18: la visite

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-Vous pensez vraiment qu'elle nous ouvrira? Demanda le jeune garçon aux cheveux noirs

Derrière la petite fenêtre du véhicule, la neige continuait de tomber de plus en plus fort.

-Pourquoi ne le ferait-elle pas ? Répondit simplement Bradford.

-Et bien.... N'est elle pas censé se promener en forêt à cette heure ci ?

-Nous verrons bien.

Lorsqu'ils arrivèrent devant la maison de madame Fawkes, Victor fut très surpris de voir les lumières allumés, et une silhouette féminine apparaissait par la fenêtre.

L'inspecteur toqua à la porte d'entrée, et on entendit de suite le bruit de petits pas courir vers la porte, qui s'entrouvrit sur le doux visage de la propriétaire de la maison.

-Bonjour messieurs dames. Dit-elle de sa voix fluette.

-Pouvons nous entrer madame ? Demanda le grand brun en retirant son haut de forme pour la saluer.

-Bien sûr!

Elle ouvrir la porte, laissa entrer ses invités, et les fit assoir sur les fauteuils du salon.

Victor s'en souvenait très bien. C'était juste devant ses pieds, en face de la cheminée, que quelques semaines auparavant gisait le corp ensanglanté d'Henry Fawkes.

-Que Puis-je pour vous ? Interrogea la maîtresse de maison.

- Tout d'abord madame, permettez moi de vous demander: pourquoi n'êtes vous pas en train de vous promener comme vous le faites d'habitude ? Commença Bradford.

La femme paru surprise de la question, et répondit avec un air vexé:

-Je suis en deuil monsieur! Je n'ai pas la tête à me promener. Et puis, il fait très froid dehors.

Elle paru presque agressive dans sa réponse. Et Adélaïde le voyait bien, elle avait quelque chose de différent de la dernière fois où elle l'avait vue.

Sans que personne ne le voit, un sourire fugitif apparut sur le visage impassible de Bradford. Il venait d'obtenir la réponse qu'il cherchait. Bien sûr il ne savait pas encore qui était le tueur, mais cette phrase venait de lui confirmer une intuition, au cœur de l'enquête.
Toujours calme, il posa une autre question:

-Et avez vous un amant madame?

La femme paru de plus en plus outrée.

-Vos questions sont infondées et indiscrètes! s'indigna-t-elle

-Répondez à la question madame. La pressa le jeune garçon aux cheveux noirs, son carnet sur les genoux, plein de griffouillits illisibles qui devaient, à ses yeux, être des mots.

En colère, la femme répondit avec un air aigre:

-Je n'ai pas d'amants, j'aimais profondément mon mari!

-Et pouvez vous alors me dire qui est l'homme blond avec qui vous étiez cet après midi? Continua le grand brun imperturbable.

On pouvait tout de même sentir un tressaillement dans sa voix. Il était proche du but, il le savait, et lorsque son regard avait croisé celui de le rousse, il avait de suite compris qu'elle aussi savait.

Madame Fawkes quant à elle, avait failli s'évanouir à l'entente de cette question. Mais que lui voulaient ces inspecteurs à la fin? Elle était irritée, outrée, et fatiguée. Tout ce qu'elle voulait, était qu'ils partent. Elle leur répondit donc:

-Je ne vois pas de quoi vous parlez.

-Si. Bien sûr que vous savez de quoi je parle. Disait Bradford en enlevant son haut de forme pour le poser sur la table basse devant lui.

Il se pencha, les bras appuyés sur ses jambes, avec le regard perçant et féroce d'un tigre en face de sa proie, et une voix étrangement attirante, il déclara:

-Vous le connaissez, et vous l'aimez. Je le sais, donc dites moi tout ou je vais devoir passer à la méthode forte, et je n'ai pas envie de brusquer une femme.

Adélaïde, surprise par ces propos, posa un regard étonné et admiratif sur cet homme si étrange. Elle avait toujours eu du mal à le cerner. Tout autant que lui avait du mal à la cerner elle.
La rousse du mordre le bas de sa lèvre pour ne pas hurler aux voies dans sa tête de se taire. Surtout que ces dernières lui disaient une chose vrai, mais qu'elle ne voulait ni admettre, ni entendre.

-Madame. Repris Bradford après un temps de silence. Ne m'obligez pas à répéter, car si je le fais, je ne serais pas si courtois.

-C'est mon cousin. Nous étions très proche enfants, mais il est parti à l'étranger. Je ne l'avais pas vu depuis très longtemps. Il n'y a rien de tendancieux entre nous. Juste de l'amour fraternel. Répondit-elle en soupirant.

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A SUIVRE

Tome 2: Les ombres de la mortKde žijí příběhy. Začni objevovat