Chapitre 8 : Une petite idée pour te détendre

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Je me réveille en sursaut en entendant mon téléphone vibrer sur ma table de nuit. Quelle heure est-il ? D'habitude, quand je pars de chez moi pour aller à l'université, il ne fait pas encore jour or actuellement, c'est tout le contraire.

— Qu'est-ce que c'est que ce bordel ! crié-je en sautant de mon lit.

J'essaye de m'habiller le plus rapidement possible, tout en essayant de répondre à Trystan, qui m'a envoyé une bonne vingtaine de messages.

En même temps, ce n'est pas comme si j'avais plus d'une heure de retard pour mon premier cours. Cela ne me ressemble absolument pas de dormir autant.

Trystan : Mon amour, est-ce que tu vas bien ?

Trystan : Ma chérie, je m'inquiète. Réponds-moi au plus vite, s'il te plaît.

Kaelia : Tout va bien, mon cœur. J'ai eu une panne de réveil. Je te rejoindrai ce midi.

Trystan : Tu me rassures, j'ai cru qu'il t'était arrivé quelque chose. C'est bien la première fois que tu lèves en retard pour les cours. À tout à l'heure ! Je t'aime.

Kaelia : Je t'aime aussi.

Je prends le temps de regarder si je n'ai pas éteint mon réveil dans la nuit et sans grande surprise, ce n'est pas le cas. Vraiment bizarre ! Cela fait des mois que je n'ai pas autant dormi, mais je dois avouer que mon corps et mon esprit sont bien contents.

Arrivée avec une heure et demie de retard dans un amphithéâtre en plein milieu d'un cours n'est sans doute pas une bonne idée, alors je décide de me rendre à la bibliothèque pour travailler. Au moins, je ferais quelque chose de productif dans ma journée.

Sur le chemin vers l'université, je repense à ce rêve dénué de toute logique. Comment mon cerveau peut-il à lui seul s'imaginer tout cela ? Cependant, c'est l'une des meilleures nuits que j'ai passées depuis des lustres ce qui est complètement insensé, car c'est celle où j'ai parlé avec Amaël.

Je suis totalement ailleurs quand j'arrive à la bibliothèque. Je m'assois tel un robot sur ma chaise pour me mettre à travailler sur mon dossier environnement. Quelques minutes plus tard, mon amie Ophélia me rejoint pour, quant à elle, bosser sur son TP de chimie organique. Tout ce que je déteste !

De temps en temps, cela lui prend d'essayer de m'expliquer les réactions en chaîne des divers composants qu'elle étudie en cours. J'ai beau lui dire que je ne comprends rien à son charabia, elle tente quand même. Je suppose que me réciter toute sa leçon à l'oral l'aide à apprendre alors je la laisse faire.

— Je pense que tu vas t'en sortir pour tes prochains examens, Ophélia. Tu connais tout par cœur, la rassuré-je.

— J'espère... Je t'avoue que je suis un peu en panique concernant cette matière.

— Il n'y a pas de raison que tu t'inquiètes, vraiment. D'après tout le charabia que tu me racontes depuis une trentaine de minutes, tu maitrises très bien ton sujet.

— Désolée, me dit-elle en regardant par terre. Sinon en parlant d'autres choses, tu as l'air ailleurs en ce moment, tout va bien ?

Cette fois-ci, c'est à mon tour d'observer autour de moi comme pour vérifier s'il n'erre pas dans les parages.

— Pas vraiment, je t'avais déjà dit que je faisais énormément de cauchemars depuis la mort de ma mère. Mais depuis quelque temps, un garçon apparaît dans ceux-ci et il se trouve qu'il est dans cette université.

— Sérieusement ? Donc tu rêves d'un autre gars que ton mec, ce n'est pas bien, me charrie mon amie avec un grand sourire aux lèvres.

— Ce n'est pas ce à quoi tu penses, poulette. Il surgit sur le lieu de l'accident et débite des phrases qui n'ont aucun sens.

— Dans le genre ? me demande-t-elle, curieuse.

— Du style, aide-moi, le peuple compte sur toi et tout un baratin incompréhensible.

