Partie 1: Chapitre 14 - Teyra

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Denara

Je me réveillai alors qu'il faisait encore noir. Je me retournai pensant retrouver Ezarel endormi, mais sa couche était vide. C'était habituel pour lui de se lever avant que le soleil ne le fasse donc je ne m'inquiétais pas, mais je me décidais de me défaire de ma couverture pour aller voir où il se trouvait.

Je sortis du cercle enchanté pour aller à sa recherche. Ne le trouvant pas à une centaine de mètres à la ronde, je décidai de retourner au campement, espérant l'y retrouver. En atteignant les lieux, je ne le vis pas. Je m'asseyais me demandant ce que je devais faire. Je m'imaginais de nombreux scénarios, tous plus différents les uns des autres. Certains d'entre eux étaient plus probables que d'autres, les suivants étaient tellement comiques que je riais toute seule. J'imaginais bien Ezarel faire des kilomètres pour vider sa vessie. J'avais une vision assez saugrenue qui se matérialisait dans ma tête. Je balayais cette image d'un revers de la main.

A force de me tourner les pouces, je sentis la fatigue s'emparer de moi. Mes yeux clignèrent plusieurs fois avant que je ne sombre dans ce qui aurait dû être une sieste.

J'eus à peine le temps de fermer les yeux que je sentis une force magnétique m'élever dans les airs. J'avais la réelle impression de léviter. En ouvrant les yeux je me rendis vite compte que ce n'était pas qu'une impression. Des milliers de paillettes ressemblant à des lucioles entouraient mon corps dans son intégralité. Il aurait été facile de paniquer face à cela mais il n'en était rien. Je me sentais en sécurité. Une force puissante mais bienveillante m'appelait à elle. Je ne comprenais pas cette sensation mais je savais que rien de mauvais ne m'arriverait. Alors que je m'élevais encore plus dans le ciel, je découvris avec stupeur que je m'éloignais du campement. Celui-ci rapetissait de plus en plus à mesure que la chaleur et l'intensité de cette magie m'enveloppait. Alors que je voyageais à travers les nuages, j'entendis une voix s'insinuer dans mon esprit.

Viens à moi Denara Isilion Ye Anarion, élue parmi les Elus.

— Viens à moi, ô toi, héritière du Soleil et de la Lune.

— Viens à moi Liorah. Viens à moi, toi dont la lumière pourfend la nuit noire.

— Viens à moi toi dont la pureté a atteint la voute céleste. Viens à moi, toi dont le destin présage la prospérité d'Eldarya.

Je ne comprenais pas tout ce que cette âme me disait. Cela n'avait aucun sens pour moi. Fatiguée par toutes ces informations, je me laissai volontiers me reposer dans les bras de Morphée.

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Lorsque je rouvris les yeux, je fus ébahie par la visions qui s'imposait à moi

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Lorsque je rouvris les yeux, je fus ébahie par la visions qui s'imposait à moi. J'avais eu l'occasion de rencontrer toute sorte de Faery à Eldarya, mais je n'avais jamais vu autant de beauté dans un être. Un homme aux traits fins me fixait de ses yeux verts sombres. Son regard était empreint d'une bienveillance que je ne m'attendais pas à rencontrer. Je l'inspectais du regard, tentant de déterminer à quelle créature j'avais affaire. Son crâne était orné de bois de cerf immenses. Ceux-ci étaient entourées de mousses et de ronces qui descendaient jusqu'à ses tempes. Des roses sauvages décoraient ci et là ces immenses branchages. . Il avait de longs cheveux dorés qui descendaient sur son torse nu. Sur ses épaules reposait une lourde cape herbeuse sur laquelle de nombreux végétaux avaient poussé.

Les larmes du Phoenix d'argentOù les histoires vivent. Découvrez maintenant