Maxime n'entre pas !

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    D'aussi loin dont je me souvienne, ma grande sœur a toujours été très protectrice avec moi. Elle était là quand j'avais besoin d'aide, et elle fut pour moi une mère de substitution pendant des années. Ma véritable mère étant certes, gentil mais quelque peu immature, c'est donc ma sœur qui s'est chargée de mon éducation. Elle était parfois un peu sévère, mais elle était de bon conseil que ce soit pour l'école, la santé ou même les filles. Dès qu'elle sentait que je n'allais pas bien, elle restait avec moi et faisait tout pour me réconforter, même si je ne lui disais pas toujours ce que j'avais. Il lui arrivait parfois de mettre des post-it un peu partout dans la maison, afin de m'éviter certains embarras quand elle ne pouvait me dire quelque chose d'important tout de suite. Ça pouvait être des ''Maxime ne bois pas le lait !'' ou des ''Maxime il va pleuvoir aujourd'hui'', et à chaque fois j'obéissais, malgré le manque d'informations sur l"interdit ou la mise en garde. Chaque fois que je l'ai écouté, cela m'évitait de gros inconvénients. Comme tous frères, je n'étais pas toujours très gentil avec elle, et j'étais parfois même très ingrat, mais elle comptait beaucoup pour moi. Rien de d'y penser, je me rends compte à quel point je ne l'ai pas remercié comme il ce doit pour tout ce qu'elle a pu faire pour moi.

Un soir où je rentrais du collège, je pris comme à mon habitude un petit goûté, puis je me suis dirigé vers la salle de bain. Un post-il jaune fluo était accroché à la porte de celui-ci, où il était écrit ''Maxime n'entre pas !''. En général lorsqu'elle m'était un point d'exclamation, c'est qu'il y avait un potentiel danger. J'ai pensé qu'il y avait probablement eu une fuite d'eau, ce qui était déjà arrivé auparavant. Quand j'ai été voir ma mère pour lui demander si elle s'avait pourquoi ma sœur avait mit le post-it, elle m'a juste dit qu'elle était dans la salle de bain depuis déjà presque une heure. Après avoir fait mes devoirs, je suis retourné devant la salle de bain, mais le post-it était toujours accroché à la porte. En m'avançant vers lui, j'ai faille me casser la figure à cause de l'eau qu'il y avait au sol. Apparemment comme je m'en doutais, il y avait une fuite d'eau. Mais quand j'ai regardé l'eau de plus près, il avait une couleur un peu bizarre. On aurait dit qu'il était rouge bordeaux. Curieux, j'ai toqué plusieurs fois à la porte, mais ma sœur ne répondait pas. J'ai commencé à m'inquiété, et j'ai ouvert la porte, malgré l'avertissement. Aujourd'hui je regrette tellement ce geste, tellement ... Ma sœur était dans la baignoire, se vidant de son sang. En la voyant je n'ai pas réussi à crier. Je l'ai sortis de l'eau et je me suis précipité dans le tiroir à pharmacie pour prendre des bandages, du coton, de l'alcool et du sparadrap. Quand je suis revenue, ma mère m'a suivie et a hurlé en voyant l'état de ma sœur. J'aurai bien voulu la rassurer, mais je n'avais que ma sœur en tête à se moment là. Elle avait d'ailleurs les veines du poignets sectionnés avec beaucoup de précision. J'ai essayé de soigner les plaies même si au fond de moi, je savais qu'il était trop tard. Appelez ça un geste désespéré ou stupide ça m'est égal, mais je ne voulais pas accepter ce qui était en train de ce passer. Ma mère n'a même pas réussi à appeler l'hôpital, et j'ai dû le faire à sa place. Ce fut également le cas pour l'enterrement de ma sœur : j'ai dû absolument tout gérer moi même alors que je n'avais que 15 ans. Ma mère ne faisait que pleurer à longueur de journée et entre deux pleures, elle dépensait son argent en connerie lorsque je n'étais pas là. Le suicide de ma sœur fut pour moi aussi un grand choque émotionnelle, mais je devais gérer tellement de truc à la fois que ne pouvais pas me permettre de lâcher prise. Les seuls moments où je me donnais l'autorisation de me défouler, c'était le soir dans mon lit, où je pleurais toutes les larmes de mon corps en maudissant Dieu pour m'avoir prit ma sœur, celle que j'appelais enfant maman. Un soir où j'ai fais un peu la morale à ma mère sur le fait que j'étais obligé de tout faire à sa place depuis que ma sœur était morte, elle a osé me dire que je n'avais jamais aimé ma sœur parce qu'elle ne m'a jamais vue pleurer depuis sa mort. Les mots que ma mère a prononcé ce jour là fut les derniers que j'ai entendu. Le lendemain matin très tôt, je suis partit chez l'un de mes oncles, et je lui ai expliqué la situation chez moi. Par chance, mon oncle a bien voulut me garder et le juge a déclaré que ma mère n'était pas apte à garder un enfant. J'en veux encore à ma mère pour ses paroles blessantes et pour tout ce qu'elle nous a fait subir à moi et à ma sœur. J'ai toujours vue ma grande sœur comme une sûr-femme capable de tout gérer et qui était à mes yeux invulnérable. J'en ai même oublié qu'elle avait des sentiments elle aussi et qu'elle avait besoin elle aussi de réconfort et de soutien de temps en temps. 

