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Le jour s'était levé depuis bien longtemps. Il était à peu près 12 h et je devais être au boulot depuis 2 heure. J'étais très en retard mais en même temps, je n'avais aucune envie d'y aller.
Je sentais le souffle de Cédric dans mon cou et ses bras m'encerclaient la taille. Pour la première fois depuis 1 an, je me sentais reposée. J'avais assez dormi et je m'étais réveillée de mon plein grés.
Il fallait peut-être que j'essaye de joindre ma patronne pour lui expliquer mon absence. Je me dégageai avec délicatesse des bras de Cédric et me levai afin de trouver mon téléphone.

2 appel manqué de Myriam
1 appel manqué de Lilla 💕💕
1 message de Lilla 💕💕

J'envoyais directement un message à Myriam, ma patronne

Moi : Je ne pourrais pas être là aujourd'hui pour des raisons de santé. Je m'excuse de ne pas avoir pu vous prévenir plus tôt mais cela ne s'est déclaré que tard dans la nuit. Je préfère donc rester chez moi jusqu'à lundi.
A bientôt.

Elle me répondit dans la minute

Myriam : Très bien, soigne toi bien et à lundi.

Je regardais ensuite le message de Lilla, qui datait de ce matin.

Lilla 💕💕  :  Comme tu l'as sûrement deviné, je suis rentrée avec le mec de la soirée. Je suis en route pour travailler. Bisous

Moi : Ok, tu me raconteras ça. Je ne vais pas au boulot, j'ai dit à Myriam que j'étais malade. Bisous

Je sentis Cédric se lever à moitié et me regarder.

- Hello la miss, dit-il d'une voix ensommeillée

- Hello toi, dis-je en me recouchant près de lui.

On se remit dans le même position qu'hier.

- Il va falloir qu'on parle d'hier soir, déclara-t-il

- Je sais.....

- Qu'est ce qu'il t'est arrivé ?

- J'ai fais un cauchemar.

- Et ça t'arrive souvent

- Toutes les nuits depuis un an.

Il ne répondit rien et attendit que j'en dise plus.

- Tu sais que je ne suis pas partie pour rien. Il s'est passé quelque chose........ quelque chose d'horrible. Et depuis, j'en rêve toutes les nuits. Ça me bousille totalement mon sommeil. Je ne dors plus que quelques heures par nuit. Mais étonnamment, hier soir ou plutôt ce matin, c'était la première fois que je me rendormais.

Il ressera son étreinte.

- C'est horrible. Et tu n'as jamais eu l'idée de consulter ou de prendre des médicaments, reprit-il

- Je ne veux pas prendre de médicaments et j'ai beaucoup de mal à parler de ce souvenir.

- A un moment, il m'arrivait la même chose que toi, dans ma jeunesse. Mon père m'a obligé à consulter un psy et au bout de 2 séances, j'ai retrouvé le sommeil. Me confronter à ma peur m'a permis de la vaincre. Car c'est ça en réalité, nos cauchemars constituent nos peurs. Tu rêves de ton souvenir car il t'a marqué et car tu as peur de revivre la même chose, que ça se reproduise.

Je ne répondis rien.

La peur. Je n'avais jamais pensé à ça. Pour moi, c' était un événement qui m'avait marqué et dont je ne voulais pas me souvenir. Ainsi, mon cerveau me le rappelait.

- Et sinon, tu as bien dormi toi, dis-je en mettant fin à ce silence.

- Ouais super ! Je réfléchissais à un truc, reprit-il, tu m'as dit que tu aimais bien courir. As-tu déjà essayé de courir le soir et voir si cela avait un impact  sur ton sommeil ?

Je réfléchis.

- Non, je n'ai jamais essayé, mais c'est une bonne idée. Je ne vais pas dormir avec toi toutes les nuits....

- Tu pourrais....dit-il d'un ton taquin

- Non, impossible.

- Pourquoi cela, dit-il en se tournant vers moi, un grand sourire aux lèvres

- Tu vis ici et je vis chez moi. De plus, je suppose que tu ne passes pas toutes tes nuits seuls....

- ............J'avoue que non.....

- Je vais essayer ton idée et sinon, il faudra que je prenne rendez-vous.

- Sinon je suis là, tu peux me parler de ton passé, et tout....

- Tu ne gagneras pas si facilement !

Il rigola devant mon ton affirmatif.

- Et arrête de rigoler, dis-je en lui tapant l'épaule.

Après quelques minutes, il se leva et je fis de même. Il prit son téléphone tandis que moi je pris mes vêtements direction la salle de bain.

Je reviens dans la chambre et le trouva dans la même position qu'hier soir, sur son lit avec son téléphone.

- Ah, les jeunes, toujours sur leur téléphone.....dis-je d'une voix exagérée

Il rigola mais ne bougea pas.
Hier soir, je n'avais pas pris de manteau et mon pauvre gilet ne me tenait pas chaud. J'ouvris donc le placard et trouva un long sweet noir appartenant à Cédric, que je mis.

- Bon j'y vais, m'exclamais-je à l'intention de Cédric.

Celui-ci ne leva même pas les yeux et se contenta d'un vague "salut".
Je n' avais pas envie de me battre avec lui. Ça me saoulais qu'il ne prenne même pas la peine de me saluer normalement ou même de me raccompagner. En plus, je n'avais pas spécialement envie de partir, j'avais surtout dit ça pour le faire réagir. Mon plan s'était retourné contre moi comme toujours.
Je ne lui dit pas que j'avais son sweet, je pris mes affaires et quittai la pièce.
Au salon, je retrouvai Mat également sur son téléphone. Ça m'exaspérais au plus haut point. Je ne suis pas contre les téléphone, c'est super mais les gens n'arrivent plus à s'en détacher, c'était devenu addictif.
Je ne saluai pas Mat, qui était d'ailleurs le seul garçon du groupe auquel je n'avais adressé aucune parole, et sortis.
Mon téléphone vibra mais je ne pris pas la peine de le regarder. Je me dirigeai vers ma station de métro quand mon ventre grogna. Je n'avais rien mangé depuis le macdo et j'avais une faim de loup. Je sorti mon porte monnaie afin de regarder si j'avais pris de l'argent et me dirigeai vers un café. Je m'installai sur la terrasse et me commandai un café et un croissant. Je m'apprêtais à sortit mon téléphone de mon sac quand j'aperçu une silhouette qui ne m'étais pas inconnue.
Cédric était assis sur un banc dans le parc juste en face du café. Il était accompagné de la même femme que lors de notre première rencontre à la gare. Ils s'embrassaient. Je ressentis un pincement au cœur, une minuscule douleur au niveau de mon cœur.

Pourquoi ?
Cédric n'était qu'un ami, un simple ami.

L'inconnu de la  Gare du NordTahanan ng mga kuwento. Tumuklas ngayon