Chapitre cinquante-six

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LEWIS

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Revoir ma sœur après ces huit ans me rendait euphorique, mais j'avais le trouillomètre à zéro, car la première prise de contact au téléphone ne s'était pas passée comme je l'imaginais. Je n'avais même pas envisagé, qu'elle puisse m'en vouloir et ne veuille pas me revoir. Alors quand Claire m'a raccroché au nez, je me suis dit que cette mission risquait d'être plus coton que prévu. Cette Claire avait un fichu caractère, c'était le moins que l'on puisse dire. Quant à ma sœur, elle était apeurée. Pourtant elle me connaît, elle sait que je ne lui aurais jamais fait de mal.

Alors comment allait-elle me recevoir ?

Je crevais d'envie de la voir, mais en serait-il de même pour elle ? Je frappe à leur porte d'une main peu assurée et la tête emplie de doutes.

C'est ma Pop's qui ouvre avec engouement et le sourire aux lèvres. Sourire qu'elle perd à l'instant même où elle me découvre. Vu sa tête, ce n'est apparemment moi qu'elle attendait. Elle fait même quelques pas de recul, effrayée, avant de se blottir dans les bras de Claire.

Ce laps de temps me permet de la regarder. Elle a drôlement grandi et est devenue une jolie jeune femme. Ses cheveux sont courts à présent mais définitivement indisciplinés. Ces deux billes toujours aussi vertes me déstabilisent tant elles ressemblent aux miennes. Cependant, les siennes sont tristes et ça me fend le cœur en sachant tout ce qu'elle a dû affronter.

Son amie Claire, sans aucuns doutes, même si elle diffère de sur la photo d'identité du dossier, la serre dans ses bras pour la consoler et fait barrage de son corps pour m'inciter à ne pas avancer. Elle est encore plus belle en vrai. Mais aussi plus froide et plus rageuse indéniablement.

Mais qu'est-ce qu'elle est belle... Une vraie tigresse. 

Je n'arrive pas à décrocher mon regard de sur son corps aux formes si bien dessinées dans ce jeans qui lui fait un cul à se damner, ses seins moulés dans ce simple tee-shirt. Ils sont juste comme je les aime, ni trop petits, ni trop gros. De ceux qui tiennent dans le creux de la main et je m'imagine déjà les presser, les mordiller, les sucer et apparemment, je ne suis pas le seul à l'avoir remarqué.

À L'instant où elle a posé son regard glacial, noir et pénétrant, empli de méfiance envers moi. Qu'elle a sorti ses griffes pour protéger ma petite sœur de moi, pensant que j'étais tout aussi nocif que tout le reste de ma famille. Je n'ai plus pensé à rien. J'en ai oublié la mission, les règles fixées et même, le pourquoi j'étais là.

Mais qu'est-ce qui m'arrive ?

Je dois vite reprendre mes esprits, et quand je m'arrête sur son visage incontestablement en colère, cela ne m'aide pas beaucoup.

Pourtant je suis ici, juste pour l'approcher et faire mon possible pour qu'elle m'accepte, au mieux que l'on devienne ami. Je ne suis pas là pour lui sauter dessus !

Je n'aurais pas dû croiser son regard. 

Elle n'a eu qu'à me provoquer, à me défier, pour que je perde les pédales et que je l'embrasse comme jamais personne avant elle. Je l'ai désiré dès le premier regard. Alors quand son corps s'est moulé au mien. Quand ses pulsations ont répondu aux miennes. Que nos soupirs se sont mélangés.

Je n'ai pas pu... Je n'ai pas su m'arrêter, et encore moins lui résister.

Je n'avais qu'une envie ; la posséder.

La faire mienne et la baiser encore et encore.

Je suis devenu accro à son corps, à son odeur après la baise, à ses râles de plaisir, à ses pupilles dilatées par la jouissance, à ses caresses sur mon corps, à ses sourires qui m'appartiennent, à ses nombreuses blessures aussi et sans même m'en rendre compte, je suis tombé amoureux au point de ne plus pouvoir me passer d'elle.

A Pile ou Face - MILO | TerminéeWo Geschichten leben. Entdecke jetzt