Partie 1: Chapitre 12 - Perturbations

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    Cela faisait plusieurs heures que nous marchions dans la forêt

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Cela faisait plusieurs heures que nous marchions dans la forêt. La Citadelle d'Eel était loin derrière nous. J'avouais volontiers craindre de croiser un blackdogs ou une créature du même genre. J'imaginais que ceux-ci se déplaçaient et attaquaient en meute.

Il faisait sombre malgré que le jour soit levé. Je le savais car je percevais quelques rayons de lumières traverser la densité des arbres par endroit. Les frondaisons épaisses empêchaient la lumière de passer, et ce devait être un exploit de pouvoir voir le ciel d'ici.

J'étais à la traîne, alors je devais sans cesse trottiner pour réduire la distance entre Ezarel et moi. Je pressais le pas pour éviter d'énerver l'elfe. Etrangement, nous évitions de parler. Comme si nous n'avions rien à dire. A dire vrai, j'avais peur de rameuter les loups si j'ouvrais la bouche. Et puis je réfléchissais à ce départ précipité, à ma rencontre avec mes parents biologiques, à ce que Miiko m'avait raconté à propos de son amie.

Je suivais machinalement Ezarel. Il n'y avait pas grand-chose à voir dans le décor. Il y avait des arbres partout. Ce qui était normal puisque nous nous trouvions dans la grande forêt eldaryenne. C'était une forêt banale, composée d'arbres immenses et touffus.

A mesure que nous avancions les arbres étaient moins denses et nous percevions la clarté. Nous avions parcourus une bonne distance mais nous n'avions pas fait de pause. Je commençais à sentir la fatigue, la faim et la soif.

Je ne demandais pas de repos jusqu'à ce qu'Ezarel estime que celui-ci soit nécessaire. Il était nécessaire de creuser l'écart entre nous et les Conseillers. Ils avaient, sans nul doute, quitté la garde d'Eel.

Nous continuâmes notre route jusqu'à atteindre le bout de la falaise. Je m'approchais pour en constater la hauteur : la forêt continuait tout en bas. Je ne m'étais pas informé de la direction à prendre mais Ezarel connaissait la route.

— On va devoir descendre, me fit remarquer Ezarel.

— Ok.

— On n'a pas d'autre choix que de prendre ce chemin, désolé. On n'a pas de temps à perdre. Notre trajet est peut-être différent de celui des Conseillers mais ils peuvent toujours se lancer à notre poursuite. Si on avait pris la même route, on aurait bénéficié de l'avantage du grand pont eldaryen mais dans les circonstances actuelles, on ne peut faire autrement.

Je trouvais ça risqué mais j'étais fatiguée à force de marcher et de penser. Je n'avais pas envie de me prendre la tête avec Ezarel.

Ezarel déposa son sac par terre et en sortit deux cordes qu'il accrocha à un tronc solide.

— Simple précaution, dit-il en les désignant. Bien que tu puisses utiliser tes ailes pour descendre. A dire vrai, ça serait beaucoup plus simple. Tu n'es pas très robuste et tu détestes l'effort, se moqua-t-il.

Les larmes du Phoenix d'argentWhere stories live. Discover now