A la proxima vez, ¡ Mujer !

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Je suis en train de voir ma vie défiler, pensa Maestro. Il est temps de surprendre la fatalité ! D'une vitesse époustouflante et avec une agilité sans pareille, il tira une balle de pompe dans le vide. Le recul de l'arme le propulsa contre les parois, il s'y accrocha à l'aide de sa main mutilée.

« Fiou, tout est bien qui fini bie... »

Alors qu'il allait finir sa phrase, le monstre lui sauta dessus et s'agrippa à son ventre. L'étreinte fut si forte qu'une cotte d'Émilien éclata. Le souffle du blond s'accéléra, il senti son pouls palpiter comme un feu d'artifices.

« Désolé chéri... Mais les monstres enflammés c'est pas trop mon tripe... Allez... Dégage ! Cria-t-il, en frappant la bête avec son arme. »

Alors que la créature semblait enfin chuter, elle se rattrapa en plantant ses doigts sur la cheville droite d'Émilien. Des jets sanglants éclaboussèrent le monstre.

« Pu... Rahh... Tu fais mal... Au moins le tendon n'a pas été touché... Youpi. »

Alors que le blond cherchait un moyen de s'en sortir, il se retrouva d'un instant à l'autre dans les airs, en face de la lave. Il vit Val crier son nom. Tout semblait si lent, puis il senti un choc sur son dos qui lui fit cracher des gouttelettes rouges. La tête brûlée venait de s'agripper à lui pour s'assurer de sa chute. Maestro fixait Val, sans dire un mot. Il se laissait tranquillement tomber. Puis, un éclair le frappa, il reprit son fusil, vida les balles qu'il rangea dans une poche. À l'aide de sa main droite, il arracha un bout de chaire de son doigt manquant. Il l'a mit en guise de munition dans son arme.

« J'ai seulement besoin du choc et du recul... Il faut que ça marche. »

Il tira un coup dans son ventre. Le choc fut au moins aussi puissant qu'un uppercut. Le monstre fut forcé de lâcher prise, cependant, Émilien tombait encore plus vite. Aussi rapidement qu'il le pouvait, il mit cette fois une véritable cartouche, plaça son arme sur son épaule en direction de la bête puis tira sur elle.

« Hasta luego, ¡ colega ! ( À la prochaine, Collègue ! ) »

Non seulement son adversaire fut criblé de balles, mais en plus Maestro venait de se repositionner sur les parois. Double victoire. Il commençait à monter tranquillement vers Val.

« Fiou, j'ai perdu... Un œil, un doigt... Et, un ongle ! Pas mal..!
- Attrape ma main ! Reprit la jeune femme. »

C'est ce qu'Émilien fit, et alors qu'il allait remonter, une autre main s'agrippa sur l'épaule de Maestro. Elle était enflammée.

« Mais ce n'est pas possible ! Tu ne peux pas te passer de moi ! S'énerva-t-il. »

À l'aide du manche de son fusil, il frappa plusieurs fois la gorge du monstre. Chaque coup déchirait davantage sa chaire, jusqu'à ce que, peu à peu, la tête du monstre quitta le corps, qui tomba dans les abîmes de feu.

« Tiens, ça me rappelle presque un souvenir. Pahahaha ! ¿ Qué pasaaaa ? Se moqua Émilien, avant de remonter. »

Val serra fort Maestro dans ses bras.

« Tu es tout blessé... J'ai eu peur moi...
- Ouais... Arrh d'accord, pense plutôt à ton ami, il doit être dans un pire état que moi, répondît le blond, en se pansant superficiellement. »

Une bourrasque argentée et glaciale frappa les deux camarades.

« Arrh, ce n'est pas de bonne augure, camarade. Un sacrifice vient sans doute d'avoir lieu. Dépêchons-nous. »

OrigenWhere stories live. Discover now