Partie 1: Chapitre 15 - Jeux dangereux?

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— Qu'est-ce qu'on peut faire nous ?

-— Nous devons nous préparer à l'éventualité d'une guerre et nous devons prévenir les autres gardes. Akaan, Montem et Castellum disposent de nombreux combattants et ils pourront aider Osina et Brelissa à renforcer leurs murs. J'ai demandé à Valkyon de constituer des équipes pour se rendre dans les villes qui pourraient être touchées. Il est essentiel de contacter le Conseil pour qu'il raisonne le chef de Galil.

— C'est tout de même impensable qu'une cité entière s'allie à Inyë, qui est lui-même sous la coupe de Dranbalt. Comment est-ce possible ?

— J'imagine que la proximité de la cité avec le repère de Dranbalt en est l'une des raisons principales.

— Vous n'avez jamais tenté de mettre fin au règne de terreur de cet elfe ?

— Le Conseil a bien trop peur de Dranbalt pour nous autoriser à agir. »

Je me mis à rire malgré moi. Je riais parce que je trouvais le Conseil pitoyable.

« Sérieusement, il sert à quoi ce Conseil s'il est incapable de prendre de bonnes décisions ?

— Je t'avoue que je rêve de pouvoir défaire l'engagement de la garde d'Eel envers le Conseil, mais les conséquences pourraient être désastreuses.

— Elles le seraient sans doute si la garde d'Eel était la seule à être en opposition avec eux. Mais si les autres Citadelles nous suivent, le Conseil se retrouvera seul et ne pourra obliger personne à s'attaquer à nous. D'après Ezarel, les cités de l'ouest seraient susceptibles de se désengager du Conseil. Si Akaan, Castellum et Montem le font nous n'aurons rien à craindre puisque Galil est déjà sur la mauvaise pente.

— C'est possible....mais ne prenons pas de risques inutiles pour l'instant. »

Je quittai la salle du Cristal pour me rendre à la dryade exaltée dans le verger. En l'espace de quelques mois, ma vie dans la cité avait changé. Je comprenais de mieux en mieux la société des eldaryens de ce continent, mais j'étais tout de même choquée par la tournure des évènements. J'imaginais qu'il me fallait remettre mon désir d'expédition vers les Terres bleues à plus tard.

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*            *

J'étais en colère. Chrome avait perdu la trace d'Aiolia. Apparemment il était parti en trombe le lendemain de mon départ. Je me demandais s'il ne s'était pas mis à ma recherche. Chrome l'a cherché trois jours sans succès. D'un côté je lui en voulais, de l'autre je savais que ce n'était pas de sa faute.

« Où es-tu Aiolia ? »

*

*           *

Les jours passaient et mon désir de quitter la cité s'accroissait. C'est comme si on m'appelait de l'autre côté de l'océan. Tous les jours je volais jusque la tour du QG et m'asseyait sur son toit. Les yeux rivés à l'est, j'espérai pouvoir rejoindre les côtes de ce continent méconnu. Une part de moi m'attendait là, quelque chose que j'ignorais et que je devais savoir. Je me sentais comme une demi-personne qui avait besoin de connaître son histoire pour se retrouver. J'étais incomplète et je le sentais au plus profond de mon être.

Des jours durant je me concentrais sur mon maana, espérant comprendre mes pouvoirs. Je sentais la magie couler dans mes veines. Elle se déversait depuis mon cœur et ma tête. Une énorme quantité de magie dans la tête, une énorme quantité de magie dans le cœur, je ne comprenais pas tout mais je voulais apprendre. Je plaçais ma main droit devant moi, la paume face au ciel. Je me concentrais sur la magie qui coulait dans mes veines. Je la sentais au fond de mon cœur, c'était puissant. Je tentais de m'en saisir et de la diriger vers mes mains. Elle descendait le long de mes bras jusqu'à atteindre ma paume. Je forçais un peu, espérant en voir jaillir quelque chose, des flammes peut être. Je sentais une chaleur agréable réchauffer mon bras puis ma main mais rien n'en sortit.

Les larmes du Phoenix d'argentحيث تعيش القصص. اكتشف الآن