Chapitre 48 : Apocalypse.

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« En ce lieu d'opprobres et de pleurs,
Je ne vois qu'horreur et ombres
Les années s'annoncent sombres
Mais je ne connaîtrai pas la peur.

Aussi étroit soit le chemin,
Bien qu'on m'accuse et qu'on me blâme
Je suis le maître de mon destin,
Le capitaine de mon âme. » -

William Ernest HenleyInvictus
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Chapitre 48 : Apocalypse.

Une nuit lorsque j'avais quatre ans, j'ai quitté mon lit et suis sortie pieds nus de ma chambre. Je suis venue me placer devant la porte de mes parents, serrant contre moi mon ours en peluche.

« Maman » je murmurais, tout en jetant des coups d'œil par dessus mon épaule, frissonnante dans ma chemise de nuit. « Maman ! »

Ma mère est finalement apparue dans le couloir, les yeux rouges, encore à moitié endormie. Derrière elle, je pouvais entendre mon père ronfler.

« Que se passe-t-il ma puce ? »

« J'ai peur » je murmurais en claquant des dents.

« De quoi ? »

« Du monstre. »

« Quel monstre ? »

« Je crois qu'il est sous mon lit. Il est là depuis longtemps. Il essaie de m'attraper, maman. »

« As-tu fait un cauchemar, ma chérie ? »

« Non, il est vraiment là ! Le monstre, maman- »

« Tout va bien, Hermione. Je suis là. »

Elle m'a soulevé dans ses bras et m'a ramené jusqu'à mon lit, m'a bordé avec les couvertures et m'a caressé les cheveux alors que je babillais à propos du monstre terrifiant qui hantait mes cauchemars. Lorsque mes murmures se sont finalement calmés, elle alla tirer les rideaux de la fenêtre de ma chambre.

« Regarde, ma chérie » dit-elle. J'ai regardé. Elle me montrait du doigt la ligne fine de lumière rose pale qui apparaissait derrière les toits des maisons de notre quartier.

« Les monstres ne peuvent pas apparaître face à la lumière du soleil » m'a-t-elle dit.

Je la regardais, les yeux écarquillés. « Pourquoi ? »

« Parce qu'ils ont peur de la lumière. » Elle me souriait. « Si nous laissons les rideaux ouverts, le monstre ne pourra plus jamais revenir. »

Je souriais, apaisée. Je savais que ma mère ne se trompait jamais, j'en étais persuadée. Je n'avais que quatre ans à l'époque, après tout.

Elle m'a embrassé sur le front et est retourné dans sa chambre, et je me suis retourné vers la fenêtre, m'endormant paisiblement alors que les rayons magnifiques du soleil levant s'infiltraient dans la chambre, repoussant au loin les ténèbres.

« Avery, qu'est-ce que tu veux ? » dit rapidement Lucius dès que la porte s'est refermée. « De l'argent ? Je peux t'en donner. Tu peux avoir chaque Gallion que je possède- »

« J'ai déjà bien assez d'argent, je te remercie » répond froidement Avery. « Et j'ose espérer que le Seigneur des Ténèbres me récompensera grassement avec l'argent qu'il saisira à Narcissa après ta mort. »

Narcissa. Un autre nom à rajouter à la liste des vies détruites cette nuit. Plus de mari, plus d'argent, et une réputation saccagée lorsque les gens entendront ce que son mari a fait dans son dos.

« Il ne te donnera rien de ça ! » siffle Lucius. « Je suis prêt à tout te donner ! L'argent, la maison, chacune de mes possessions. Tu peux tout prendre et être à l'autre bout du monde dès demain matin. »

Eden (Lumione)Where stories live. Discover now