Chapitre 30

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« Aperçu : la jolie Serena prise de malaise.
Hier a eu lieu un gala de charité pour la cause animale, organisé par la belle brune.
En effet, la jeune femme s'est prise d'affection pour le refuge où elle a passé le plus clair de son temps avant de rejoindre les gardiens. Cette soirée a d'ailleurs fait sensation, la cagnotte atteignant une somme folle.
Heureuse, elle a dansé avec son ami qui est d'après nos sources, aussi son ex petit ami. Celui-ci a tenté un rapprochement, sous le charme de la belle. C'est lors de celui-ci que la jeune femme s'est sentie au plus mal, faisant un malaise.
Le chef de notre maison, dans son costume rouge, a accouru auprès de sa protégée, menaçant l'homme. La jeune femme s'est blottie contre lui, se calmant peu à peu. Sir Tom est venu à la rescousse de nos deux chouchous, convainquant le goujat de s'éloigner.
La blanche Serena a échangé quelques mots avec son sauveur, celui-ci la portant tel une chose précieuse dans une autre pièce.
Il semblerait que la toute récente apprentie ait encore des petits problèmes de santé. Néanmoins, notre gardienne de la Terre nous a assuré que c'était un simple malaise dû à son stress vis à vis de cette soirée. On la comprend, le destin de plusieurs adorables animaux pesait sur elle.
Vous vous en doutez, nous supposons une certaine relation entre notre gardien préféré et la brune, celui-ci s'étant précipité sur elle pour la calmer et la sauver. De plus, un de nos informateurs a assuré l'avoir vu regarder le duo danser, et cela avec le plus mauvais des regards.
Nous attendons la suite avec impatience et je vous assure, chers lecteurs, que je mène mon investigation.
Avec amour,
Jody Smith. »

Je hais cette femme. Je la hais de tout mon être.

Je repose ce torchon et boit mon thé en me demandant comment est ce que je pourrais la tuer sans me faire prendre.

— « Ce n'est rien, Serena. C'est juste une pauvre journaliste emballée par un pauvre scoop. » me tempère Draya.

— « Peut être sauf qu'Adrien va encore être distant et on va me surveiller encore plus. En plus de ça, tout ce qu'on a retenu de cette soirée, c'est mon malaise. Ça commence vraiment à m'énerver. »

Mon parada soupire, sachant très bien que j'ai raison.
Je me lève avec l'intention de prendre l'air dans le jardin. J'enfile un gilet et sort dehors avec Pistache qui ne me lâche pas d'une semelle depuis mon malaise. Je m'installe sur le même banc que d'habitude, regardant le paysage pensivement.

Pistache pose son museau sur mes genoux, m'interrogeant de son regard intelligent.

— « Oh Pistache... J'ai l'impression de mal faire quoi qu'il arrive... Heureusement, l'épisode de la venue de mes parents est passé à la trappe, c'est déjà ça. Qu'est ce que tu en penses toi ? »

Il aboie, remuant la queue. J'éclate de rire devant son air idiot et le caresse avec amour.

— « On dirait que tu as encore fait parler de toi. »

Je ferme les yeux, il fallait que ça arrive.

— « Je suis désolé, Adrien. Je voulais faire mes preuves et j'ai encore attiré les vautours sur nous. Tu avais sans doute raison... »

— « Raison sur quoi ? » m'interroge-t-il en s'installant à côté de moi.

— « Je ne fais que de t'attirer des problèmes. »

Il éclate de rire, faisant sursauter mon ami canin.

— « Je ne vois pas ce qu'il y a de drôle. » je râle.

Il pose sa main sur ma cuisse, se tournant vers moi.

— « On s'en fiche de cet article, Serena. C'est de ma faute, je n'aurais pas dû te laisser avec lui. Tu as déjà eu une crise à cause de lui, j'aurais dû m'en douter. Et puis, ce n'est pas si grave de toute façon. »

Le cœur d'une gardienneWhere stories live. Discover now