Partie 1: Chapitre 9 - La réunion du Conseil

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Denara

Durant les jours qui suivirent, j'évitais tout le monde du mieux que je pouvais. Bien qu'éviter de parler et de répondre aux interrogations de mes collègues absynthes était tout ce que je pouvais faire. Tandis que les obsidiens reconstruisaient les demeures détruites par les flammes, les ombres traquaient les ennemis qui avaient pris la fuite et nous les absynthes nous nous occupions des soins aux blessés ainsi que du renouvellement des stocks de potions.

Seuls les simples gardiens étaient assez effrontés que pour me poser tout un tas de questions à propos du spectacle que je leur avais donné. Ils appelaient ça un spectacle, j'appelais ça un cauchemar. Pour une fois, j'étais contente de voir que Chrome étaient parti en mission avec Nevra car je n'aurai pas supporté toutes ses remarques. Bien qu'Alajéa ne soit pas si différente de lui. C'était d'ailleurs la raison pour laquelle elle était l'une des personnes que j'évitais le plus dans le laboratoire. Le seul à qui je parlais vraiment était Onyx car il évitait ce sujet sensible quand nous nous voyions pour changer ses bandages. Il semblait se remettre de ses blessures petit à petit.

Alors que je terminais de réunir les ingrédients pour concocter des potions de guérisons, j'entendis Ezarel réclamer notre attention.

— J'ai une réunion avec les membres du Conseil et les chefs de gardes cet après-midi, vaquez à vos tâches et évitez les esclandres. J'en ai pour quelques heures donc vous vous en référerez à Opal, Ania et Edan en cas de problème.

— Qui remplacera Onyx ? demanda une jeune elfe qui s'avança pour se faire entendre. C'était lui notre chef de groupe. On travaillerait mieux s'il était là.

— Personne ne le remplacera. Tu as besoin qu'il te tienne la main pour faire tes potions ? la questionna Ezarel d'un ton taquin.

La jeune fille, visiblement gênée, baissa la tête. Notre chef n'en manquait pas une pour se moquer de ses subalternes.

— Dena, tu penseras à aller voir Onyx. Occupe-toi bien de lui et n'oublie pas de lui faire savoir qu'une elfe juvénile à la chevelure rose attend son retour avec impatience, me commanda-t-il en riant.

Je me détournai de la jeune fille dont il parlait pour diriger mon regard vers lui.

— Je m'occuperai de lui et je lui dirai que notre chef ne souhaite pas attendre qu'il soit complètement rétablit pour lui faire reprendre le travail. Il appréciera sans doute, riais-je en lançant un clin d'œil à l'elfe aux cheveux roses qui me renvoya un petit sourire.

— Et bien tu peux. Onyx sait que je ne suis pas du genre tendre Dena, me répondit-il d'un ton sec.

Vraisemblablement cela ne faisait pas rire mon chef. Avais-je touché un point sensible ? Eza se faisait toujours du souci pour ses recrues mais il adorait faire croire le contraire. Pourquoi l'aurai-je blessé ? Après tout il était à l'origine de son mythe.

— Dena, viens je vais t'accompagner jusqu'à sa chambre avant de rejoindre le lieu de la réunion. Comme ça je serai sûr que ma volonté est accomplie, me dit-il en esquissant un sourire.

Ezarel voulait sauver les apparences à première vue.

Alors que je le suivais, j'entendis quelqu'un souffler « Depuis quand le chef utilise un surnom pour la nommer? Je suis là depuis bien plus longtemps qu'elle et je n'y ai jamais eu droit. On pourrait croire que faire preuve de sauvagerie ça aide pour entrer dans les bonnes grâces de ce sadique. »

Je me retournais, cherchant du regard la personne qui venait de faire preuve d'aussi peu de maturité. Mais Ezarel, qui n'avait rien entendu, me tira hors du labo.

Les larmes du Phoenix d'argentOù les histoires vivent. Découvrez maintenant