2: interrogatoire

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Ca faisait déjà plus d'une heure que la femme était chez les inspecteurs, mais rien n'avançait, ils ne connaissaient rien de ce qui c'était passé, car elle ne pouvait pas s'arrêter de pleurer. La pauvre femme était dévastée, mais Bradford, lui, commençait à s'impatienter.

-Expliquez nous madame. Que c'est-il passé? Demanda-t-il pour la sixième fois d'un air exaspéré.

Encore une fois elle ne répondit que par des pleurs.
L'inspecteur avait beau être une personne patiente, il n'avait jamais vraiment été doué pour les interactions humaines. Il était sur le point de la mettre dehors et de reprendre ses affaires, lorsque Victor prit la parole.

De sa voix douce et bienveillante, il commença :

-Madame, je sais que c'est extrêmement dur pour vous, et que c'est un choc terrible, mais nous avons besoins de votre aide pour commencer l'enquête. Plus vite vous nous expliquerai ce qui s'est passé, plus vite nous pourrons savoir qui à tué votre mari.

Le jeune homme aux cheveux noirs lui tenais le bras, et essayant de réconforter la malheureuse, lui chuchota qu'elle était en sécurité ici.

Elle parla enfin, essayant de retenir ses larmes et ses sanglots.

-Il.....il devait être cinq heures du matin lorsque je suis sortie de la maison. Je....je sors quasiment tous les jours à cette heure ci, pour aller me promener dans la foret tout prêt de chez nous. Ca me permet de me détendre lorsque je fais des insomnies...

Elle fondit alors en larmes, et encore une dizaine de mouchoirs périrent. Après avoir réussi à se calmer, elle essuya les chaudes larmes qui coulaient à flot sur ses joux, et repris son histoire :

-Je suis donc sorti ce matin aussi....Et lorsque je suis rentrée, je l'ai trouvé, couché sur le sol du salon....Du sang partout, autant sur la moquette que la cheminée, sur les cadre, tout était baigné de ce liquide rouge et infame....Et puis j'ai....J'ai trouvé par terre le....

Elle marqua une pose, pour calmer sa voix qui tremblait de tristesse et de terreur.

-Qu'avez vous trouvé? Demanda Bradford d'une voix qui se voulait gentille et compatissante.

-L'arme.... Répondit-elle en baissant la tête. J'ai trouvé le pistolet qu'Henry gardait dans le chevet au cas où il faudrait se défendre.... Elle était encore chaude....

Un blanc s'installa. Les deux homme voulaient faire retomber la tension avant de continuer leur interrogatoire. Lorsqu'une ou deux minutes se furent écouler, Bradford demanda à la femme :

-Personne n'a été témoin de ce qui s'est passé?

-Non....

-Et vos enfants?

-Je n'en ai pas. Répondit elle après un petit temps d'hésitation.

Les hommes avaient l'air surpris. Elle avait l'habitude de cette réaction. De toute façon, c'est vrai qu'a quarante ans, une femme était censée avoir des enfants. Elle aurait aimé en avoir, et Henry, son mari, aurait adoré avoir des enfants. Mais malheureusement dame nature n'en avait pas voulu ainsi.

-Je suis stérile.... Déclara-t-elle à voix basse.

Victor hocha la tête, compatissant, et l'interrogatoire continua.
Malheureusement il ne donnait rien d'intéressent. Henry Fawkes était un homme simple, il n'avait pas de famille proche car ses parents étaient morts et ses frères étaient à l'étranger. C'était un homme apparemment gentil et charitable. Le type d'homme qui n'aurait jamais fait de mal à une mouche.

Pour finir l'interrogatoire, le grand brun posa les dernières questions pendant que son apprenti prenait frénétiquement des notes sur un petit cahier.

-Madame Fawkes. Est ce que votre mari avait des ennemis?

-Non. Pas que je sache. Répondit-elle doucement. Je vous l'ai dit, c'était un homme très apprécié de ses amis et de ses collègues.

-Quel métier faisait-il?

-Il était avocat.

-Et vous me dites qu'il n'a pas d'ennemis! S'étonna Bradford. Un avocat est une des personnes qui à le plus d'ennemis au monde! Ses concurrents, les familles et amis des accusés qu'il a condamné, et j'en passe! Ca aurait pu être n'importe qui.

Il finit la discutions en demandant si ils pouvaient venir enquêter sur place le lendemain. L'épouse en deuil leur donna alors son adresse, puis parti, en laissant de délicates empreintes dans la neige fraiche.

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A SUIVRE

Tome 2: Les ombres de la mortWhere stories live. Discover now