9. Après Billy

200 7 12
                                    

Hawkins, Indiana


« Je suis désolé. »

Max Mayfield n'avait jamais appréciée son demi-frère. Il avait toujours mis un point d'honneur à lui rendre la vie difficile. Il était constamment agressif et violent, à la limite de la méchanceté gratuite. Mais son comportement ne justifiait pas d'une fin si brutale. Et le fait était qu'il lui manquait. La colère de Billy n'était rien comparé à celle de son père, Neil Hargrove.

La porte d'entrée claqua. Max tendit l'oreille. Sa mère venait de rentrer. Elle était partie à la supérette car il lui manquait un ingrédient pour le plat préféré de son époux, le sauté de porc.

« Qu'est-ce que tu pouvais bien foutre, Susan ? Ça fait une heure que l'on t'attend pour manger ! Tu veux que ta fille meure de faim, c'est ça ?! La pauvre gamine s'est faite un sandwich ! » vociféra Neil.

Max savait pertinemment que son beau-père n'était pas un tendre. Il s'était toujours montré ignoble avec son fils, mais jamais il n'avait élevé la voix sur elle ou sa mère. Tout avait changé après le décès de Billy. La première semaine, il s'était enterré dans un mutisme amer. Une fois le choc passé, il avitt a se montrer sous son vrai jour.

Si Max avait su, elle ne se serait pas fait son malheureux sandwich. Elle n'aimait pas le sauté de porc. Et elle voulait sincèrement éviter l'ambiance du repas pour une fois. Chose qui avait le don d'énerver Hargrove, qui voulait d'une parfaite petite famille qui discutait des événements de la journée autour d'un bon repas fait maison. Il aurait dû savoir qu'une famille parfaite ne comportait probablement pas de gros con aux tendances psychopathes. Heureusement qu'il avait voulu faire bonne figure devant les parents des amis de sa belle-fille qui s'étaient tout montrés compatissants avec leurs enfants suite au déménagement des Byers, sinon Max aurait pu faire une croix sur Thanksgiving.

« Je t'en prie, ne t'énerve pas » supplia Susan.

Elle essayait de se montrer compréhensive. L'homme qu'elle avait épousée n'était pas comme cela. Il avait été sévère avec son fils parce qu'il voulait en faire un homme bon, se disait-elle. A présent, il était simplement désemparé. Il venait de perdre une part de lui-même, la chair de sa chair. Susan voulait s'en convaincre à tout prix.

« Je vais tout de suite finir de préparer le repas, d'accord ? La prochaine fois, je ne laisserai pas Mrs. Newton m'accaparer. Je n'ai pas vu le temps passer. Elle nous invite à dîner chez eux vendredi soir. J'ai dit que je devais te demander ton avis. Et pour Max, elle doit simplement ne pas être en forme » expliqua doucement la mère de Max.

Elle posa une main sur le visage de Neil, mais il l'a retira aussi sec. Il lança à son épouse un regard noir et alla s'installer sur son fauteuil devant la télé.

« Apporte-moi une bière, tu veux. Tu diras aux Newton que c'est d'accord. J'aurais au moins le droit à un repas digne de ce nom et servit à l'heure. Et pour ta fille, qu'elle reste dans sa chambre. Je ne veux pas l'entendre. »

Susan s'exécuta silencieusement. Elle alla ensuite vers la chambre de sa fille. Cette dernière qui s'était mise debout, une oreille contre la porte, entendit les pas de sa mère. Elle alla se reposer rapidement sur son lit et posa sa BD Wonder Woman, ouverte sur une page au hasard, sur ses genoux. Un petit coup s'abattit contre la porte. Max indiqua à sa mère d'entrer.

« Tu vas bien, ma chérie ? Le repas est presque prêt. Tu as encore faim ?, demanda tendrement Susan.
— Non, maman. Ça va. Je n'avais pas très faim. Ça doit être à cause de la fatigue de la reprise.
— Ne va pas te coucher trop tard dans ce cas.

STRANGER THINGS 4 : Le Monde Renversé (abandonnée) Место, где живут истории. Откройте их для себя