Elle comme Loyauté (AMBW)

VII. Tu le veux autant que moi?

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Bronx, New York, USA

Minori était de retour. Celui qu'elle pensait ne plus jamais voir était apparu en face d'elle. C'était une surprise qu'il la laissait toute retournée. Après avoir enfilé son pyjama qui consistait en un débardeur blanc délavé et un short assortit. Sira se glissa dans son bonnet en satin pour protéger ses cheveux. Elle se jeta sur les draps frais de son lit king size, sûrement le mobilier qu'il lui a le coûté le plus dans la pièce. Elle ne céda pas tout de suite aux bras de Morphée. L'apprentie était beaucoup trop perturbée par son interaction.

Qu'est ce que Minori Iketa, son ami d'enfance qu'elle n'avait pas vu depuis sept ans, faisait-il dans l'immeuble dans face au fin fond du Bronx, l'un des quartiers les plus malfamés de New York.

Cela n'avait aucun sens.

Surtout que d'après ses dires, il était en train de préparer une exposition sur la période Édo du Japon au Met. Peut-être était-ce son choix de carrière dans les forces de l'ordre qui la poussait à questionner la moindre chose qu'elle trouvait anormal, mais elle ne pouvait se défaire du sentiment qu'il y avait anguille sous roche.

Si il l'avait voulu, elle savait pertinemment qu'il avait les moyens de s'offrir un penthouse dans un quartier résidentiel haut de gamme dans l'Upper East Side à seulement quelques minutes du musée. Après tout, il était héritier de la fortune de son père. Un sinistre homme d'affaire qu'elle n'avait jamais porté dans son coeur aussi loin que remontait le peu de souvenirs qu'elle partageait de lui. Il était inconcevable qu'un garçon né avec une cuillère en or incrusté de diamants dans la bouche puisse faire le choix de résider ici.

Minori devait avoir une raison.

Est-ce qu'il est revenu pour moi?

À cette pensée, Sira finit par se redresser de son lit en passant une main sur son visage. Elle tendit le bras vers sa table de chevet d'où elle récupéra son Mac. Cette hypothèse bien qu'elle l'a rendait mal à l'aise semblait être la plus plausible. Il serait revenu pour elle?

"C'est vraiment une mauvaise idée Sira, mais c'est le seul moyen d'obtenir des réponses qui ne soient pas des mensonges ou des moitiés de vérités." conclu-t-elle en ouvrant le moteur de recherche Google.

Elle se rassura en se rappelant qu'il avait également fait des recherches sur elle. C'était un peu comme ces boomers qui cherchaient le nom d'un ancien camarade de primaire sur Facebook. Sa première recherche concernait la fameuse exposition dont il lui avait parlé. Elle cliqua directement sur le site officiel du musée.

Une page blanche s'afficha remplit d'animations avant qu'une animation apparaisse sur l'écran.

"La plus grande exposition jamais présentée bientôt au Metropolitan Museum of Art, elle offre une fenêtre sur la culture visuelle extrêmement riche du début de l'ère moderne du Japon." lu Sira. Elle jeta un coup d'oeil sur le reste du site jusqu'à apercevoir le nom Minori Iketa, suivi de l'inscription exposant. Elle lâcha un soupir de soulagement. Il avait donc dit vrai sur l'exposition.

"Au lieu de travailler sur mon cours de droit constitutionnel je me retrouve à faire des recherches sur Mino." Elle allait déposé son ordinateur quand elle se surprit à taper à nouveau sur le clavier.