Histoires Terrifiantes

Conspiration

    « - Nous sommes ici présent pour notre ami Christian Delfino. Commença le prêtre. C'était un jeune garçon plein de vigueur ... »

J'étais là, debout devant le cercueil de mon ami, en compagnie de sa sœur, son père et sa mère en larmes. Moi je n'arrivais pas à pleurer. Je regardais bêtement le corps de mon ami, qui semblait être heureux pour la première fois de sa vie. La mère de Christian s'effondra soudainement devant moi, en hurlant de désespoir. Je lui pris la main et l'aida à se relever.

« - Mer ... Merci Sébastien. Me dit-elle d'une voix tremblante. Je n'arrive pas à ... à concevoir que ... »

Elle n'arriva pas à finir sa phrase tellement ses sanglots étaient intenses. Je l'ai alors prit dans mes bras, en espérant que cela la calmerait un peu. Le soir en rentrant chez moi, je suis directement monté dans ma chambre, sans même prendre le temps de manger, ou d'aller saluer mes parents. J'étais bien trop mal pour faire quoi que ce soit. Je me suis allongé dans mon lit, puis j'ai repensé à ce qui c'est passé la dernière fois que je j'ai vue Christian en vie.

    C'était il y a quatre jours de cela. C'était un Jeudi. Le matin je l'ai attendu à son arrêt de bus, comme d'habitude. Il est arrivé à 7h53 avec tout un tas de monde qui ce rendaient au lycée. J'ai pu le retrouver facilement parmi la foule : grand, cheveux noir ainsi que le reste de ses vêtements, de léger traits d'eyeliner sous les yeux, et une démarche de cowboy. Il me remarqua aussi et une fois face à face, nous nous sommes serrés la main.

« - Alors comment c'est passé ta soirée ? Avais-je demandé.

- Comme d'habitude ... Parents bourrés, sœur déchainée ...

- Ouais je vois ...

- Et toi ? Avait-il demandé en sortant une cigarette.

- J'ai joué à LOL jusqu'à 3h du matin.

- Quoi tu joue encore à ce jeu de merde ? Avait-il exclamé.

- C'est pas un jeu de merde pauvre con !

- Pff tu me fais de la peine. Avait-il répondu en me soufflant de la fumé au visage.

- Toi aussi mon pauvre gothique ... »

Même si on avait pas l'air de s'apprécier, on était inséparable. Quand j'avais un soucis, il était toujours là pour moi, et je faisais de même. On ne se connaissait que depuis l'an dernier, mais pourtant j'avais l'impression de l'avoir toujours connu. En arrivant devant le lycée, quelques personnes de notre classe regarda Christian avec un air méprisant. Il ne faisait plus attention à eux depuis déjà longtemps, mais je savais qu'au fond cette situation le pesait. Comme il était différents, les gens de la classe ne voulaient pas l'intégrer, pire encore, ils le rabaissaient constamment. Malgré que je le défendais, les gens de la classe me laissaient à peu près tranquille. Quand je suis avec lui, personne n'ose l'embêter. Cela est sûrement dû à ma carrure et à mon âge je pense, mais au moins ils lui foutaient la paix, et c'est tout ce qui comptait pour moi. Une fois arrivé devant la salle où nous avions cours, ma copine me sauta dans les bras.

« - Bonjours mon amour, m'avait-elle dit d'une voix douce, tu m'as manqué hier soir.

- Toi aussi tu m'as manqué Morgane. Ais-je répondu en l'embrassant.

- Beurk bande de dégoutant ! Exclama Christian en riant.

- Quoi t'es jaloux ? Avait répondu Morgane.

- Non merci t'es trop moche ...

- Je t'emmerde petit con ! »

Ils se mirent après à se chamailler. Heureusement, ma copine appréciait Christian, mais comme ils avaient tout les deux un fort caractères, ils finissaient parfois par se battre. J'adorais ma copine : elle était tout simplement parfaite. Drôle, gentille, sympas, belle (même sexy), joueuse et surtout très douce. Je n'avais jamais été aussi amoureux d'une fille avant de la rencontrer. Nous sommes ensuite allé en cours pendant deux heures, puis ce fut la récrée. J'attendit Christian devant la porte de la salle, puis nous sommes partis devant le lycée. Pendant qu'il fumait sa clope, on discuta de tout et de rien, puis il me coupa la parole.