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- Merci, dit-elle les larmes aux yeux, j'y vais de ce pas !

- Appelle-moi dès que cette histoire est réglée

- T'inquiète, bisous !

- Bisous.

La porte se referma. Ce court instant m'avait remonté le morale. Je me sentais déjà plus calme et plus sereine. On était en fin d'après-midi et je n'avais envie que d'une seule chose, courir.

Je m'aventurai dans les rues de Paris à petites foulées. A chacune de mes expirations, j'avais l'impression de me décharger de tous les problèmes qui me pourrissaient mon morale en ce moment. Mes muscles étaient tous contractés et mon rythme était régulier. Il faisait encore jour à 18h du soir, comme tous les soirs d'été. Il n'y avait pas grand monde dans la rue, et le peu de personne que je croisais ne me prêtaient aucune attention. Encore cette sensation d'être invisible. C'est l'une des sensation que je déteste le plus. J'aime que les gens s'intéresse à moi ,me parlent et me souris. J'aimais beaucoup être le centre d'attention même s'il m'arrivait d'être timide en présence de personne que je ne connaissais pas.
J'accelerai encore plus vite, je voulais fuir.....encore une fois.
Ma course m'emporta loin. J'entendais dans l'air une douce mélodie qui réchauffa un peu mon cœur. Je voulais m' approcher de ce son pour découvrir d'où il venait.
J'étais dans une longue allée, bien décorée, avec à droite, une immense salle de spectacle. Une grande allée rouge avait été placé là pour l'occasion. Il y avait beaucoup de monde, les femmes dans de longues robes de soirée, et les hommes dans des costumes. Une zone de sécurité avait été installé. Une dizaine de photographes et de grandes chaines de télévisions étaient là, ne voulant rien rater de cet événement mondain qui rassemblait beaucoup de célébrité. Une foule s'était massée devant la sécurité et observait le spectacle. En quelques foulées, je me retrouvai parmi eux, la musique provenait de l'intérieur du bâtiment. C'était un bâtiment ancien, d'une architecture remarquable. De grandes portes y donnaient l'accès, si bien que l'on pouvait voir l'entrée, ornée de grands lustres en cristal, d'immenses miroirs et de belles tapisseries. Je n'avais jamais rien vu de tel, toute la richesse du propriétaire était étalée là, sous mes yeux, il n'avait rien laissé au hasard, tout était parfait. Les célébrités montées tour à tour les quelques marches amenant à l'intérieur, il y avait des acteurs, des chanteurs des humoristes, tout ce beau monde était rassemblé pour je ne sais quel événement.

Alors que je contemplais la scène, un couple m'interpella. Ils étaient tous les deux de dos. La jeune femme portait une longue robe rouge, dos nu, avec de magnifique escarpins noirs. Ses cheveux attachés en chignons défaits lui donnait à la fois un air décontracté et classe. L'homme qui l'accompagnait portait quand à lui un costume noir, simple , qui mettait en valeur les muscles de son dos. La femme était accrochée au bras droit du jeune homme et, ce n'est que lorsqu'ils se retournèrent pour poser devant les photographes, que je les reconnu. Ils s'agissaient de Cédric et de sa charmante meilleure amie. Leur couple était parfait. Ils s'accordaient parfaitement et leurs visages reflétaient leur bonheur partagé.

Mon cœur se serra face à cet image et mon regard croisa celui de Cédric. De loin, je ne distinguais pas son expression mais sa minuscule grimace m'informa qu'il n'était pas heureux de me voir.
Mon cœur se serra encore plus. Alors que le couple rentraient à l'intérieur, je me retournai et pris le chemin du retour.

J'avais couru longtemps, et il fallait maintenant que je me dépêche de me préparer pour aller garder les enfants dont j'avais la charge ce soir.
Je pris une douche rapide et m'habillais simplement.

Arrivée devant la porte de l'appartement n°7, je respirais un grand coup et sonna.
Devant moi se dressait une dame d'un quarantaine d'année, habillée d'une belle robe noir.

L'inconnu de la  Gare du NordWhere stories live. Discover now