Game of Thrones : Sandor Cleegan

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On te traînait chez le roi.

- Bande de...! , geignais-tu.

- Mon roi ! Nous avons trouvé cette femme dans le poulailler royal, elle volait deux volailles !

Tu crachas sur le sol et rétorqua au soldat :

- Je me souviens pas avoir essayé de te voler, pourtant.

///PAAF//

-...Argh...

Tu venais de te prendre une grande gifle et le goût métallique du sang envahit ta bouche. Décidément, tenir ta langue, tu ne savais pas faire.
Certes, le coup ne t'avais pas fait mal, mais le seul geste était terriblement dégradant. Tu te rembrunis.
Joffrey te fixait avec délice et amusement du haut de son piédestal, puis fronça les sourcils et poussa un glapissement ridicule lorsqu'il te reconnut. 

Merde... 》fut ta seule pensée.

- Je sais qui tu es !

Il sauta sur ses pieds et un petit rire narquois lui échappa.

- Tu es (T/P) Stark ! La soeur du bâtard de Ned Stark !

Le roi aux cheveux jaunes te scrutait avec une joie non dissimulée. Et toi, tu rêvais de lui sortir les boyaux pour l'étrangler avec.

- Je vais ordonner que tout les soldats de Westeros te violent et ensuite...Je sais !  Je vais te dépecer et je ferais un drapeau de ta peau !  Je le planterais moi-même à l'entrée du royaume. Sansa sera tellement heureuse, et quand je la retrouverai, elle et son stupide nain de mari, je lui ferai cadeau de tes yeux !

Alors Sansa était encore en vie...et loin d'ici, à en croire les dires de Joffrey. Le soulagement t'étreignis et tu te permis de riposter verbalement.

- Tu m'insultes de bâtarde, cependant, on est presque pareil, pas vrai ? Sauf que moi, mon oncle n'est pas mon père légitime... On m'a dit que les enfants de gens consanguins naissaient handicapés mentaux, maintenant, je le constate, mon connard.

Joffrey rougit de colère et te mit une seconde gifle. D'autres ne tardèrent pas à suivre. Dire que ta demi-soeur devait devenir son épouse, tu le haissais un peu plus à chaque coup qui s'abattait sur ton visage. Le sang coula de ton nez et de tes lèvres, une douleur aiguë te lançait la tête et le ventre - dans lequel Joffrey n'avait pas manqué de mettre un ou deux coups de pied.
Tu crachas de nouveau à ses pieds et le roi arrogant hurla comme s'il avait s'agit d'acide.

- Je vais te faire regretter tes paroles, petite putain !

Il se retourna.

- Limier ! Tue cette garce !

Tu relevas les yeux vers l'interpellé qui ne bougeait pas d'un pouce. Il te regardait sereinement.

Sandor Cleegan était grand. Imposante était sa carrure, effrayantes étaient ses mains, et son visage, lui, semblait sculpté dans du chêne avec un couteau émoussé. Cependant, tu ne pouvais t'empêcher de trouver que la moitié de sa trogne, à l'expression neutre, était bien faite, et rassurante.
L'autre partie, la brûlée, ne te répugnait pas. Au contraire, elle t'intriguait. Tu avais entendu le récit de cette blessure, et tu croyais dur comme fer qu'elle lui donnait un air puissant.

Il te regardait depuis plusieurs minutes maintenant. Joffrey le dévisageait sans comprendre.

- Je t'ai ordonné de tuer cette chienne, Limier !

Le soldat à ta droite s'apprêtait à dégainer mais le Limier le fit lâcher sa garde d'un seul regard haineux.
Sandor Cleegan laissa tomber d'un ton bourru.

- J'emmerde le roi. Je vous emmerde tous.

Puis il s'avança vers toi et d'un coup de poignard, il trancha tes liens. Tu le fixait sans comprendre.

- Viens avec moi, petit oiseau.

Ça sonnait plus comme un ordre qu'une offre. Tu toisais la moitié de son visage qui était intacte et le laissa te prendre en sac à patate sur son épaule. Il était un peu rude, mais tu avais bien l'impression que ce serait ton seul allié à Port-Réal désormais. Joffrey le fixait, éberlué, les mots restés coincés dans sa gorge.

Sandor sortit de la salle du trône en foutant un coup de pied monumental dans la porte qui s'ouvrit en un craquement sinistre, sous les regards de la garde. Il te porta jusqu'à l'écurie où il te posa avec peu de délicatesse sur une chaise de bois rugueuse.

Il sortit un tissu propre et une gourde d'alcool de son vêtement puis il versa du liquide sur le mouchoir. Sandor t'attrappa la mâchoire en aplatissant tes joues et tamponna assez brutalement sur la blessure de ta pomette. Tu grimaças lorsque l'alcool toucha ta blessure, provoquant un horrible picotement. Il en fit de même pour tes autres coupures.

- Eh ! Doucement !, gémis-tu. 

Le géant ignora tes plaintes royalement mais tu remarquas avec perplexité que ses gestes étaient plus doux. Lorsqu'il eut fini, il se redressa et maugréa de sa voix grave.

- Le roi Joffrey doit s'être remis de son choc "post-traumatique", Sandor mima les guillemets avec ses doigts. Il va bientôt ordonner à ses soldats de nous prendre en chasse.

Le tohu-bohu qui commençait à augmenter du dehors confirmait ses dires.

Il sella ton cheval et le sien puis il te souleva à nouveau de ta chaise pour t'asseoir sur ta monture. Tu grimaçais au choc brut de ton postérieur sur le siège.

- Pourquoi vous faites ça ?, demandais -tu.

Sandor ne répondit rien, se hissa sur son cheval et son silence t'agaça.

- Je vous parle, je vous signale. Je vous demande pourquoi vous aidez une bâtarde Stark en fuite à retourner chez elle ?

- Je ne vois pas de bâtarde de Stark en fuite ici. ,répondit-il de sa voix grave.

Tu t'agitas sur ton cheval, énervée.

- Vous foutez pas de moi, je suis quoi à vos yeux, hein ?

Il marmonna quelque chose d'inaudible et tu braillas :

- Quoi ? J'ai rien compris.

- ...Quelque chose de précieux.

𝑬𝒕 𝒔𝒊 𝒐𝒏 𝒊𝒎𝒂𝒈𝒊𝒏𝒆...?Where stories live. Discover now