Aliénor, le roman

Heureuses

« C'était bon chérie, dit Marie à Aliénor qui se couchait à côté d'elle et l'embrassait.
- Tu n'imaginais pas quel plaisir cela pouvait donner.
- Oui. »

Quand elles se réveillaient alors que la nuit s'était déjà installée Marie prenait Aliénor dans ses bras et lui faisait l'amour. Quand elles avaient finies Aliénor la relançait et ainsi toute la nuit. Evidement le lendemain matin personnes n'avait vue les deux jeunes femmes en cours. Marie était comblée quelqu'un avait posé les yeux sur elle et l'aimait pour ce qu'elle était, maintenant peu lui importait que ce soit une femme. Aliénor sans comprendre comment en quelques jours était tombée amoureuse, raide dingue de cette fille. Elle n'envisageait plus sa vie sans elle. Marie emménageait quelques jours plus tard chez Aliénor. Marie qui ignorait tout de l'amour était tombée folle amoureuse d'Aliénor, son amour pour la jolie aquitaine n'avait pas de bornes. Son amour était d'autant plus fou qu'en plus de n'avoir jamais ressenti ce sentiment elle avait été élevée dans une atmosphère religieuse conservatrice.

Les jours suivants Aliénor pouvait voir que sa copine avait changée. Marie qui jusque là n'avait vécue que pour sa passion, s'ouvrait. Si l'Histoire avait été sa planche de salut pour quitter sa famille et un destin dont elle ne voulait pas, si jusque-là elle avait tout donné pour sa passion la seule chose avec laquelle elle était à l'aise, la seule chose qui était capable de lui procurer des sensations, vivant par procuration, désormais confiante elle ouvrait grand les yeux prête à croquer la vie à pleines dents.
Aliénor était contente de la voir heureuse comme ça. Elle aussi se sentait bien avec elle. C'était la première fois qu'elle se sentait comme ça.

Elles avaient rapidement repris les cours et le travail. Les premières notes étaient tombées et le couple avait raflé les meilleures notes. Leurs notes étaient très proches. Dans certains cas Aliénor était légèrement devant, des fois légèrement derrière. Depuis qu'elle lui avait avouée ses sentiments Aliénor ne quittait plus Marie. Si bien qu'après seulement deux semaines à coucher chez l'une ou l'autre la jeune bretonne emménageait chez sa copine. Marie avait refait toute sa garde robe et avait pris confiance en elle. Désormais elle avait davantage l'air d'une solide savoyarde ou bûcheronne québécoise que d'une petite fille sage de l'école catholique. Néanmoins un petit problème de taille subsistait.
Un soir alors qu'elles se déshabillaient en même temps Aliénor remarquait que le soutient gorge de sa compagne semblait trop petit pour elle.
« C'est un 105 D mais il commence à me serrer depuis quelque temps.
– Il faut que tu prennes une taille plus grande.
– Tu penses.
– Le problème c'est que ma poitrine grossit encore. Ca faisait cinq ans que j'achetais du bonnet D.
– Comment ça se fait ?
– Je ne sais pas. Mes seins ont commencés à pousser quand j'avais 11 ans, à 15 ans j'avais déjà un bonnet B. A 16 ans je passais au C et à 18 le bonnet D.
– Effectivement. Je les mate pourtant pas mal mais je suis passée complètement à côté. En tout cas ça ne me dérange pas du tout que tu ais des seins plus gros, au contraire.
- Je sais mais c'est un problème dans le sens où quand on a pas beaucoup d'argent ça revient cher. Et l'autre soucis c'est que ça continue et ça va finir par faire lourd à porter.
- Tu as vu un médecin ?
- Oui. En cachette de mes parents.
- Évidemment c'est tabou.
- Exact. Le médecin que j'ai vu avec l'aide d'une amie m'a fait faire quelques examens et m'a dit que j'avais un taux d'hormones trop élevé. Il fallait voir s'il évoluait dans le temps et s'il évoluait déterminer un traitement. Évidemment je n'ai rien dit à mes parents qui maugréaient chaque fois que je devait racheter des soutiens gorges.
- Il faudrait que tu fasses une nouvelle de sang.
- Maintenant oui je peux.
- Alors dès demain je te prends rendez-vous chez mon toubib. C'est simple c'est un très bon médecin, il habite l'immeuble et c'est le frère de ma mère. »