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Ses cuisses chaudes me manquent déjà. Mais j'ai des obligations et des contraintes que je devais respecter. Et en parlant de contrainte, je devais faire face aujourd'hui à l'une des pires. J'avais à peine dormi comme toujours avant de me rendre là bas. Derek ne me comprenait pas, il ne savait pas pourquoi je m'infligeais cela, je lui avais juste dit que je devais le faire : après tout ça reste ma famille enfin ce qu'il en restait.

On ne peut pas dire que j'ai connu les joies de vivre dans une famille heureuse c'est tout le contraire et tout le monde s'en doutait bien mais ils avaient peur et je les comprends parfaitement.

Deux fois par an, je rendais visite à mon père dans un hôpital de la ville de Murray dans le Tennesse. J'aurais voulu l'éloigner le plus de moi mais le juge n'en avait fait qu'a sa tête et en plus m'avait désigné comme son tuteur légal tu parles d'une aubaine. Je n'étais aucunement obligé de lui rendre visite mais quelque chose me poussait à le faire et c'était d'autant plus malsain car après chaque visite je ressentais toujours une déchirure dans mon coeur. Je m'étais habitué a cette déchirure, j'avais appris à l'aimer et surtout à ne plus pouvoir m'en passer c'était ma drogue la plus addictive

Il faut dire que je la traine avec moi depuis bien longtemps. La première fois qu'elle et moi nous nous sommes connues c'est lorsque j'avais onze ans, c'est ce jour là que j'ai compris que quelque chose clochait avec ma famille.

Ma famille se composait de mon père, ma mère, mon grand-frère Jonathan mon ainée de quatre ans et moi. Je voyais très peu mon père, il travaillait beaucoup et de nuit dans une raffinerie. C'est ma mère qui s'occupait essentiellement de nous, elle ne travaillait pas. Quand on est enfant, on ne se rend pas compte de certaines réalités, pour nous la vie n'est remplie que de rire et de jeux. Seulement, j'étais en contact très tôt avec cette réalité.

Suite à une procédure, la raffinerie ou mon père travaillait avait fini par fermer et celui-ci avait bien évidemment fini au chômage. C'est à partir de cet instant que j'ai appris à le connaitre ou non j'ai vraiment vu qui il était.

Pour subvenir à nos besoins, ma mère avait pris un emploie de caissière dans un supermarché car mon père ne trouvait plus de travail. Depuis sa perte d'emploie, il était devenu infernale, je savais qu'il était sévère mais pas aussi impitoyable même aves ses propres enfants. J'avais découvert à mes dépend que mon père était ce qu'on appelait si bien un fanatique religieux ,il ne jurait que par le catholicisme mais par n'importe lequel, pour lui la forme la plus pure de cette religion était celle ou on expiait directement ses péchés par la souffrance physique.

Il nous faisait apprendre et réciter la bible par coeur pendant des heures entière car s'était la nourriture de l'âme et le corps n'avait pas besoin d'autant d'attention. Bien évidemment la nourriture se faisait rare à la maison et c'était un bonne occasion pour lui de mettre en oeuvres ses idéaux. Il nous punissait à la moindre bêtises, erreur ou encore inadvertance par des supplices physiques car le Seigneur devait ressentir que l'on regrettait nos péchés. Lorsque nous étions plus jeune, ils nous mettait à genoux sur du gravier avec une durée variable en fonction de l'importance des péchés , on finissait toujours blessé et nos genoux portaient toujours des bandages.

Plus on grandissait, plus les supplices étaient atroces. Lorsque Jonathan eu 16 ans, il n'avait plus droit au supplice du gravier, pour se faire pardonner, mon père lui avait remis un petit fouet en cuir et celui-ci devait se frapper avec en fonction du nombre de coups indiquées par mon père : le minimum était de cent. Il finissait toujours le dos en sang et ma mère pleurait toujours quand elle le soignait. Je sentais qu'elle avait envie de s'enfuir mais elle restait à cause de nous. Elle avait aussi droit a des châtiments physiques mais c'est plus tard que je compris qu'ils étaient sexuelles.

Le jour fatidique fut lorsque mon frère Jonathan avait avoué à ma mère et moi qu'il était gay et qu'il prévoyait de s'enfuir. Il voulait que l'on vienne avec lui. Je ne sais comment mon père eu connaissance de son projet mais Jonathan n'a jamais pu s'enfuir. Mon père l'avait attaché dans la cave pendant des jours, pour lui c'était le péché ultime celui qui avait engendré la colère de Dieu sur la ville de Sodome et Gomorrhe. Et tout comme dans l'Ancien Testament, mon père l'avait fait périr par le feu, il l'avait d'abord torturé pendant des jours en le fouettant et le violant avec de multiples objets. Ma mère n'avait pas pu supporter le sort de son fils, elle avait finit par le dénoncer et s'était suicidée par la suite en avalant une bonne dose de médicaments.

Mon père avait été juger pour meurtre avec préméditations, torture et plein d'autre chef d'accusations. Il avait plaidé non coupable en insistant sur la démence. Les jurés l'avaient jugé comme tel et l'avaient interné dans un asile sans possibilité de pouvoir en ressortir. Je trouvais la sentence beaucoup trop clémente, j'aurais voulu qu'il meurt dans d'atroces souffrances.

Mais le temps s'était écoulé, ma haine envers lui n'avait pas disparu mais s'était muté en quelque chose que je ne pouvais expliqué en tout cas cela me rappelait ma piètre condition d'humain. Il me permettait de cultiver la rage qui était en moi, cela me rendait plus performant en moins ancraint à ressentir la moindre empathie. C'est à cause de lui aussi que j'avait développé cette passion pour la torture et cette insensibilité pour la souffrance humaine.

Je le retrouvais toujours assis à la fenêtre en ayant bien évidemment un bible devant lui et un chapelet à la main. je me dirigeais vers lui et tirait la chaise en face en entendant toujours et encore la même chose.

-Bonjour papa dis-je

-Bonjour Shawn, justement je t'attendais pour prier

UnexpectedWhere stories live. Discover now