Ophélia me regarde avec de grands yeux ronds avant de s'esclaffer d'un rire bien franc. Je ne peux que la suivre dans son fou rire. C'est vrai que je n'aurais pas pu m'en empêcher si quelqu'un m'avait raconté les mêmes conneries.

— Tu débloques complètement, ma pauvre Kaelia. D'un côté entre celui où tu montes une tortue au milieu du lycée et celui-ci, je pense que ce n'est pas le pire que tu aies fait finalement.

Nous repartons en fou rire avec la mention de ce rêve loufoque que j'avais fait quand on était toutes les deux au lycée, il y a quelques années.

— Bref, toujours est-il que je le croise constamment et que ça me tape sur les nerfs.

— Je peux le comprendre. J'ai une petite idée pour te détendre. Ce soir, il y a une soirée organisée par des étudiants de ma promo et celle de Trystan, on pourrait y aller. Et comme ça, tu pourras te sortir ce garçon de la tête.

— Carrément, ça fait longtemps que nous n'avons pas fait la fête en plus.

— Depuis les résultats des partiels, il y a un mois et demi. Nous sommes beaucoup trop sérieuses ! glousse-t-elle.

— Vendu, ce soir on boit pour s'amuser. J'ai besoin de me détendre et de ne penser à rien.

— C'est tout ce que je voulais entendre. Sinon, est-ce que je t'ai parlé de l'alcalinisation ?

— Et c'est reparti... soupiré-je en rigolant.

Une bonne heure plus tard et un cours de plus récité par Ophélia, il est temps de quitter la bibliothèque. D'autre part, mon projet sur le réchauffement climatique et la fonte des glaciers avance bien pour mon oral. Je suis assez fière de moi.

Nous sortons de la bâtisse enchantées de revoir le soleil. Rester enfermée dans une pièce est une chose que j'ai du mal à supporter surtout quand il n'y a pas de fenêtres à proximité. J'ai ce besoin constant d'observer ce qui se passe autour de moi, notamment la nature qui m'apaise beaucoup.

Comme à notre habitude, nous rejoignons les autres dans le parc pour aller manger un bout avant de reprendre les cours. Trystan est en grande discussion footballistique avec son meilleur ami Ewan, tandis que Noélie attend sagement sur son téléphone.

— Coucou, mon amour, comment vas-tu ? murmuré-je à l'oreille de Trystan tout en le serrant dans mes bras.

— Beaucoup mieux depuis tu es là, dit-il en se retournant pour m'attirer contre lui.

Son odeur musquée me remplit les narines et me procure un sentiment de confort comme si ma place avait toujours été au creux de son épaule. Je pourrais m'y endormir, mais ce n'est pas au programme. Ophélia parle avec mes deux autres amis derrière nous et d'après leurs cris et rires, je comprends qu'elle leur a fait part de la fête organisée ce soir.

Noélie et Ewan sont deux grands fans de soirée. C'est à chaque fois l'opportunité pour eux de se défier à divers jeux d'alcool pour voir qui d'entre eux est le meilleur. Un divertissement particulièrement ridicule à mes yeux, mais vraiment très marrant à observer, surtout quand les deux amoureux se crêpent le chignon.

— Toi aussi, tu es partante, mon amour ? me demande Trystan en nous séparant gentiment.

— Bien entendu, une sortie de temps en temps ne me fera pas de mal.

— Parfait, ce soir ce sera ma soirée ! s'écrie Noélie en regardant son copain avec un air de défi dans les yeux.

Les festivités ont déjà commencé entre eux à ce que je vois. La fête risque d'être très intéressante. 

*** 

J'espère que vous allez bien et que vous apprécierez votre lecture. N'oubliez pas de me dire ce que vous avez pensé du chapitre ainsi que de voter.  Cela me ferait énormément plaisir de savoir ce que vous pensez de ce début d'histoire. 

On se retrouve bientôt pour le chapitre 9 "Tu ne peux pas te passer de moi"

Bisous !

Dans les songes de Kaelia [Terminé]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant