Tome 2: Les ombres de la mort

28: plaidoirie

-Le meurtrier est Anna Allister.

Cette phrase fit l'effet d'une bombe. La femme se mit à hurler son innocence, et criait:

-Vous n'avez aucune preuve! Vous ne pouvez rien prouver! Vous ne pouvez pas m'arrêter, je suis innocente!

Elle hurlait tout ce qu'elle pouvait pour clamer son innocence, mais Bradford restait le plus calme du monde. Il déclara:

-Vous l'avez tué de deux coups de feu. Vous vivez ici depuis un an, seulement vous peut connaître l'emplacement de la clé du tiroir ou était le pistolet.

-Emilia le connait aussi!

-Nous avons des preuves montrant qu'elle était dehors la nuit du meurtre.

-Pourquoi aurais-je fait ça? Cria-t-elle.

-Vous étiez amoureuse de lui. C'est d'ailleurs pour ça que malgré le fait qu'ils vous avaient acheté une maison, vous n'êtes pas partie.

-C'est faux! c'est totalement faux! Ils étaient de mèche avec Emilia! Ils voulaient me mettre dehors, ils n'avaient rien acheté !

-Alors où est passé tout l'argent qu'ils avaient de côté ? Et pourquoi avons nous trouvé un acte de vente à votre nom ? Lui demanda Bradford qui connaissait déjà la réponse.

La femme bafouilla, et répondit :

- C'est un complot ! je ne le sais pas !

Toujours d'un calme de glace, l'inspecteur demanda à la femme:

-Si vous dites ne pas être amoureuse d'Henry, alors qui est le père de votre enfant? Nous savons que vous êtes enceinte.

Anna ne sut que répondre. Elle lança un regard noir à sa sœur, seule personne à qui elle avait annoncé cette nouvelle. Elle hurla:

-Tu leur as dit! Tu m'a trahis!

L'épouse du défunt, qui jusqu'ici pleurait silencieusement, paru outrée de voir sa propre jumelle lui parler sur ce ton. Elle répondit que oui, c'était elle qui les avait prévenu, puis lui demanda avec une voix remplie de rage de répondre à la question de l'inspecteur.

-Je n'y répondrais pas! Criait pour la dixième fois au moins l'accusée.

-Et bien je répondrais pour vous. Dit Victor qui avait retrouvé d'un coup toute son énergie. Vous ne sortiez jamais. Tout le monde ici peut en témoigner. Le seul homme qui peut vous avoir mis enceinte est Monsieur Fawkes.

Emilia en eu le souffle coupé. Elle ne pouvait pas y croire. Son mari n'avait jamais été infidèle, c'était totalement impensable pour elle.
Elle se tourna vers sa sœur, et lui demanda les larmes aux yeux :

-Pourquoi? Pourquoi avoir fait ça?

D'un coup le regard de l'accusée changea, et passa de la défense, à la rage. Une rage pure qui lui déformait le visage et la rendait presque hideuse.

L'inspecteur s'approcha d'Emilia et lui demanda:

-Madame, pensez vous qu'il ai pu vous tromper, et acheter cette maison à votre soeur pour camoufler ses actes?

La femme fit un signe négatif de la tête. Pour elle, c'était même impensable.

-Pourquoi l'avoir tué madame? Demanda la rousse en se rapprochant de l'accusée.

Un rictus effrayant déforma son visage, et elle cracha ces mots:

-Il voulait m'éloigner! Il ne voulait pas que je reste ici! Il m'a trahis! Il ne voulais pas de notre enfant, il ne voulait pas de moi!

Ses yeux devinrent d'un noir profond, et elle déclara d'une voix terrifiante en regardant sa sœur:

-Il ne voulais pas de moi car il 'avait d'yeux que pour elle.

Cette fois c'était sûr. Il ne l'avait pas trompé intentionnellement. Elle l'avait berné lui aussi, comme elle l'avait fait avec tout le monde ici.

-Messieurs. Je pense que vous avez entendu ce que vous vouliez. Vous pouvez l'arrêter. Déclara Bradford à l'intention des policiers.

Anna se mit à hurler de plus belle, à pleurer, et supplier. Elle se jetta à terre, et s'accrocha aux jambes de Bradford, essayant de mettre ses plus beaux atouts en avant.

-Je vous en supplie monsieur, ne me faites pas incarcérer.... Je ne survivrai pas à la prison.

D'une voix méchante et dégoutée, Adelaïde lui dit:

-Allez vous en pourriture.

Ce regard lubrique que la meurtrière lançait à l'inspecteur, était le détail qui l'avait faite plongée.
Un des seuls petits détails qui pouvaient différencier les deux sœurs.

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A SUIVRE