10: la famille?

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-Alors, pourquoi m'avoir faite venir jusqu'à Manchester? Ce n'est sûrement pas simplement pour prendre le thé avec moi. Demanda la rousse en regardant incessamment sa sacoche noire.

Dans cette sacoche, il y avait un mollet. Un mollet humain, que la jeune femme avait bien fait attention de rendre exsangue pour le voyage.

-Nous avons établis des règles Adélaïde. Rappela le grand brun en la voyant fixer son sac.

-Je sais je sais... Je ne dépèce que dans ma chambre, et je fais attention de ne rien salir.

En effet, la doctorante avait pour habitude d'aller chercher à la morgue près de chez elle des membres humains, pour les dépecer calmement chez elle. Ce processus lui permettait de contrôler ses crises de folies, et donc de ne faire de mal à personne.

-D'ailleurs, que faites vous après avoir dépecé? Demanda le plus jeune intéressé.

-Et bien, en suite, je regarde le fonctionnement des muscles, des tendons, des ligaments... C'est très intéressant.
Mais revenons en à ma question. Pourquoi m'avoir fait venir ici?

-Vous ne l'avez pas mise au courant? S'étonna Victor en s'adressant à son mentor.

-Pas encore non.

Une dizaine de minutes passèrent. Minutes pendant lesquelles l'inspecteur et son apprenti s'appliquèrent à expliquer l'affaire en cour a leur invitée.

-Donc, si je comprends bien... Commença la rousse perplexe. Vous m'avez fait venir de Cirencester, qui n'est pas ce qu'on peu qualifier de proche, pour un meurtre ?

-Exactement. Répondit simplement le grand brun.

-N'est ce pas votre travail de résoudre des meurtres?

-En effet oui.

Ces réponses concises avaient le don de faire perdre patience aux plus clames des individus. Mais Adelaïde elle, ne s'en dérangeait pas. Elle continua son jeu de question réponses.

-Y a-t-il une raison particulière pour m'avoir fait venir ici? Où était-ce juste pour papoter?

-Et bien, mademoiselle Cook, je suis heureux que vous me posiez la question. En effet, il y a une raison bien particulière a votre venue.

Il fit part de son intuition à la femme, et mis également Victor dans la confidence. Sa théorie pouvait tenir la route.

-Très bien, je suis disposée à vous aider, mais à une condition. Répondit la rousse avec un petit sourire sournois.

Bradford s'attendais à une demande de compensation, en définitive, de l'argent, mais la demande de la femme fut bien différente. Elle ne voulait ni argent, ni quoi que ce soit qu'une personne aurait demandé à cette occasion. Elle exigea simplement:

-Venez passer les fêtes de Noël avec moi.

-Avec grand plaisir! S'extasia Victor avant même que l'inspecteur puisse répondre.

-Très bien. Maintenant que je suis au courant, par quoi voulez vous commencer ? Demanda Adelaïde avec son sourire si charmant.

Bradford paru réfléchir, puis proposa de laisser Victor conduire l'affaire. Il avait décidément une idée derrière la tête.

Fou de joie d'être le centre d'une telle considération, le gringalet aux cheveux noirs proposa de commencer par interroger une nouvelle fois la femme de la victime.

-Très bonne idée. Comme ça mademoiselle Cook pourra la voir et nous donner son avis. Repris Bradford en appelant une diligence.
Nous y allons de ce pas.

Quelques temps plus tard, ils arrivèrent enfin chez la victime, et ce qu'ils virent les surpris grandement.

Un homme, qui ressemblait fortement à monsieur Fawkes, la victime, entretenait une discutions houleuse avec Emilia.

Le ton montait, l'épouse du défunt s'emportait, l'homme, le visage rouge écrevisse, attrapa le bras de la dame avec colère, puis l'inspecteur s'interposa.

-Que ce passe-t-il ici ?Rouspéta le grand brun.

L'homme, qui avait précédemment perdu le contrôle, ajusta sa veste de complet, lissât les derniers cheveux grisonnants qui garnissaient son crâne rond, et sera la main de l'inspecteur avec respect.

-Vous êtes l'inspecteur qu'Émilia a embauché je présume. Je m'appelle Théodore Fawks. Je suis le frère d'Henry.

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A SUIVRE

Tome 2: Les ombres de la mortWhere stories live. Discover now