Le cœur d'une gardienne

Chapitre 10

Je me réveille, sentant une trace humide sur ma joue. J'ouvre lentement les yeux et tombe sur le museau de Pistache, allongé contre moi.

Je grogne, ayant très mal à la tête.

— « Tu vas mieux ? » me demande une voix à côté de moi.

Je me retourne vivement et je trouve Adrien, allongé à mes côtés. Enfin, plutôt collé à moi vu que son bras me presse contre lui.

— « Qu'est ce qu'il s'est passé ? »

— « Tu t'es évanouie encore une fois. Quand je t'ai trouvé, tu étais gelée. L'autre débile était paniqué et il a hurlé. » raille-t-il en levant les yeux au ciel.

— « Ah. Samuel. » je dis en grinçant des dents.

— « Il t'a fait quelque chose, pas vrai ? »

— « Il m'a... embrassé. » je déclare, honteuse pour je ne sais quelle raison.

Il souffle en se frottant le visage.

— « Je ne sais pas ce qu'il se passe Serena mais ce qui est sûr, c'est que je ne te lâche plus. »

— « Tu oublies peut être que je rentre dans quelques jours chez moi ? »

— « Justement, en parlant de ça, j'aimerais que tu restes un peu plus longtemps. Je veux savoir ce que tu as. » Annonce-t-il en posant sa tête contre la mienne.

Euh ? Quoi ?

— « C'est la fatigue Adrien. Rien de plus. Et je veux rentrer chez moi. »

— « Et nous alors ? »

— « Adrien... Je devais rester un mois, c'est ce que j'ai fait. Je veux rentrer. »

Il soupire en me disant qu'on allait en reparler.

— « D'ailleurs, comment ça se fait que tu étais au courant pour Sam ? » je demande, mécontente.

— « Je le sais parce que ton frère m'en a parlé. Il était tellement énervé que j'avais dû lui servir de punching-ball. »

Je lève les yeux au ciel et me cale mieux dans ses bras.

— « Excusez moi de vous déranger mais Adrien, tu es demandé dans le salon par un ambassadeur. » déclare timidement Gabro.

Le mini lion me sourit et regarde ensuite étrangement Pistache.

Le chien s'approche lentement de lui avant de le lécher dans toute sa longueur.
J'éclate de rire devant la mine horrifiée du félin.

— « Gabro va te laver un peu avant de me rejoindre dans le salon, tu es dégoûtant. » s'exclame Adrien, manquant de pouffer de rire.

Je rigole encore plus, me décollant du gardien. Automatiquement, un froid survient. Je me précipite dans les bras d'Adrien, enfouissant ma tête dans son cou. Le soucis c'est qu'avec mon élan, on bascule tous les deux avant de venir faire connaissance avec le sol.

Adrien grogne, en dessous de moi.

— « Désolé mais j'ai failli me transformer en glaçon. »

— « Il faut qu'on garde un contact physique constant pour l'instant. »

— « Mais comment je vais faire pour aller aux toilettes ? » je m'horrifie.

Il attrape un fou rire, me faisant grimacer.

— « Ne t'en fais pas, on a trouvé une solution pour que tu puisses t'éloigner temporairement. Je t'expliquerai après. On doit aller voir l'ambassadeur. »

Il se relève, me tirant avec lui. Je m'observe rapidement dans la glace, remarquant que je porte un de ses sweats avec un de mes shorts. D'accord... Pas de panique.

Je le suis dans le salon, l'ambassadeur, assez jeune, me détaille de haut en bas.

« Besoin d'aide, sale pervers ? »

Elle a raison, il se prend pour qui lui.

Adrien attrape ma main, regardant sévèrement le nouveau venu.

— « Monsieur Adrien ! Je suis heureux de vous voir ! Je vous informe que vous devez venir rencontrer le chef de ma maison, celle de l'Aurore. Il tient à vous parler d'un problème interne. » dit-il, peu sûr de lui face au regard de braise du gardien.

— « S'il est interne, cela ne me regarde pas. »

— « Sauf que cela pourrait vous intéresser en vue des derniers événements. » explique l'ambassadeur.

Adrien soupire et m'observe longuement.

— « Tu peux y aller, je vais m'en sortir. » je déclare, voyant qu'il cherche une solution pour moi.

— « Tu sais bien que c'est plus compliqué que ça. » soupire le gardien.

— « Vas-y. C'est ton travail. »

Il hoche la tête et répond par l'affirmative à l'ambassadeur qui s'empresse de partir en précisant que mon ami doit partir demain.

— « Ton frère ne devrait pas tarder, tu voudrais faire une balade dans le jardin ? Pistache n'a pas bougé du lit de toute la journée. »

J'acquiesce, appelant l'animal qui arrive en trottinant.

J'ouvre la porte et il s'empresse de courir dans l'allée. Adrien tient toujours ma main et me parle de l'ambassadeur quand un flash nous parvient derrière un buisson. Le photographe se précipite ensuite vers la grille qu'il escalade relativement facilement avant de déguerpir.

« Et merde... »

Je suis parfaitement d'accord avec toi...

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Héhé vous en pensez quoi ? Que va donner cette fameuse photo ?
Est ce que ça va tout remettre en cause ?
Un petit rapprochement entre nos deux personnages favoris 😏

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