Maintenant je vis dans une chambre étudiante avec trois autres personnes. L'école dans laquelle je suis est assez loin de chez mon oncle, et habiter avec plusieurs personnes revient bien moins cher. Ces derniers temps je suis celui qui rentre le plus tard à la chambre, à cause de mon stage en entreprise. Je quittais assez souvent très tard le soir, vers 21h, et j'arrive au domicile vers 21h45. Aujourd'hui la journée c'est bien passé, et je suis rentré à 21h53. Lorsque j'ai ouvert la porte il n'y avait personne dans la pièce principale et toutes les lumières étaient éteintes. D'habitudes, ils étaient tous debout à cette heure ci : certains révisaient, d'autres jouaient à la console, et parfois ils commençaient seulement à prendre leurs repas. Même si j'ai trouvé ça un peu bizarre, je me suis dis qu'ils étaient sortis boire un verre tous ensemble en ville. J'ai allumé la lumière et je me suis réchauffé une moitié de pizza qui était resté dans le frigo. En m'installant sur le canapé, j'entendis un bruit étrange venant des chambres. J'ai préféré manger ma pizza avant d'aller vérifier, puisque je savais que récemment dans l'immeuble il y avait eu une infestation de cafard. Si j'en voyais un par malheur avant de mangé, je savais que ça allait me couper l'appétit. Une fois mon repas fini, je me suis levé. En arrivant devant la porte menant au chambre, je suis resté figé devant. La peur m'a envahis et mes membres se sont mis à trembler lorsque j'ai vue ce post-it jaune fluo sur la porte où il était écrit ''Maxime n'entre pas !''. Je suis partis en courant de l'appartement et je suis chez un voisin qui a bien voulut me garder chez lui le temps pour moi d'appeler la police. Je ne sais pas s'il c'est vraiment passé quelque chose de grave, mais personne n'est au courant pour ma sœur. Personnes n'aurait pu me faire une blague de mauvais goût comme ça. Et puis ce qui me trouble le plus, c'est que le mot était écrit avec la même écriture qu'elle ... Ma sœur morte depuis des années ... 

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😈 Coucous mes petits démon 😈 

J'espère que cette histoire vous a plu et qu'elle ne vous fera pas faire trop de cauchemar XD Que vous l'aimiez ou non, laissez un petit commentaire pour me donner votre avis. Ça m'aide à vous proposer du meilleur contenu et à voir ce qui ne va pas.

Sur ce, bonne nuit mes chéris hi hi hi...

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