Gardien

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Cela faisait maintenant plusieurs jours qu'Émilien avait été remis sur pieds. Il avait expliqué qu'il était l'ancien chef de cette île, mais qu'un vil scélérat l'avait remplacé ; d'où son enfermement. Cependant, les fidèles du « Clown » comme il aime l'appeler ont décidé de dédier leurs incantations à Émilien. À cet instant, Val avait interrompu Maestro pour en savoir plus sur ce gars. Il reprit en disant qu'il était mal en point lorsqu'ils s'étaient vu, et, remarquant que ses objectifs étaient égoïstes et impurs, il a achevé le jeune homme. Il était venu par la mer, et alors qu'Émilien allait le rejeter dans l'immense océan, ses alliés s'étaient retournés contre lui, comme une possession multiples.

« Maintenant, nous devons aller renverser tout le village de fidèles. Il s'agit du lieu avec le plus d'incantations, peut-être qu'en les brisant tout redeviendra pour le mieux ?
- Où se trouve ce village ?
- Pour y aller, nous devons prendre le souterrain du cimetière.
- Entendu, termina Calliclès. »

  Le ciel était sombre, dangereusement sombre, la nuit noir portait son regard sur ce trio qui décida de défier l'ordre qui s'était établi. Leurs pas brisaient les brindilles, les insectes hurlaient, criaient à chaque fois qu'ils voyaient les combattants s'approcher du cimetière. Et alors qu'ils marchent dans la pénombre absolu, un être se lève, s'élève, telle une étoile noire. Les yeux rouges, les craquements fusent. L'homme avec la pelle qui gardait le cimetière prit la fuite et laissa la chose s'éveiller. Des racines sous terre créèrent un déluge de séismes.

« C'est quoi ça ? Lâcha Val.
- N'ayez pas peur, colegas. Il s'agit d'un gardien élémentaire. Ils se réveillent lorsqu'un ennemi s'approche.
- Mais c'est n'importe quoi ! Reprit Calliclès, avant de se prendre une mandale par le monstre. »

  Il valse, Calliclès valse dans cette forêt lumineuse de ténèbres, avant de se faire empaler les bras par des branches. Des bouts de sa chaire tombent et nourrissent les vers. Il est là, suspendu sur plusieurs mètres. Comme un éclair, un stresse le foudroie. Stresse surhumain, les palpitations de son cœur sont énormes et vives. Il cherche Val du regard, mais en vain ; ses yeux rougissent. Il cri, il hurle, des larmes nettoient son visage. Il fini par se taire, ses yeux sont emplis de veines, et lourds... Si lourds. Il sent trois cottes brisées, il a mal, trop mal. Sa peau tire, elle tire. Sa vie cri, et la mort sourit.

OrigenWhere stories live. Discover now