8. Bad girl, bad boy

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_Espèce de salaud! Connard!!! Je te déteste! Je te hais même! Comment as-tu pu me faire ça?

Je lui servi une gifle bien visée qu'il ne vit pas venir. Elle était surtout bien méritée. En étant à présent entre les murs de sa maison, je me sentais prête à exploser. Je ne sais s'il fut plus surpris de remarquer que j'étais sobre que le fait même que je portais une colère noire que j'ai du dissimuler jusqu'à ce qu'il décide à me ramener.

 J'avais envie de lui foncer dessus. Je n'ai jamais eu autant envie de tabasser un homme et je me demandais si j'y arriverais. Mes poings continuaient à fuser un peu partout alors que Richard essayait de m'immobiliser. Lorsqu'il parvint enfin à me mettre à dos contre son torse et les bras croisés devant moi, emprisonnés par les siennes, j'eus encore un sentiment d'échec.

_Calme-toi Léa! je ne voulais pas te faire du mal. On avait un deal...

_Que tu as rompu en me faisant passer pour la conne de service! Devant tes amis, ta bande et cette...garce sans poitrine !!!

_Maintenant tu es jalouse? Mais bon sang, c'est quoi ton problème?  On n'est pas ensemble je te signale!

_Dans le cas contraire je t'aurais étripé, salaud!

Je croyais presque à ce que je proférais comme menace. Richard pencha sa tête sur ma nuque, d'où je pouvais sentir sa respiration. 

_Il faut qu'on arrête de chialer. Et qu'on voit les choses de façon plus objectives. Je ne voulais pas exactement t'utiliser...

_Le mal est déjà fait. Tu l'as déjà fait. 

Je pris une longue pause pour continuer: 

_Comment tu me vois Richard?

Il ne répondit pas et resta accroché à moi. Je me détendus un peu, sentant le rythme de son cœur qui battait contre mon dos. C'était une douce impression. Ses lèvres étaient si proches de mon cou que les prendre contre les miennes me hantait à présent. C'était déstabilisant. Richard réveillait mes émotions mais ne pouvait pas les gérer. Et tant que ce ne serait pas le cas, je ne pourrai laisser tomber mes défenses.

_On ne peut pas se voiler la face.

Il hésita pour relâcher son étreinte. Je rajustai mes vêtements juste par réflexe avant d'ajouter: 

_Je ne veux plus te revoir. Je passai mon chemin auprès de lui, évitant son regard. Il me fallait une bonne nuit de sommeil. Il ne dit pas un mot. Surtout pas les mots que j'attendais.

 Une fois sous la douche, je laissai libre flot à mes larmes:

"Elle est juste une fille que j'ai croisé dans un bar. J'avais besoin de m'éclater, elle avait besoin de fric et de venir à une soirée un peu plus à niveau. Tu sais que je ne laisse jamais passer les opportunités de me payer du bon temps!"

C'était la présentation allégée qui Richard avait fait à son meilleur pote Giovani. Mais un peu plus tard, il avait dit à la garce:

"Tu sais bien que je ne peux pas aimer une fille comme ça. Il n'y a que toi."

Et à elle de demander: "T'es un petit malin, mais il faudra que tu me prouves que cette fille, tu ne fais que l'utiliser. Sinon tu peux aller voir ailleurs."

Et Richard l'avait fait.

Je crois que je me noyais dans mes propres illusions.

Je ne pouvais cesser de penser à cette soirée car je ne comprenais pas trop comment je n'ai rien vu venir.

La fille de joie a l'identité perdueWhere stories live. Discover now