Changement à 180 degrés

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Les vacances de Noël tombaient d'ailleurs très bien pour remettre les choses à plat. La remarque de sa professeure et ses discussions avec Delphine l'avaient convaincue de redevenir elle-même. Elle avait voulue plaire à tout prix aux garçons du lycée et c'était transformée en poupée Barbie. Elle devait être elle et pas celle que les autres voulaient. Et elle savait ce qu'elle était. Elle était l'opposée de la Barbie qu'elle était devenue.

La veille de son départ pour Montbazac elle profitait de n'avoir qu'une heure de cour pour aller chez un coiffeur pour qu'il fasse dégorger ses cheveux afin qu'ils retrouvent leur couleur naturelle. De retour chez elle avec un coton elle enlevait son maquillage. Après s'être démaquillée elle ressort. Cette fois elle va aller dans des boutiques de fringues pour commencer à refaire sa garde-robe. En plus d'un jean's très classique elle en prend un noir, mais surtout un pantalon en faux cuir comme elle en rêvait depuis longtemps. Pour le haut chemises à carreaux et sans carreaux, deux gros pulls d'hommes. Pour le reste ce sont un blouson en cuir et des bottes en cuir. Pour le reste elle verrait plus tard, excepté sa lingerie fine. En attendant elle devait se débarrasser de toutes ses fringues de Barbie. Elle part donc avec deux grands sacs de vêtements vers le centre de La Croix rouge le plus proche afin que d'autres les utilises. Satisfaite elle rentrait chez elle faire sa valise. Elle jubilait de la surprise qu'elle ferait à sa famille, puis à tous les autres à la fac.

La fin d'après-midi arrivée elle se rendait à la gare de Paris-Montparnasse pour prendre son train en direction du Sud-ouest. Dans 3h30 elle serait à Agen où son père viendrait la chercher. Après une bonne heure de route elle serait arrivée chez elle. En attendant elle mettait ses écouteurs pour écouter de la musique et se détendre.

À la gare d'Agen Hugues de Montbazac attendais sa fille. Celle-ci descendant de son train apercevait son père et se dirigeait vers lui. C'est seulement grâce à sa vieille valise verte qu'il l'a reconnu tant elle avait changée.
« Bonjour ma fille. Je suis content de te voir. Tu as drôlement changée ! J'ai failli ne pas te reconnaître !
- Et tu aimes ce changement ?
- Oui. Je dirais même que je retrouve enfin ma fille. Mais qu'est-ce qui t'es arrivée pour que tu changes comme ça ?
- J'ai on va le dire déconnée depuis le début de l'année. La liberté c'est grisant. Je n'allait plus en cours, je ramassais des salles notes. Puis je me suis pris une claque dans la gueule. J'ai été voir les tuteurs et la fille qui était de permanence m'a vraiment bien aidée. Maintenant je sais comment travailler. Je l'ai revue pour qu'elle continue à m'aider et on a bien parlé. Elle m'a dit d'être moi et non pas celle que les autres voulaient. Vous allez retrouver la vraie Aliénor.
- Je suis fier de toi ma fille, vraiment très fier. Fier et content de te retrouver telle que tu es. »

Après un long trajet durant lequel elle lui racontait comment ce sont passés ses premiers mois, discuter du village, de son frère ils arrivaient au château de Montbazac. Un château fort qui avait été remanié à la Renaissance avant de l'être une nouvelle fois par Hugues et sa femme lorsqu'ils s'y étaient installés voici 25 ans. Ils avaient repris l'aile le plus abîmée pour en faire leur maison. Bricoleurs dans l'âme ils avaient tout fait eux-mêmes. Le reste du château a été ouvert au public. Aliénor et son père arrivaient. Avant de rentrer elle vérifie par la fenêtre que sa mère, son frère et sa sœur sont bien dans la même pièce pour leur faire la surprise. Après avoir constaté qu'ils étaient tous dans la cuisine elle entre. Une entrée suivie d'un cri de stupéfaction. Sophie sa mère et Henri son frère sont fous de joie de la retrouver et de la revoir telle qu'elle était. Bérénice sa petite sœur était moins enthousiaste. Elle était contente de retrouver sa sœur mais en pleine adolescence elle était plus réservée sur son abandon du style Barbie, en étant elle même une. La soirée allait se prolonger jusqu'à tard dans la nuit, Aliénor répétant à Sophie, Henri et Bérénice ce qu'elle avait dit à son père. Elle était vraiment heureuse de se retrouver parmi les siens, de partager avec eux ses déboires. Finalement la seule fausse note de cette soirée à été de retrouver sa chambre toute rose, sa chambre de Barbie. Mais ce n'était pas ça qui l'a empêchée de dormir, épuisée par sa journée et celles d'avant. Elle allait pouvoir se reposer et récupérer de ses soirées, des deux semaines de travail intensif qu'elle venait de vivre et de remise en ordre.

 Elle allait pouvoir se reposer et récupérer de ses soirées, des deux semaines de travail intensif qu'elle venait de vivre et de remise en ordre

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Aliénor

Aliénor, le romanOù les histoires vivent. Découvrez maintenant