Chapitre Deux

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Premiere visite

Seulement deux jours après le « menaçant » message d'Alicia, nous nous engageâmes donc dans la longue et fastidieuse aventure que peut être la recherche de la maison parfaite dans les quartiers de Gaya. Alicia et moi étions dans la ville de Donewood, situee dans la zone nord de l'île, réputée pour être la plus 'moderne'. Bien que ce soit Alicia qui le souhaitait, je n'en avais pas pour autant pas moins envie de trouver une maison convenable et confortable pour nous et peut être nos futurs enfants. Futurs enfants !? On verra ca plus tard. Je demandai donc services d'une agence immobilière dans la zone de la société Gaya-Performance. De toute évidence, c'était la meilleure décision à prendre, vu que je n'y connaissais pas grand-chose en matière de maison.

Le premier jour de notre aventure commençait donc dans l'une des rues du quartier de Rose. Un endroit plutôt calme, parsemé d'arbustes, avec des habitations convenablement éloignées des voies. Tout cela, on pouvait le constater en longeant les routes dans notre voiture. Après être descendu de notre Mercedes C300-Sedan, nous nous avancions vers une grande maison française, en face de laquelle se trouvait notre nouvel agent immobilier. Elle venait également de venir, semblait-il. Une femme blanche nous y attendait. Long cheveux blonds, moins de la trentaine d'année, dans un tailleur noir, un peu plus d'un mètre soixante-dix. Une bien gente femme, me semblait-elle lors de notre dernière conversation au téléphone. Elle est aussi sexy que sa voix le suggérait. Elle fit quelques pas vers nous et me tendit la main :

« Bonjour, M. Edward Kane ! Comment allez-vous ? » dit-elle avec un grand sourire.

- Très bien merci, et vous ? Demandai-je.

- Je vais très bien également. Elle salua Alicia et se présenta :

- Cecilia Jefferson, l'agent immobilièr de votre fiancé. Très heureuse de vous rencontrer.  dans son élan.

- Alicia Miller, rendant la politesse et le sourire, enchantée, la tête s'inclinant sur le côté, ce qui faisait paraître sa coupe lob inégale. Il n'en n'était rien, ses cheveux châtains étaient parfaits, cassant avec les rondeurs de son visage. Les manches en puff du crop-top qu'elle portait descendaient sur la base de ses épaules.

Devant elle, Mlle Cecilia, en un battement de cils, semblait avoir analyser tous les détails de la tenue d'Alicia lorsqu'elle sourit en trahissant :

- Votre tenue est ravissante! Ce jean noire est magnifique. Mr. Edward m'a beaucoup parlé de vous, et a insisté pour que je vous présente des maisons à la hauteur de vos attentes » après un petit rire bien sympathique.

- Merci! Je ne savais pas qu'il voulait tant me faire plaisir ! se moqua Alicia en me regardant. J'étais prêt à retourner dans ma voiture devant cette scène.

- Rentrons donc visiter cette fameuse maison, les interrompus -je.

- Mais bien sûr ! » continua Mlle Cecilia.

Sur ces mots donc, nous voilà entrés dans cette belle demeure, simple mais élégante, il faut l'avouer. À l'instar de la plupart des maisons de la zone, la concession n'était en aucune façon séparée de ses voisines, si ce n'étaient ces douze mètres d'intervalle, et quelques fois des rangées de fleurs de trente centimètres de haut. Cette maison créait vraiment une atmosphère agréable.

En ce qui concernait l'intérieure, sa construction reposait principalement sur du bois, luxueux qui plus est. Et à l'opposé du revêtement blanc extérieure, l'aspect interne était tellement sobre que j'eu l'impression de visiter deux maisons différentes. En effet, l'extérieur faisait légèrement « extravagant », avec une cheminée plus longue que de coutume, une toiture légèrement rougeâtre, sur des murs blancs. L'ensemble était loin d'être moche, mais je le trouvais légèrement ''tape à l'oeil''. Malgré tout, la belle salle de séjour boisée , où commença notre visite, eut vite fait de me convaincre. Il y avait, ci et là, un mobilier et des tableaux biens choisis pour mettre chaque élément de cette maison en valeur.

Mlle Cecilia nous développa les détails sur cette maison :

« Comme vous pouvez le voir, le revêtement interne est principalement constitué de boiserie. C'est le deuxième propriétaire de celle-ci qui a voulu la refaire ainsi. Dans la zone, vous pourrez donc voir d'autres maisons avec un style externe similaire à là celle que nous visitons actuellement, mais le design interne que vous voyez ici est unique, nous dit-elle, histoire de mettre en valeur son produit.

- Elle a l'air d'être une autre époque cette maison, mais bien conservée, constata Alicia les yeux rivés vers le plafond.

- Oui, acquiesçais-je. Mais je l'aime déjà bien. Et si cela nous évite d'avoir à visiter d'autres maisons, on peut la prendre. T'en pense quoi Alicia?» demandai-je ma jeune fiancée qui se tenait à mes cotes tout le long.

Mais elle ne me répondît pas et me lança un regard noir du style: '' Sérieux, Ed ? On vient juste de commencer, arrête tes conneries''. Ah ce fameux regard ! Je ne pouvais que sourire en voyant le visage agacé d'Alicia. Je l'appelais ''Ice-licia", tellement son regard était froid. Je le savais, rien que pour cette remarque, elle pouvait rester de mauvaise humeur jusqu'à la soirée. Alors, aussitôt que notre chère agent immobilier nous tourna le dos pour nous diriger vers la pièce suivante, je saisi la main d'Alicia, juste à ma droite, me penché légèrement vers son visage, et lui fit un tendre baiser, bien placé juste en dessous de son oreille. Elle frémit de surprise...

La première fois qu'Alicia et moi fîmes l'amour dans son salon, elle me fit un baiser des plus sensuelle à cet exact endroit. En voyant l'effet dévastateur que cela avait sur moi, elle prit malin plaisir à le répéter, surtout lorsque j'étais occupé à regarder des émissions qui ne l'intéressait pas... Ça fonctionnait toujours.

C'était la première fois que je lui fit un baiser pareil dans ces circonstances, mais elle comprit ce que cela voulait dire: nous étions encore dans le salon de cette nouvelle maison. Après son frémissement, Alicia me lança un deuxième regard exaspéré, mais le grand sourire sur ses lèvres pulpeuses montraient autre chose que de l'exaspération. Alica prit ma main, entrelacant ses doigts entre les miens, et ne la lacha pas un instant les minutes suivantes.

Avançant devant nous, je demandai à l'agent immobilier :

« Quand est-ce tout cela a-t-il été fait ?

- Cette maison a été construite il y a cent-dix ans. Cette petite zone était habitée par des occidentaux francophones. Les quelques immigrants decidaient de partager leur culture et de mettre leur savoir à disposition en remerciement. Mais ces six dernières années, la plupart de ses maisons ont été rénovées. Certaines, comme celle-là, ont gardé des traces de leur design 'original'.» répondit M. Cecilia.

-Intéressant ! m'exclamai-je.

- Oui, cette maison a toute une histoire-. poursuivit Mlle. Cecilia.

- Ah oui ? Passionnant ! » coupais-je.

Je ne tenais pas à rester debout pendant des heures à écouter Mlle Cecilia philosopher sur l'histoire de cette maison, dont elle semblait s'être si bien entichée.

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