Aliénor, le roman

Retour à Paris

Aliénor était contente de rentrer chez elle. Sa famille, son château lui avaient manqués. Entre ses révisions, malgré le froid elle profite de ses moments de temps libre pour monter à cheval, s'exercer à l'escrime et monter à moto, comme du temps où elle n'était pas une poupée Barbie. Ça faisait longtemps qu'elle n'avait pas passé un aussi bon moment en famille. Elle n'avait pas vue passer les jours, si bien que lorsqu'elle doit repartir elle a l'impression de n'être restée que deux jours. Malheureusement elle doit repartir pour passer ses partiels et montrer ce qu'elle vaut à tous les médisants. Sur le trajet du château à la gare d'Agen elle était silencieuse. Elle savait qu'elle ne reviendrait pas avant juin, même si elle repartait pour une bonne raison elle ne pouvait s'empêcher d'être triste de partir. Après avoir serré son père dans ses bras comme si elle le voyait pour la dernière fois. Une fois à sa place, prend ses écouteurs qu'elle place dans ses oreilles, cesse de penser et bercée par le son de Dire Straits.
Arrivée à Paris elle prend le métro pour rentrer chez elle dans le quartier St Michel. Une fois dans son studio elle se couche et s'endort en pensant à la fois à sa famille et à ses partiels.

Le lendemain elle se présente à son premier partiel. Ses copines sont stupéfaites de la voir comme ça, elles ont même du mal à la reconnaître. Elle s'asseyait à côté d'elles. Les copies, puis les sujets sont donnés. Aliénor choisi son sujet et commence tout de suite à faire son brouillon avant de se lancer. 5 minutes avant la fin de l'épreuve elle se relit rapidement, se lève et rend sa copie. Elle est satisfaite. Les autres partiels se dérouleront de la même manière.
En attendant les résultats les cours reprennent. Le second semestre reprend par un cour d'Histoire du XXe siècle d'Anne Lacroix-St Laurent, la professeur qui avait commenté la tenue et les notes d'Aliénor. Cette dernière décide de s'installer au premier rang bien décidée à la narguer. Lacroix-St Laurent ne la reconnaît pas, la jeune fille est déçue, mais le semestre est encore long. En revanche les autres étudiants l'ont reconnu et sont eux aussi stupéfaits. Stupéfaits mais dubitatifs, certains disaient « Tu peux changer la carrosserie, si t'as la mécanique d'une 2cv ça restera une 2cv. ». En les écoutants elle se disait « On verra bien si vous allez rire encore longtemps quand vous verrez mes résultats. »

Halle aux farines, bâtiments des cours de Paris 7

Elle n'avait pas voulu la revoir avant d'avoir les résultats de ses examens mais maintenant qu'elle les avait elle pouvait envoyer un message à Delphine. Celle-ci lui donne rendez-vous chez elle dans le 17ème arrondissement. Delphine habitait dans l'appartement que ses parents lui avaient laissés en héritage. Un bel appartement dans un non moins bel immeuble d'un quartier bourgeois. Quand elle ouvre la porte Delphine surprise face à elle une feuille avec des résultats de semestre. Aliénor n'a pas cartonné ses partiels mais ils ont sacrément remonté ses moyennes. Elle passe de manière générale de 7 à 9 de moyenne. Delphine n'en revient pas. Mais c'est surtout quand elle dégage la feuille qu'elle n'en revient pas. Elle aussi à du mal à reconnaître Aliénor. Elle fait entrer la jeune fille et l'emmène dans sa chambre pour discuter plus confortablement.
«  Il n'y a pas le détail mais c'est impressionnant comme tu as réussi à remonter. Tu as dû les scotcher les profs. Moi aussi tu me scotches mais pas seulement avec tes notes. Ton changement est impressionnant. Tu es bien mieux comme ça. Même si c'est pas le style que je préfère, ça te va bien, tu es même très jolie.
- Merci. Mais toi aussi tu es jolie.»

Aliénor avait tout de suite remarquée le drapeau de la communauté LGBT dans la chambre de sa tutrice. Delphine était jolie, elle aimait être avec elle, alors dans un mouvement elle avance son buste, ses lèvres touchent celles de Delphine.