Chapitre 7

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PDV DE SERENA

[Deux jours plus tard]

Je suis couchée dans mon lit, un coussin serré contre moi. Jules ne me parle plus depuis le bal et Adrien joue son éternel numéro de chef frigide.

— « Sissi ? Sors de là, s'il te plaît... »supplie Cora à travers ma porte.

— « Je dors ! »

— « Ça m'étonnerait puisque tu viens de me répondre ! Ils ne t'en veulent pas ! »

Ah pas bête...

— « Tu plaisantes ? J'ai failli déclencher une guerre et les journaux ne parlent que de ça ! » je m'écris.

Ah oui, j'ai oubliée de vous dire qu'il y a failli avoir un crêpage de chignon entre les deux gardiens de ma maison et Tom. Les journalistes n'ont rien loupés, déjà que mon altercation avec Adrien lors de l'interview avait fait des vagues, quelques jours plus tôt, on peut dire que ça n'a rien arrangé.

— « Le plus ironique, c'est que notre popularité a augmenté grâce à ça ! Au moins on a l'air d'exister. »

— « Cora, c'est pas drôle ! »

— « Mais je ne plaisante pas ! » dit-elle avec un petit rire.

Je souffle et me lève en entendant encore deux petits coups à ma porte. Elle ne me lâchera pas de toute façon.

— « Ah enfin ! Viens manger avec moi. » sourit-elle en m'apercevant dans l'embrasure.

D'accord, c'est une bonne raison pour se lever. J'attrape un gros sweat et le passe par dessus mon débardeur.

— « T'es encore en pyjama ? Mais il est 11 heures ! » s'exclame la gardienne, outrée.

— « Écoute Coco, tu es bien gentille mais j'ai prévenu dès mon arrivée que je faisais mon truc de mon côté. Rester en pyjama toute la matinée était compris dedans. »

— « Décidément, tu es coriace. »

— « Tu n'as pas idée. »

On rentre dans la salle à manger où le repas est déjà servi.

— « Pourquoi on mange aussi tôt ? » je demande, intriguée.

— « Et bien, il te reste moins de deux semaines ici et j'aimerais que tu viennes à un de nos entraînements. »

— « C'est vraiment nécessaire ? »

— « Oui ça l'est. » déclare une petite voix dans mon dos.

Je me retourne et j'aperçois un petit lionceau venir vers moi.

— « Gabro ? Mais pourquoi est ce que.. »

— « Tu te rappelles de notre conversation, non ? »

Je soupire, vaincue. Il a raison, je dois au moins les soutenir un minimum.

— « Je te déteste. »

— « Je sais. Tu te changeras après et enfile une tenue de sport. On va voir ce que tu as dans le ventre. » sourit-il en faisant demi-tour.

— « Ce lion est vraiment bizarre. »

— « Comme son propriétaire. » pouffe Cora.

Je souris légèrement et j'avale mon assiette de pâtes entièrement.

— « Si tu veux un conseil, enfile un haut léger. Il risque de faire chaud. » dit-elle en me faisant un clin d'œil.

Je hoche la tête, perplexe. La connaissant, je ne préfère pas savoir de quoi il en retourne.

Le cœur d'une gardienneWhere stories live. Discover now