Symphonie Mortelle

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    Depuis que je suis parti de chez mes parents, j'ai emménagé dans un appartement près de mon nouveau lieu de travail. Il est plutôt grand pour une seule personne, mais il était largement dans mes moyens. Et puis il m'a plu dès que je l'ai vu. Déjà il était situé au deuxième étage, ce qui m'arrangeait bien, car j'ai un peu le vertige. En plus il y avait un petit balcon avec une jolie vue, une grande chambre, un salon et une cuisine assez spacieuse, ainsi qu'un loyer très abordable. Ça faisait une semaine que je vivais ici et je connaissais presque tout le monde, à l'exception de mon voisin d'en dessous. Il ne sortait jamais de chez lui, car d'après ce que l'on m'avait dit, il était handicapé. Il vivait seul depuis déjà 3 ans, et il avait très peu de visite de son fils. Tout les soirs vers 20h30, je l'entendais jouer du violon. Il en jouait extrêmement bien d'ailleurs, si bien que lorsqu'il commençait à composer, je mettais la télévision sur muet, afin de profiter pleinement de cette musique enivrante. Je trouvais cela dit sa vie plutôt triste, mais je ne me serais pas permis d'aller voir un homme que je ne connais pas. J'étais bien trop timide pour ça.

    Cependant, un soir où je regardais la télé après un bon repas, je n'entendis pas le violon de mon voisin. Cela m'étonna quelque peu, mais je me suis dis qu'il devait juste être en manque d'inspiration. Le soir suivant il jouait de nouveau, mais sa musique était différente. Habituellement, il y avait un mélange de mélancolie et de vivacité dans chacune de ses notes, mais cette fois ci c'était semblable à des cries de détresse. Je me suis alors senti un peu bizarre, et j'ai donc décidé de cesser de l'écouter. Le soir même après m'être endormi, je me suis réveillé vers une heure du matin. Il y avait des bruits étranges qui venait du salon. J'ai alors pris ma batte de Baseball qui était sur le coin gauche de mon lit, puis j'ai avancé d'un pas silencieux jusqu'à ma porte. Je l'ai alors ouverte doucement, puis j'ai regardé de l'autre côté. Malgré l'obscurité, j'ai pu voir l'ombre d'un homme. Il était de dos à moi, et il semblait chercher quelque chose. Malgré la peur et mon cœur palpitant, j'ai décidé de l'attaquer. Je suis sorti précipitamment de la chambre en hurlant.

« - Qui êtes vous ?! Qu'est-ce que vous voulez ?! »

L'homme n'a pas répondu. Il s'est juste retourné vers moi. Son visage était aussi sombre que le reste de son corps, qui semblait dépourvu de couleur. Juste au moment où il s'est avancé vers moi, je me suis retrouvé couvert de sueur sur mon lit. Je venais de faire un cauchemar. Il était cependant bien étrange par rapport à ceux que j'avais déjà fait.

    La journée du lendemain fut normal, jusqu'au soir où je pu entendre de nouveau le son du violon. Il était encore plus étrange que la veille. Cette fois ci il avait de la colère et du désespoir dans sa mélodie. En m'endormant, j'ai fais de nouveau le même cauchemar, mais il était un peu différent. Ma batte n'était plus à sa place, et quand l'homme en noir et moi nous sommes retrouvé face à face, je me suis aperçu qu'il tenait un objet dans la main droite. Il l'a leva au dessus de sa tête, puis il essaya de me frapper avec. Juste après avoir esquivé son coup, je me suis réveillé. Pourquoi est-ce que je faisais ces cauchemars horrible ? 

    Le troisième jour, je sentais comme une odeur d'œuf pourri dans mon appartement. Mais lorsque j'en ai parlé à mes voisins, ils se plaignaient tous de cette même odeur. La plupart d'entre nous pensaient que c'était dû à la tuyauterie. Il est vrai que l'immeuble n'était pas tout jeune, et qu'il y avait peu de contrôle sanitaire fait par le propriétaire. Quand je suis allé me coucher le soir même, je n'avais pas la moindre envie de m'endormir. J'étais frustré à l'idée de refaire de nouveau ce cauchemar. Mais la fatigue ainsi que le son du violon, avaient fini par m'emporter, et je sombra dans un sommeil profond. Puis je me retrouva allongé sur le sol de mon salon en face de cet homme ténébreux. J'ai alors couru jusque dans ma chambre afin de me cacher, mais il s'est mit à hurler des mots incompréhensible lorsque je me suis levé. Je ne pouvais toujours pas voir son visage, mais ses paroles semblaient être celle d'un homme terrifié, et non celle d'un agresseur. J'étais paralysé par la peur et la curiosité, mais je fonça jusque dans ma chambre lorsque le vis sortir un objet semblable à un long couteau fin. Je ferma la porte à clé, puis mon souffle s'accéléra. J'avais parfaitement conscience que ce n'était qu'un cauchemar, pourtant je ressentais le besoin de me cacher. Comme si cet homme qui visiblement venait de mon imagination, pouvait me faire du mal. J'entendis ses pas se diriger vers ma chambre, puis je revins à la réalité. Comme toujours j'étais couvert de sueur, mais mon cœur battait encore plus vite que les nuits précédentes. J'en avais assez de cette situation. 

Histoires TerrifiantesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant