Chapitre 20 _ L'assaut contre le Valhalla

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Le Valhalla tout entier s'affairait de toute part. Les soldats couraient dans tous les sens, appelant renforts et soutient, car à l'entrée même du palais, un Chevalier d'Or détruisait tout ce qu'il voyait, les yeux brillants d'une colère foudroyante. Ses poings lumineux agrippaient tous ceux qu'il croisait, et d'une voix furieuse il les interrogeait. Et nul ne fut en mesure de l'arrêter.

Ce Chevalier d'Or, c'était Aiolia. Après son combat contre Frodi, épuisé, mais victorieux, il était tombé, inconscient, au milieu de nulle part. Sans doute y serait-il encore si le Chevalier du Bélier n'était pas arrivé. Le Lion devait la vie à Mû, et maintenant qu'il était parfaitement rétabli, il attaquait le Valhalla, avec la ferme conviction qu'il y retrouverait Sophia. Ou, au moins, qu'il apprendrait où elle était retenue. Et s'il n'y trouvait pas Sophia, sans doute tomberait-il sur Andreas. Alors il pourrait lui faire comprendre toute l'étendue de sa pensée.

Alors qu'il lâchait au sol un garde évanoui par sa brutalité, Aiolia senti qu'un adversaire venait à lui. Il se tourna alors vers la provenance de cette aura, et un Guerrier Divin se présenta à lui. Le Chevalier plissa légèrement les yeux, reconnaissant en lui un ancien ennemi qu'il avait dû affronter ; Siegfried de Dubhe. Mais, bien que cette ressemblance, leurs cosmos étaient relativement différent. Celui de cet homme là était plein de haine.

- Qui es-tu ? demanda curieusement Aiolia.

- Sigmund de Grani.

- Ne serais-tu pas le frère de Siegfried ?

- Je t'interdis de prononcer son nom, fulmina le Guerrier Divin.

Aiolia amorça un léger mouvement, inquiet. Ce Guerrier Divin là pouvait s'avérer dangereux, s'il ne faisait pas attention.

- Je vais enfin pouvoir me venger des Chevaliers... rugit-il en soulevant sa lame. Ceux que j'ai affronté ont lâchement prit la fuite !

- Qui as-tu affronté ? demanda simplement Aiolia.

- Quelle importance ?

- Pour savoir.

Déconcerté, Sigmund baissa son épée, et observa le Chevalier d'Or avant de répondre :

- Le Chevalier du Scorpion s'est présenté à notre forteresse, et nous a défiés. C'est moi qui l'ai affronté. Puis le Chevalier des Gémeaux est arrivé. Nous étions trois contre eux, ils ont préféré prendre la fuite.

Aiolia parut réfléchir un instant. Savoir que Milo et Saga étaient présents le rassurait un peu. Au moins, il avait l'impression qu'ils étaient tous là. Andreas ferait mieux de trembler. Cependant, Sigmund se mit à rire, avant de déclarer :

- Les imbéciles ! Ils ont fui, alors que leur petite protégée était à leur portée !

- Quoi ? s'étonna Aiolia. Qu'est-ce que tu dis ?

- Oh, tu n'étais pas au courant ? s'étonna Sigmund avec un drôle de sourire. J'ai capturé Ofelia, et je l'ai enfermé dans la forteresse Nord. Hélas, nous avons été obligés de tout abandonner... Avec tout ce qu'il y avait dedans.

- Est-ce que tu es en train de me dire que...

- Eh oui ! Nous avons abandonné Ofelia à son sort !

A peine eut-il terminé cette phrase que le Guerrier Divin s'élança sur le Chevalier, la lame prête à s'abattre sur lui. Choqué par ce qu'il venait d'apprendre, Aiolia ne vit qu'au dernier moment son adversaire fondre sur lui. Sans doute lui aurait-il tranché le cou, si Shura du Capricorne n'était pas intervenu, bloquant l'épée du Guerrier Divin avec son bras.

Les Héritiers des Dieux _ Tome 2 _ RésurrectionKde žijí příběhy. Začni objevovat