Une histoire de fesses

Un café s'il vous plaît

"- Tu es certaine de vouloir rencontrer ce gars ?

- Combien de fois vas-tu me le demander ?

- Jusqu'à ce que tu me dises non et que tu refuses. Le seul message que tu as eu de lui date de hier soir et il te demande si c'est toujours ok pour demain. 

- J'aime bien.

- Tu vas rencontrer un gars et te faire chier, je te le dis.

- Madame la diseuse de bonne aventure, merci de vos conseils mais vous allez vous cramer les cheveux à force de repasser sur cette mèche."

Julie relâche ses cheveux en râlant et passe à la suivante. Elle sort ce soir avec Mickey au restaurant. Une grande première pour elle, étant donné qu'habituellement il accepte de sortir seulement pour manger sandwich ou fast food. Elle est incroyablement heureuse mais ne peut s'empêcher de s'inquiéter pour moi.

"- Si cela se passe si mal, je t'appelles et je fais genre que c'est une urgence.

- A la Barney ?

- A la Barney.

- Je te couvrirais telle Robin.

- Je suis Batman.

- Tu pars loin parfois.

- Ouais... Tu aimes ?"

Je me tourne vers la brune qui se lisse les cheveux et la laisse me regarder de haut en bas. Vu la chaleur, j'ai opté pour une combie-short avec des tournesols, un collant fin, mes vans et un maquillage simple, gardant tout de même une touche d'originalité avec mon fard à paupière jaune.

"- Original mais discret. Cela te va bien !"

Je lui souris et range mon bordel. Julie termine de se préparer alors que Tony fait son apparition.

"- Toujours pas prête ?

- Toujours chez tes parents ? Rétorque Julie"

Je ne peux m'empêcher de sourire moqueusement alors que Tony rie faussement. Il lui prend le lisseur des mains et regarde le reflet de la brune.

"- Je vais te cramer les cheveux.

- Fais donc."

Dire que ces deux idiots sont sortis ensemble il y a quatre ans. Mais cela n'a pas marché, bien qu'ils ont gardés cette complicité. Je vois bien au regard de Tony que Julie ne le laisse pas indifférent. Mais je ferme les yeux tout comme lui sur ses sentiments et sors de la salle de bain pour prendre un peu l'air.  

"- Oh ! Pour qui t'es tu faite aussi belle, Éva ?

- Si tu me dis que c'est un garçon, je vais chercher une pelle et une bâche.

- Peu importe mon âge, je suis encore ta princesse, hein ?

- Pour toujours ! Répond mon père avec un grand sourire tandis que ma mère me regarde avec douceur.

- J'espère qu'il est mignon.

- Très !"