Chapitre 2 : La peur.

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Plus que jamais, je sens l'horreur de ce lieu ; j'ai peur... j'ai terriblement peur... et il m'est impossible de m'enfuir. Je suis entouré par des terreurs que je n'ose même pas imaginer' - Bram Stoker, Dracula

Peur, nom féminin - Crainte, frayeur, émotion pénible produite par l'idée ou la vue d'un danger appréhension du danger ou de la douleur effroi, anxiété alarme hantise d'une situation.
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Chapitre 2 : La peur

Il fait tellement sombre…

Où suis-je ?

Je remue les paupières mais l'obscurité est la seule chose que je peux voir. Une étrange obscurité verte.

Mon Dieu, j'ai soif.

Un gémissement s'échappe de mes lèvres desséchées.

Ma vision est floue. Je ne vois que cette étrange couleur verte foncée.

Où suis-je ?

Je cligne des yeux et les choses redeviennent progressivement nettes. Un plafond bas, des pierres noires, une lumière verte…

Et je me souviens…

Je m'assois rapidement, grimaçant de douleur. Chaque muscle de mon corps me fait souffrir, mais ce n'est rien comparé à mon mal de crâne. Mes oreilles bourdonnent d'une façon insupportable. J'ai l'impression d'avoir reçu sur la tête la massue d'un Troll.

Je regarde autour de moi tout en me massant doucement l'arrière de mon cou.

Je me trouve dans une toute petite… une minuscule cellule je suppose.

Je cligne plusieurs fois des yeux. J'ai du mal à faire autrement. L'unique flambeau offre assez de lumière pour apercevoir la pièce entière mais l'obscurité toujours présente force mes yeux à s'adapter.

Non pas qu'il y ait beaucoup de choses à voir, à part ce tas de paille recouvert d'une couverture, que je suppose être un lit.

Bon, j'imagine que ça aurait pu être pire.

Et quelle situation aurait pu être pire que celle-là ?

Je ne suis pas blessée… du moins pas encore. Et je suis encore vivante.

Je prends une profonde inspiration. J'ai besoin d'être logique.

Premièrement… vais-je bien ?

Je me regarde. Il y a des ecchymoses en forme de doigts sur mon bras, ce qui n'est pas surprenant il m'a tenu si fort que j'avais l'impression qu'il allait me casser le bras. Non, ce qui me surprend c'est à quel point je suis sale. Ca devait vraiment être boueux dehors. Mes vêtements sont couverts de crasse.

Je fais courir mes doigts le long de mon jean, grattant la saleté froide et humide avec mes ongles. Je porte ma main devant mon visage et frotte la boue entre mes doigts et mon pouce. La sensation me soulage un peu.

Je déplace mes doigts sur mon autre bras, celui qui porte des ecchymoses. J'entoure les marques violettes avec ma main sale, ignorant la légère douleur provoquée par la pression.

Ces ecchymoses avaient du apparaître assez rapidement. A moins que je ne sois là depuis un bon moment.

Est-ce que je serai déjà au Terrier en ce moment s'iln'était pas apparu dans ma chambre ?

Eden (Lumione)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant