IV. Main dans la main

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• Douze ans plus tôt

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• Douze ans plus tôt. •
Dillon, Montana, USA

" Alors, tu viendras? " demanda t-elle.

"Je sais pas encore, il faut que je demande à ma mère."

"Allez Mino, s'il te plaît"

Elle lui attrapa le bras et le força à soutenir son regard implorant.

"Ça me ferait énormément plaisir que tu viennes."

Sira lui afficha son sourire le plus rayonnant, celui-ci se revélait être contagieux. Vaincu, Minori hocha la tête. Les deux amis s'étaient réfugiés dans le bois derrière le manoir. Ce petit coin était devenu l'endroit où ils aimaient se retrouver après les cours de Sira ou pendant ses vacances. Ils avaient l'impression d'être à l'abris de tous dans la nature. Leur conversations interrompues seulement par les animaux dans leur habitat naturel.

"Inutile de me sectionner le bras Sira, je viendrais."

"T'es obligé d'avoir l'invitation avec toi pour pouvoir entrer " lui rappela t-elle en relâchant son bras et lui tendant à la place une feuille pliée en deux.

"Sérieusement?" Il leva les yeux aux ciel.

"Oui."

"Qu'est ce que tu peux bien mijoter..."

"C'est une surprise et tu seras pas déçu." rappliqua t-elle en arborant toujours le même sourire malicieux.

"Donne moi un indice."

Elle réfléchit quelques secondes : "Il est sympa."

"L'indice?"

"Non, " répondit t-elle, " C'est l'indice. C'est sympa," comprenant qu'il n'en obtiendrait pas d'avantage, Minori abandonna et glissa la lettre dans la poche arrière de son jean.

Cela faisait déjà quelques mois qu'il avait commencé sa nouvelle vie à Dillon. Au début il n'avait même pas voulu retenir ne serait-ce que le nom du village. Les premières semaines après son emménagement rares étaient les fois où il quittait le cocon familiale. Ses journées se résumaient à jouer à sa console, réviser, passer du temps avec son frère, lire et parfois suivre sa mère, lorsqu'elle décidait de sortir pour des soirées mondaines ou pour une course à faire.

Une routine pesante qui prit fin le jour où il fit la rencontre de Sira, leur presque deux ans d'écart avaient rapidement été mis sur le côté. C'était une enfant solaire, gentille et bavarde. Il appréciait sa compagnie. En trois mois elle était devenue la seule amie qu'il s'était jamais fait.

Dans la semaine, à chaque fin d'après-midi après avoir terminé les devoirs que sa mère lui donnait, il s'empressait de se poser sur les marches de l'entrée attendant patiemment le retour de son amie. Il avait une vue assez directe sur le chemin qu'elle empruntait tous les jours pour se rendre à l'école du quartier.

Elle comme Loyauté (AMBW)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant