1: Introduction

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Le soleil était à peine levé dans la ville de Manchester, lorsque, dans cette petite maison un peu perdue, entourée de foret, on l'entendit.

D'abord les cris, puis le cliquetis de la gâchette, et la détonation. Un bruit assourdissant, suivi des battement d'ailes des oiseaux apeurés qui s'enfuyaient. Puis le silence.
Ce silence parfait et apaisant.

On voyait les ombres du feu danser sur les murs, s'entrelacer, virevolter, puis mourir dans des crépitements.
Ces ombres, les seuls témoins du drame, s'éteignaient doucement, laissant pour seule lumière le pale soleil qui se réveillait à peine.


-Victor! Tonna la voix de Bradford depuis son bureau.

-Oui monsieur? Demanda le jeune homme aux cheveux noirs essoufflé.

Depuis plusieurs jours, le grand homme brun, toujours accompagné de son monocle faisait courir partout son jeune apprenti à cause des préparatifs du déménagement.

-Saurais-tu où est le dossier de l'affaire du mois dernier? S'énerva l'inspecteur en fouillant dans ses tiroir.

-Vous l'avez mis dans les archives. Répondit le plus jeune en essayant de calmer son souffle qui agitait son corp gringalet. 

Le pauvre garçon avait à peine vingt ans, et pourtant l'inspecteur Bradford ne lui faisait pas mener une vie facile. 
Il était tout le temps entrain d'enquêter, n'avait aucun jour de repos à part le jour de noël, et ne voyait jamais sa famille, qui n'avait pas eu assez d'argent pour le suivre à Manchester, et étaient donc restés dans les campagnes Anglaises.

Parfois le calme de la campagne, et surtout de sa vie d'avant lui manquait, mais il aimait ce travail. Il avait toujours voulu résoudre des affaires, et avait eu l'énorme chance, il y a à peu près un ans, que Bradford vienne en vacances à la campagne, et le repère.

Victor rêvassait, en pensant à la vie qu'il aurait eu si l'inspecteur ne lui avait pas proposé de devenir son apprenti. Il aurait surement aidé ses parents au champ, et aurait peut être trouvé une jolie fille avec laquelle se marier. Mais il était difficile de trouver une femme lorsqu'on faisait un travail comme celui ci.
Il fut alors tiré de ses pensées par le brun qui s'agitait en cherchant dans ses tiroirs.

-Pourquoi aurais-je fais ça? S'étonna Bradford en écarquillant ses yeux verts tout en fouillant.

-Vous disiez qu'il n'était pas important.

-Oui et bien maintenant il l'est! S'exclama-t-il.

Depuis presque deux semaines régnait une effervescence étonnante dans cette petite maison toujours très calme et ordonnée. En effet, les deux hommes devaient réarranger tous les dossiers de toutes leurs affaires, car un déménagement était prévu.

Le propriétaire de cette petite bicoque qui servait de bureau aux inspecteurs, mais également de maison au plus jeune, qui était trop loin de sa famille pour faire des allez retour, leur avait donné un mois de préavis avant de déménager.

Le propriétaire était un homme cupide, et très portés sur les biens matériels. C'est pour ça que lorsqu'une petite famille de bourgeois lui avait proposé bien plus d'argent que le payait déjà Bradford pour la maison, il n'a pas hésité à les mettre dehors, et à accepter la proposition des bourgeois.

C'est alors que la sonnette de l'entrée retenti.
Victor se dépêchât d'aller ouvrir, et se retrouva devant une élégante femme en pleur. Elle avait la quarantaine, mais elle paraissait beaucoup plus jeune que ça.
Elle était très belle. Ses longs cheveux d'un noir tellement profond qu'il en devenait hypnotisant tombaient élégamment sur sa belle poitrine, et ses yeux, d'un verts d'eau sublime, exprimaient une tristesse infinie.

-Bonjour. Que puis-je faire pour vous? Demanda doucement la garçon aux cheveux noirs.

La femme n'émit que des sanglots. Elle n'arrivait plus à parler.
Le jeune garçon la fit entrer, et poussa les cartons empilés sur la table et les fauteuils du petit salon. Il lui tendit un mouchoir, que le femme utilisa sans hésitation.

-Qui est-ce? Demanda Bradford en voyant la femme assise sur le fauteuil.

-Je ne sais pas, c'est elle qui à sonné, et elle n'avait vraiment pas l'air bien...

Le brun observa l'intruse, et conclu qu'elle n'avait pas l'air dangereuse. Il s'approcha alors d'elle, et avec un désintérêt total lui demanda si elle allait bien. Il se fichait bien de la réponse. Il avait beaucoup trop à faire pour s'occuper des femmes perdus.

Entre deux sanglots, la femme réussi à dire avec une voix cassée par la tristesse:

-J'ai besoins de votre aide...

-Et en quoi pouvons nous vous aider.

-Mon mari à été assassiné... Répondit-elle avant d'éclater en larme pour la énième fois.

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A SUIVRE

Tome 2: Les ombres de la mortWhere stories live. Discover now