Le temps s'accélère

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Cela faisait 4 mois qu'Aliénor n'avait pas vue Emmanuelle. Elle était contente de la retrouver et de voir ses jumeaux qu'elle n'avait vue qu'en photo. Gaston et Roger étaient nés début décembre à la maternité d'Agen. L'accouchement c'était très bien passé, les parents étaient comblés même si deux nouveaux nés c'était un peu compliqué à gérer surtout quand c'était les premiers et que les parents avaient tout juste 20 ans.
Justine était déjà là quand elles arrivaient. Elle voulait profiter de l'occasion pour annoncer qu'elle allait épouser son parisien.

Aliénor était à la fois ravie de voir sa copine mais aussi attendrie et réservée, tandis que Marie sitôt passée les premières minutes avait proposée à Félix de le relayer auprès des bébés. Ce dernier et c'était normal hésitait, « J'ai 3 frères et 2 sœurs plus jeunes, sans compter tous les cousins que j'ai torché et biberonné. ». Alors doucement Félix confiait le petit Roger à Marie. Ils restaient ensembles une bonne partie de la journée. Marie était ravie de pouvoir jouer à la maman, Félix et Emmanuelle soulagés. Si leurs parents respectifs les aidaient autant que possible cela restait lourd. Contrairement à sa copine Aliénor n'avait pas vraiment l'instinct maternel. Elle avait toujours voulu fonder une famille mais s'occuper d'un enfant ne l'attirait pas vraiment et lui faisait même un petit peu peur.
Marie avait finie par être plus à l'aise au fil des heures.
Le soir au château Marie commençait à être plus à l'aise. Elle allait même finir par très bien s'entendre avec sa belle-famille. Elles avaient été voir Henri jouer au rugby, elles avaient passées des heures avec Bérénice qui leur donnait de véritables cours sur le maquillage, la mode, les célébrités, ... . Marie avaient surpris Christine en lui récitant des poèmes de du Bellay, de Ronsard, des poèmes bretons, ... . Avec Hugues qui avait fait son service militaire dans la Marine elle avait parlée bateaux. Les Montbazac étaient séduits par la jeune bretonne. Elle était telle qu'elle leur avait décrit. De son côté après une semaine au château Marie se sentait parfaitement intégrée à la famille de sa copine.

Les vacances c'étaient passées Marie c'était parfaitement acclimatée à l'ambiance chaleureuse des Montbazac. Elle n'en doutait pas mais Aliénor était ravie que sa copine ait plut à sa famille et à ses amis. D'ailleurs Hugues et Justine avaient discrètement dit à la jeune fille qu'elle avait fait un très bon choix. Ils lui avaient tous les deux dit que c'était une fille en or et faite pour elle. Comme d'habitude la séparation avait été difficile.
De retour à Paris elles avaient passées avec succès leurs partiels de premier semestre.
Le second semestre devait se dérouler de la même manière que le premier, entre cours, travail et sorties.
Étant donné que Marie avait été reniée par sa famille elles allaient désormais passer toutes leurs vacances en Aquitaine. Elles s'apprêtaient à monter dans la R5 pleine à ras bord quand Marie entendait son portable sonner. C'était son parrain.
« Bonjour Marie, je suis désolé de t'appeler seulement maintenant mais il m'a fallu du temps pour comprendre et accepter que tu aimes une femme. Mais je voulais te dire que j'étais fier de toi. Fier de ce que tu es. Tu avais raison à part ça tu es toujours la même, douce, gentille, serviable, travailleuse. Je vais être honnête avec toi. Il y'a un mois je suis venu à Paris pour le cercle de la Marine de Bretagne. J'ai voulu aller voir où tu habitais. Vous n'étiez pas là mais une de vos voisines m'a parlée de vous. J'ai pu me rendre compte que tu étais toujours la même. Elle m'a dit aussi tout le bien qu'elle pensait d'Aliénor, une fille avec du caractère mais gentille, serviable et travailleuse qui t'aimait profondément. Cela m'a aidé à comprendre. Quoi que puisse penser ta famille tu seras toujours ma filleule. Tu n'es pas obligée de me répondre tout de suite mais j'aimerais vous revoir.
- Merci parrain. J'en parlerais avec elle. »

Marie les larmes aux yeux raccrochait tandis qu'Aliénor l'a prenait dans ses bras. Après avoir séchée ses larmes elle lui expliquait. Aliénor l'a tenait toujours dans ses bras et continuait à lui prodiguer de doux baisers. Elles n'avaient cessées de parler le long de la route, la jeune bretonne en avait besoin. Arrivées exténuées après 11h de route elles étaient accueillies avec la chaleur habituelle des Montbazac.
Marie était heureuse de les retrouver, de retrouver aussi Emmanuelle et Félix avec leurs enfants. En les voyants elle ne le disait pas mais elle était un peu triste. L'inconvénient d'être tombée amoureuse d'une femme était qu'elle ne pouvait plus avoir d'enfants et fonder la famille dont elle rêvait depuis toujours. Aliénor savait que sa copine avait toujours rêvée d'une famille. Ça ne faisait pas un an qu'elles étaient ensembles mais elle n'avait aucun doute sur le fait que Marie était la femme de sa vie. Et puisque c'était maintenant possible elle voulait l'épouser. Elle avait profité de l'un des rares moments où elles n'étaient pas ensemble pour lui acheter une bague. Il lui fallait juste trouver le moment et l'endroit pour lui faire sa demande.
Le lendemain avec la complicité de ses parents elle amenait Marie dans la chapelle du château. Hugues et Christine avaient décorés le sol de pétales de roses, sur les bancs ils avaient disposés des roses et un gros bouquet de roses. Sous le prétexte de lui montrer quelques choses Aliénor emmenait sa copine dans La Chapelle. Marie n'en revenait pas et quand Aliénor après lui avoir offert son bouquet se mettait genoux à terre il lui semblait que le temps s'arrêtait tant cela lui semblait incroyable.
« L'Eglise nous interdit de nous marier alors j'ai voulu t'offrir une petite cérémonie dans La Chapelle du château. Marie, Guyette, Anne Le Tregor voulez-vous m'épouser ?
- Oui je le veux. »

Aliénor se relevait et Marie l'embrassait

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Aliénor se relevait et Marie l'embrassait.
Hugues, Christine, Bérénice et Emmanuelle étaient tellement heureux de ce mariage qu'ils s'occupaient de tout. Bérénice et Christine gérait la décoration de la grande salle du château et les cartons de la cérémonie qui devait avoir lieu fin août, Emmanuelle s'occupait du repas, Félix de trouver une belle voiture décapotable ancienne pour le couple tandis que Hugues s'occupait des formalités administratives et notamment de ferrailler avec le maire Labarbac qui avait défilé contre le mariage homosexuel. Alors qu'il refusait de marier Aliénor et Marie, la fille du baron décidait de se servir des clichés que Félix avait fait de Marie-Caroline avec sa maîtresse. Elle savait que Labarbac ne refusait jamais rien à ses enfants chéris.

Aliénor, le romanWhere stories live. Discover now