Antipathique

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    Il vous est déjà arrivés de haïr quelqu'un tellement fort, que votre seul désir à son égard et de le voir mort ? Le genre de personne qui vous agace rien que par son existence. Avoir envie de l'égorger rien que d'entendre sa voix, avoir envie de le vider de son sang ...

    Il travaillait dans la même boite que moi, et nous étions tout les deux au même poste. Mais nous étions tout deux très différent. Son nom était Sylvain. C'était un homme fort, d'environ un mètre quatre-vingt-neuf, les cheveux et la barbes en pétard, habillé toujours de manière décontracté, même pendant les réunions avec les chefs de direction. Tout le monde le trouvait beau et cool au boulot ... Tout le monde sauf moi bien sûr. J'avais repéré son petit jeu depuis le début. C'était sûrement le pire manipulateur que je n'avais jamais vu.

    Lors de son tout premier jour de travail dans la boîte, cela faisait déjà 10 ans que je travaillais ici, et il était venu se présenter en tant que standardiste. Comme mon bureau est juste à côté de celui qui s'occupe du recrutement, j'ai un peu entendu leurs conversations. L'homme semblait être à l'aise dans ses paroles, malgré son manque cruel de vocabulaire. On aurait dit qu'il avait à peine 15 ans. Même pour un poste aussi simpliste que standardiste, il y avait peu de chance qu'il soit prit pour le job. Le recruteur était quelqu'un d'extrêmement exigeant envers les futures employés. Mais en sortant de mon bureau pour imprimer des dossiers, je les vis tout deux en train de se serrer la main en riant. Cela me choqua énormément, car leurs poignes n'avaient rien de celle que l'on se fait entre un employeur et son employé. Je vis alors pour la première fois ce type. Il n'avait rien d'une personne qui était faite pour travailler derrière un bureau: jean troué, barbe de trois jours, cheveux mi long en bataille, bottes et blouson en cuire ... Il était un peu la caricature de l'homme resté adolescent. Quand il est partit, je me suis alors approché de Jean-Luc Dumont, celui qui s'occupait des embauches et des renvois: le chef de section.

« - Bonjour monsieur Dumont. Ai-je dit en souriant.

- Bonjour mon cher Frédérique ! Dit-il l'air très joyeux.

- Qu'est-ce qui vous met de si bonne humeur ?

- Et bien le jeune homme qui était avec moi à l'instant était tout simplement formidable ! Souriant, très aimable, blagueur, motivé ... Tout ce qui manque à cette entreprise ! »

En entendant ces paroles, je me sentis quelque peu vexé, et je compris aussi qu'il avait embauché le jeune dévergondé. Cela me mit un peu en colère je doit l'admettre. Il était venu ici pour un travail, comme si il allait faire ses couses dans l'épicerie du coin, et ce petit con avait eu le poste ! Dire que moi j'avais dû faire mes preuves pendant 3 semaines non rémunérés avant d'avoir le poste définitif ...

Il avait travaillé le lendemain même. Il était au standard, souriant et joyeux. Mais toujours habillé de manière indécente. Je suis passé devant lui pendant la pause déjeuné, et il était en compagnie de plusieurs personnes en train de discuter. On peut dire qu'il n'a pas perdu de temps pour se sociabiliser ! Ils étaient tous là assis à côté de lui en mangeant, pendant qu'il racontait je ne sais quelle mésaventure. Quand je rejoignis la cafétéria, il n'y avait que deux personnes présente: Karim et Claude, mes deux collègues préférés. Je me suis dirigé devant la cafetière, et ils vinrent me saluer.

« - Salut Fred, comment vas tu ? Me demanda Karim en me tapant l'épaule. Tu sais c'est qui le nouveau standardiste de notre service ?

- Je sais juste qu'il s'appelle Sylvain, et qu'il a été engagé hier après-midi par monsieur Dumont ...

- Quoi ? S'exclama Claude. Il n'a pas de semaines d'essaies ... ?

- Et non ! Ais-je répondu un peu déçu en prenant ma tasse de café. Il y en a qui on de la chance ...

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