Chapitre dix-neuf

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MILO

Comme j'en étais sûr, Brice est en retard et bientôt il va nous mettre à la bourre pour aller chez Claire. Je tourne en rond dans le salon en regardant régulièrement ma montre. Il le sait pourtant que je ne supporte pas d'attendre. Il n'a même pas téléphoné, pour dire qu'il ne serait pas à l'heure, et ça me rend chèvre un tel comportement. Je trouve son attitude immature et irrespectueuse.

Oui, je sais, je suis chiant. Mais j'aime que l'on soit ponctuel ou alors que l'on me prévienne. Je peux tout de même comprendre, qu'on ait un contretemps ou qu'on ne puisse pas faire autrement. Je ne suis pas à ce point obtus. Juste tatillon, comme aime à le dire Lucas. Même si j'essaye de faire des efforts pour rendre la vie de Lucas moins stricte, il y a encore des choses sur lesquelles je ne change pas et je ne pourrais jamais changer.

— Je te préviens, si d'ici dix minutes, il n'est pas arrivé, on part sans lui.

— Calme-toi mon ange, ça ne sert à rien de t'énerver pour si peu.

— Pour si peu ? Il a plus de trente minutes de retard et tu trouves ça normal ?

— Je ne dis pas que c'est normal, je dis juste que...

La sonnerie de l'interphone nous interrompt.

— Tu vois Milo ! dit-il en appuyant sur le bouton.

— Lucas, c'est Brice, tu m'ouvres ?

Et avant même, que Lucas ne réponde, je lui indique :

— Ne te donne pas la peine de monter, on descend, sinon on n'arrivera jamais à l'heure chez Claire.

— Toujours aussi aimable !

— Je le serais le jour, où tu seras à l'heure, Brice.

Lucas sourit et reste appuyé les bras croisés contre la porte. Il est d'un calme qui me fait presque bouillir.

— On dirait que tu vas à ton premier rendez-vous. C'est bon, respire, Brice est arrivé, alors détend toi maintenant.

— Je me détends là, ça ne se voit pas ? Bon, tu m'aides ?

— Bien sûr mon ange !

Lucas s'approche de moi et je lui tends le gâteau, tandis que moi je prends le bouquet de fleurs, le reste se trouvant déjà dans la voiture.

— Mon ange ?

— Oui, quoi ?

— Tu as oublié quelque chose.

— Ce n'est pas possible, je n'oublie jamais rien !

— Oh si...

Le voilà qui repose le gâteau et me reprend les fleurs des mains.

— Mais à quoi tu joues enfin ?

— À ça !

Il passe sa main derrière ma nuque pour m'attirer à lui, mais je résiste.

— On n'a pas le temps, Lucas.

— Il suffit de le prendre et crois-moi, après ça, tu seras plus que détendu.

Ses lèvres trouvent les miennes en même temps que son autre main se pose sur mon cœur. Ses baisers sont comme des joyaux. Tellement précieux, que je ne peux les lui refuser. Je le ceinture pour l'attirer encore plus à moi. Ma main passe sous son tee-shirt, quand l'interphone sonne à nouveau.

— Oui, on arrive, lui répond Lucas à bout de souffle.

Je me plaque contre son dos et le presse contre la porte d'entrée.

A Pile ou Face - MILO | TerminéeTempat cerita menjadi hidup. Temukan sekarang