Chapitre 19

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Newt leva les yeux et croisa ceux de Minho, qui le fixait comme s'il allait le manger. Newt s'entendit dire quelque chose mais Minho se pencha vers lui pour lui demander de répéter : la musique forte l'avait empêché d'entendre.

-Tu es un abruti, Minho. répéta Newt avec un sourire provoquant


Le plus grand eut un immense sourire.

-Oh, mais je n'attendais plus que tu me le dises...

Et enfin, il captura les lèvres de Newt, qui se laissa complètement faire. Les yeux fermés, il autorisa Minho à être plus proche de lui qu'il ne l'avait jamais été. C'était mieux que tout ce qu'il aurait pu imaginer. Les lèvres de Minho était douces et son ventre se changeait déjà en une petite chose frémissante. On pouvait appeler ça comme on voulait : les papillons, le feu, les palpitations... Newt n'avait aucun souvenir d'avoir ressenti pareille sensation en embrassant quelqu'un. Les lèvres de Minho bougèrent contre les siennes. Il sentit des dents mordre sa lèvre inférieure avant d'être remplacées par une langue et il partit dans les méandres du désir. Son ventre et son bassin réagissait à ce simple geste. Simple, mais tellement nouveau.
Mais il ne perdit pas trop de temps à analyser la situation, il entrouvrit la bouche et sa langue partit à la rencontre de celle de Minho. Elles se touchèrent et jouèrent ensemble quelques secondes avant de se laisser. Minho recula un peu pour prendre une grande inspiration et embrasser à nouveau le blond, qui ne demandait que ça. C'était putain d'agréable.
Ils s'embrassèrent de longues minutes, allant à chaque fois plus loin dans leur exploration de la bouche de l'autre. Ils sentaient l'alcool.
Les mains de Minho serraient les hanches de Newt, qui jouait avec les cheveux du plus grand. Le blond gémit quand Minho quitta sa bouche pour passer à son cou. Il releva la tête en repoussant Minho pour vérifier que personne n'était en train de les dévisager. Mais personne ne leur prêtait attention, les autres étaient occupés à danser.

Elizabeth dansait avec Cal. Juliette tenait Thomas par la taille, morte de rire, et le brun, toujours dans sa robe, se trémoussait comme un fou. Cami dansait collé-serré avec un garçon et une fille passablement éméchés, ils n'étaient même plus en rythme avec la musique. Le nombre d'ados avait considérablement diminué ; il était presque quatre heures du matin et la plupart étaient rentrés chez eux. Et surtout, un grand nombre avait décidé de prendre l'air dans le jardin, assommés par l'alcool.

Newt se colla contre Minho, il avait besoin de contact, plus de contact. Il voulait se sentir entier, important et ne pas être quelqu'un d'effacé. Il ne voulait que Minho ne regarde que lui, juste ce soir. Il n'arrivait pas à penser à plus loin. Ce soir, juste une fois, rien qu'une, il voulait être important, tant pis si l'asiatique ne cherchait qu'un coup d'un soir, il n'avait plus la force de rester seul. Dès qu'il le toucha, Minho se concentra à nouveau sur lui et déposa un baiser sur ses lèvres.

-T'es trop bon en vampire. murmura-t-il en passant son pouce sur la trace de faux sang que Newt avait au coin de la bouche, et qui était déjà à moitié effacée

Le blond fût incapable de répondre, il sentait ses veines se remplir de feu bouillant, il tira la mâchoire du brun pour goûter ses lèvres encore une fois. Il fit ensuite dévier ses lèvres le long du cou du basketteur, et quand il ajouta la langue, la respiration de Minho se fit haletante.

-Putain Newt... On a trop bu.

-On s'en fout. marmonna le blond, occupé à explorer la gorge offerte de Minho

Il n'avait aucune envie de s'arrêter, d'être raisonnable. Il se passerait quoi s'il se comportait de façon raisonnable, comme d'habitude ? Il rentrerait chez lui, il serait encore seul. Et il n'en n'était pas question.

-Viens. dit alors son ami, pouvait-il encore le considérer comme son ami ?

L'avait-il une seule fois considéré comme son ami ?
Il se laissa entraîner à l'étage. L'asiatique récupéra une clé avec laquelle il déverrouilla une chambre. Sans hésiter, Newt le suivit à l'intérieur et observa le lieu dans lequel il se trouvait pendant que Minho refermait à clé. Les murs étaient recouverts d'affiches, il ne distinguait pas bien ce qu'ils représentaient à cause de la pénombre. Le basketteur alluma une lampe de chevet, et alors que Newt commençait tout juste à pouvoir détailler les posters, il sentit une paire de bras s'accrocher à sa taille. Il pivota sur lui-même pour embrasser son ami et il se laissa faire quand Minho le fit s'allonger sur le lit. Newt tendit les bras pour qu'il se rapproche. En touchant le haut de son crâne, il remarqua qu'il avait ôté ses cornes et il sentit sa peau se couvrir de chair de poule quand les mains de Minho passèrent sous son T-shirt. Il expira d'un coup tout l'air de ses poumons et tira sur le T-shirt du plus grand pour qu'il se mette au dessus de lui. Le corps de Minho le surplombait, et les deux garçons ne voulaient plus qu'avoir du contact, toujours plus de contact. La respiration du blond était devenue lourde, et il se sentait de plus en plus à l'étroit dans son pantalon. Minho lui faisait de l'effet. Cette idée lui donna envie de rire, mais il laissa échapper à la place une plainte lorsque l'asiatique lui mordit la lèvre. Il répliqua en enfonçant ses ongles dans son dos.

Aussi excités l'un que l'autre, ils s'embrassèrent avec ardeur. Newt se laissa faire quand Minho lui fit passer son T-shirt par dessus la tête et il défit la ceinture de l'asiatique. Il sentait les mains chaudes courir sur son torse pour s'égarer à la frontière de son pantalon. Minho ne se préoccupa pas de l'obstacle ; il faufila habilement ses mains pour déboutonner le vêtement noir du blond. Newt le sentit faire glisser son pantalon le long de ses jambes et il l'y aida en remuant un peu. Le désir avait pris d'assaut leurs corps tout entiers.

Minho embrassa le ventre creusé par l'excitation de Newt, qui se cambra involontairement. Il descendit plus bas, jusqu'à toucher son boxer.

-On va trop vite. dit soudain le blond

Minho cessa immédiatement tout mouvement.

-Tu veux arrêter ?

-Non ! cria presque Newt

-Alors c'est quoi le problème ? Si tu veux on peut...

Newt interrompit l'asiatique en se redressant pour l'embrasser.

-Je ne veux pas réfléchir. souffla-t-il, entre deux baisers

-Ça me va. accepta Minho en débarrassant Newt de ses derniers vêtements

Il se pencha ensuite pour récupérer une boîte de préservatifs dans un tiroir de sa table de nuit. Et quand il chercha à nouveau les lèvres du blond, Newt ressentit une émotion qu'il n'avait jamais eue : il n'était plus seul. Il était comblé.

Il se perdit dans la sensation.




Ah bah merde  (Minewt)Where stories live. Discover now