38. Les fiancées de l'automne

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Un quart d'heure et un barbecue plus tard...

Ça sent le roussi. Le cramé, même.

Le cramé, et le chien mouillé. La voleuse de marshmallows grillés – Pépette – m'a forcée à employer les grands moyens : une baignade improvisée, à 20h.

Toutou et maîtresse de substitution inclus.

En revanche, je n'avais pas prévu de me retrouver trempée jusqu'aux os. Résultat : j'ai froid.

On parie combien que je viens d'attraper un rhume ?

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On parie combien que je viens d'attraper un rhume ?

Il ne reste plus qu'à croiser les doigts pour que les poils de ma protégée aient repoussé avant le retour de Gérard...

J'ai vraiment cru que j'allais devoir l'emmener aux urgences vétérinaires ! Mais par je ne sais quel miracle, Pépette pète la forme – c'est le cas de le dire. Le vieux Schtroumpf m'avait prévenue qu'elle avait des flatulences, d'où son nom, mais je ne m'attendais pas à ce qu'elle lâche des caisses toutes les trois minutes.

Je ne sais pas à quoi il fallait s'attendre, en réalité.

Le principal, c'est qu'elle soit heureuse, là, tout de suite, maintenant, les papattes dans l'eau.

Je la laisse patauger encore quelques minutes en m'efforçant de ne pas penser au bain que je vais devoir lui donner en rentrant. Est-ce que la maison de Gérard est dotée d'une baignoire ? J'espère, sinon... je vais devoir supporter cette puanteur toute la nuit avant de me résoudre à l'amener chez mes parents pour la laver.

J'expire lentement en prenant conscience que je stresse littéralement pour... rien. Pourquoi est-ce que je panique comme ça, moi ? Pépette dégueulassera toute la maison et puera la moufette pendant trois jours, oui, mais ce n'est pas grave !

Tout ce que j'ai à faire, c'est profiter de l'instant présent. Ce n'est pas comme si elle allait se noyer, non plus !

N'est-ce pas ?

Son plouf-plouf dans la mer m'offre l'occasion d'écrire quelques lignes de mon roman. Quelques pages peut-être. Suivre la méthode Blue, mais version Emy.

Parce que là, tout de suite, maintenant, j'ai terriblement besoin de retrouver l'univers de Meghan. C'est comme boire ou manger : c'est nécessaire au bon fonctionnement de mon organisme.

Je suis toujours bloquée au chapitre 45, mais j'ai tout le plan de l'histoire en tête. Si Meghan est l'archétype de l'héroïne badass que rien n'effraie, Mon cœur contre tes peurs met en scène sa déchéance progressive, depuis sa petite vie sans problème au fin fond du Jura jusqu'aux tréfonds de l'âme humaine, quand les meurtres et les trahisons deviennent son seul moyen de survie.

Mais, pour l'heure, je dois me concentrer sur son quotidien d'agent secret. Bleuenn m'a encouragée à me documenter davantage sur le sujet, et je compte sur mes recherches pour valoriser ma participation aux Wattys.

LES AMOURS ÉPONYMES 1Donde viven las historias. Descúbrelo ahora