finis par la rejoindre dans son fou rire 

-Tu vois c'est beaucoup mieux que de boire comme un désespéré pour tout refouler, je te jures que ça n'a jamais marché, tu pourras oublier pendant un moment mais tout reviendra lorsque l'alcool se sera dissipé, c'est un cercle vicieux

- Tu es toujours si conciliante ? Il faut que vraiment que je j'arrête de traiter comme je le fais 

-C'est juste une mauvaise passe, tu n'as pas pour habitude d'agir comme ça. Et pour tout te dire c'est bien la première que quelqu'un fait autant d'effort pour moi dit-elle en s'insérant dans mes bras      

UnexpectedOnde as histórias ganham vida. Descobre agora