Ça : Eddie Kaspbrak - 4

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- Beverly !, cria Ben.

À ce cri, tous se rassemblèrent. Oui, c'était bel et bien Bev. Mais elle flottait aussi. On ne voyait que le blanc de ses yeux et son expression était vide.

- Mais...Comment elle fait pour flotter ?, demanda Richie, incrédule. 

Comme si c'était ça qui importait, il fallait d'abord la faire descendre. A première vue, elle n'était pas blessée. 

- Faut la faire descendre. Qui est le plus léger ?, argua Ben. 

Eddie prit la parole en grattant son coude. Il avait des rougeurs qui commençaient à apparaître. Je pense que c'était ses allergies. 

- D'habitude c'est moi, mais comme Maysie est là, ça doit être elle. 

Sans prévenir, Mike passa la tête entre mes cuisses et en un élan, j'étais sur ses épaules. Je poussais un petit cri de surprise.

- C'est vrai que tu es légère. Dis, tu...Tu sais attraper la cheville de Bev ? 

Sous ses conseils, je tendais mon bras et agrippai le vide. Elle était trop loin. 

- Va un peu en arrière, Mikey, le coachait Richie, Ouais, nickel ! May, tu l'as ? 

Je tendais à nouveau le bras en forçant sur mes articulations. Quand mes doigts se refermèrent sur la cheville de Bev, je sentis venir la crampe. 

Je la tirais vers le bas en faisant attention à ne rien faire qui pourrait la blesser. Ses jambes étaient sales, elle avait du être traînée jusque dans les égouts quand Ça l'avait enlevée.  Mike me fit descendre et Bev toucha enfin le sol. Ben la rattrapa avant qu'elle ne s'effondre. 

Lorsqu'il la redressa de sorte à ce qu'elle lui fît face, les larmes lui montèrent aux yeux. 

- Beverly ! Réveille-toi ! 

Beverly était toujours impassible, les yeux blancs fixés dans le vide. 

- Beverly !

"Mais qu'est-ce qu'il t'a fait, Bevvie ?", je me demandai. 

Il fallait qu'elle ouvre les yeux. 

- Beverly..., souffla Richie. 

Ses yeux reflétaient une expression désespérée dans ses grosses lunettes. La même que celle de tous les Ratés. 

C'était comme ça, alors... Bev était fichue ? 

Soudain Ben prit une profonde inspiration.  Un regard hésitant fit place à deux prunelles déterminées.

Et il embrassa Bev. 

Une seconde passa avant les réactions. 

- Ah ouais, radical., souffla Eddie. 

- Baaah, fit Richie. 

Moi, je trouvais ça mignon. Restait à savoir si ça allait marcher. 

Lorsque Ben se retira, tous furent concentrés sur Beverly qui avaient fermé les yeux. 

"Première réaction..."

Puis elle inspira. Les Ratés soufflèrent de soulagement. 

Et la première chose que fit Bev fut de dévisager chacun d'entre nous, comme si elle nous reconnaissait et puis de planter ses prunelles bleu ciel dans celles marrons de Ben. 

- Feu d'hiver, braise de janvier...,commença t-elle. 

Les yeux de Ben s'arrondirent et une expression d'une infinie tendresse peignit ses traits. 

𝑬𝒕 𝒔𝒊 𝒐𝒏 𝒊𝒎𝒂𝒈𝒊𝒏𝒆...?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant